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Hollande, capitaine de pédalo ou pilote de Rafale ?
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Editorial

Alors que François Hollande cherche sans cesse les compromis lorsqu'il s'agit de réformer le pays, il ne craint pas l’usage de la force armée contre Bachar Al-Assad et ses conséquences possibles, notamment en matière de sécurité intérieure, les Syriens étant capables de commanditer des attentats sur notre territoire.

Yves Derai

Yves Derai

Yves Derai est éditorialiste à Atlantico. Chaque semaine, il écarte les lourds rideaux de velours des palais de la République pour nous en révéler les secrets.

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De toute évidence, il existe un mystère Hollande, voire un paradoxe Hollande, que la crise syrienne met à nouveau en lumière. Comme dans la guerre au Mali, le président de la République fait preuve face à Bachar Al-Assad d’une détermination qui l’honore. Car en effet, une grande puissance diplomatique et militaire telle que la France ne peut rester les bras ballants face à un massacre qui a pris une dimension symbolique très forte le 21 août dernier, lorsque le régime syrien a décidé d’utiliser l’arme chimique contre son peuple. Atterrants en revanche sont les atermoiements du censément tout puissant Obama qui, dans son allocution du 31 août, a dit tout et son contraire. Petit rappel de l’essentiel de son propos :

1-      Il faut intervenir pour stopper cette boucherie et sanctionner ses auteurs ;

2-      L’ Amérique peut frapper quand elle le veut et dès demain ;

3-      Il faut respecter la constitution américaine et demander l’approbation du Congrès, ce qui prendra du temps !

Cette intervention avec 45 minutes de retard du « gendarme du monde », mal préparée et contradictoire, restera dans les annales des grands ratages américains face à l’Histoire.

Mais revenons à notre président à nous. Pourquoi y a-t-il deux Hollande ? Celui qui prend des risques sur la scène internationale, qui ne craint pas l’usage de la force armée et de ses conséquences possibles, notamment en matière de sécurité intérieure, les Syriens étant capables, on le sait, de commanditer des attentats sur notre territoire. Et celui qui hésite sur les grands sujets de politique franco-française et cherche sans cesse les compromis lorsqu'il s'agit de réformer le pays (retraites, fiscalité, compétitivité des entreprises, etc). A croire que François Hollande craint plus Jean-Luc Mélenchon et Jean-Vincent Placé que le russe Poutine ou l’iranien Khamenei ! Ces longues années passées à la tête du Parti socialiste où il s’était surtout distingué dans l’art de la synthèse et celui d’éviter les conflits avec ses partenaires communistes et écolos ne sont sans doute pas étrangères à cette dichotomie dont on rirait volontiers s’il ne s’agissait pas de l’intérêt supérieur du pays.

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