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Il est conseillé de chanter 12 minutes par jour pour baisser le risque de ronflement.
Il est conseillé de chanter 12 minutes par jour pour baisser le risque de ronflement.
©Flickr

Zzzzz Rrrrr Zzzz Rrrr

Depuis la nuit des temps les hommes ronflent et les femmes voit leur sommeil altéré. De l'appareil de nuit à la chirurgie sous anesthésie générale, des innovations récentes soignent votre trouble du sommeil.

Jacques  Samson

Jacques Samson

Jacques Samson est ORL chirurgien cervico-facial spécialisé notamment dans la prise en charge des patients se plaignant de ronflement et du risque d’apnée du sommeil. Il est membre de l’ASFORL (Association Française du Sommeil en ORL)

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Atlantico : Selon une étude réalisée par l'hôpital Royal Devon et Exeter Hospital, il est conseillé de chanter 12 minutes par jour pour baisser le risque de ronflement. Cette idée semble-t-elle envisageable ? Quelles sont les petites solutions pour réduire les ronflements ? 

Jacques Samson : Chanter 12 minutes par jour pour limiter le risque de ronflements semble être une pratique farfelue, bien que l’idée de muscler le voile du palais ne soit pas complètement dénuée de sens, cela reste une méthode anecdotique.  Pour le ronflement, simple c’est-à-dire celui qui constitue essentiellement une gêne sociale pour le conjoint et qui ne s’accompagne pas d’apnée du sommeil, il existe des petites recettes de grand-mère. On trouve par exemple  la balle de tennis scotchée dans le dos pour nous forcer à dormir sur le ventre. Mais aussi tout ce qui est vendu sans ordonnance, comme les sprays nasaux ou pharyngés qui relèvent plus du gadget commercial que du remède médical efficace.

Comment expliquer les ronflements chroniques ? Quelles sont les méthodes plus fortes pour régler le problème : opérations, appareils de nuit ?

Le ronflement intermittent ou régulier, est lié à la vibration du voile du palais – valve musculo-aponévrotique où se situe la luette située entre la cavité buccale et le pharynx. Le ronflement est un trouble de la respiration dû à la présence d’un obstacle. Lorsqu’il y a un obstacle on augmente notre débit respiratoire et c’est la vibration du voile du palais et de la luette, qui créée le bruit gênant.

Avant tout, il faut savoir que le ronflement a un vrai impact sur la qualité du sommeil et de la qualité de vie. Le diagnostic est essentiel pour vérifier si les ronflements s’associent à des apnées du sommeil, en faisant un enregistrement polygraphique du sommeil pour déterminer le type de ronflement dont on souffre.

Aujourd’hui, Il existe des techniques pour limiter le ronflement en levant ou réduisant l’obstacle respiratoire. Tout d’abord pour traiter le ronflement « simple » sans apnées du sommeil, les ORL pratiquent des interventions mini-invasives sans anesthésie générale. Le but étant de rendre le voile du palais plus  rigide, car plus la luette est flasque plus elle vibre et entraine les bruits. Les solutions les plus courantes sont le laser, la radiofréquence, et les implants vélaires bien que moins utilisés en France – ce sont des bâtonnets que l’on glisse directement dans le voile du palais. 

La langue est également un obstacle, elle chute en arrière et contribue ainsi à augmenter le ronflement. Pour agir sur la base de langue, il y a une innovation relativement récente : l’orthèse d’avancement mandibulaire. Cette dernière  bloque la mâchoire en avant, elle s’utilise la nuit pour empêcher l’obstacle de la langue qui chute avec la mâchoire lors du sommeil. Cette solution est de plus en plus proposée, elle est réalisée le plus souvent sur mesure, par les ORL qui collaborent  avec les dentistes pour éviter le risque de faire bouger les dents.

Si le ronflement s’associe à d’autres obstacles respiratoires plus importants, les chirurgiens ORL pratiquent des techniques chirurgicales sous anesthésie générale. Ces dernières ont beaucoup évolué depuis les années 1980, elles consistent selon les cas à raccourcir le voile du palais, élargir le pharynx par une amygdalectomie et s’associent également à un traitement du nez du bouché.

Quels sont les facteurs aggravants au problème du ronflement ? 

L’hygiène de vie est très importante : le tabagisme, les allergies nasales et respiratoires, la consommation d’alcool et d’anxiolytiques. Tous ces éléments augmentent les ronflements ainsi que les apnées du sommeil. L’obésité et le surpoids son également des facteurs aggravants. 

Pour se diagnostiquer soi-même le retentissement du ronflement et des apnées sur la qualité du sommeil existe une échelle : le test Epworth qui permet d’évaluer la dégradation de son sommeil par l’évaluation de la somnolence diurne secondaire a la dette de sommeil. 

Peut-on réellement guérir et arrêter de ronfler complètement ? 

Avec toutes les techniques modernes actuelles mini-invasives et de chirurgie du sommeil, les scores d’amélioration du ronflement se situent entre 70% et 85%, ce qui est très satisfaisait. Les échecs sont souvent liés à la mauvaise hygiène de vie des patients, ces derniers doivent faire des efforts personnels pour optimiser l’efficacité des traitements de  leur problème de ronflement.

Propos recueillis par Manon Hombourger

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