+12,7% pour la taxe Chirac sur les billets d'avion : y a-t-il encore des prélèvements que le gouvernement n'a pas augmentés ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Le taux de prélèvements obligatoires s'est élevé à 45% de PIB en 2012 (contre 43,7% en 2011), selon l'Insee.
Le taux de prélèvements obligatoires s'est élevé à 45% de PIB en 2012 (contre 43,7% en 2011), selon l'Insee.
©Reuters

Enfer fiscal

Au lieu de s'attaquer aux dépenses publiques et aux réformes structurelles, le gouvernement vient de décider d'augmenter une taxe. Une de plus.

Sophie De Menthon et Jean-Louis Mullenbach

Sophie De Menthon et Jean-Louis Mullenbach

Sophie de Menthon est présidente du Mouvement ETHIC (Entreprises de taille Humaine Indépendantes et de Croissance) et chef d’entreprise. Elle est aussi l'une des personnalités qualifiées membres du Conseil Economique, Social et Environnemental.

Jean-Louis Mullenbach est directeur général de Bellot Mullenbach & Associés  et membre du Conseil d’administration d’Ethic.

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La goutte d’eau qui fait déborder le vase, c’est l’annonce ex-cathédra ou « ex-Elysée », sans même en référer à qui que ce soit, d’augmenter la taxe Chirac sur les billets d’avions au départ de Paris. Une taxe « ad-hoc » sans filtre parlementaire et une augmentation de 12,7%. Elle rapporte 200 millions d’euros par an.

Certes la cause est noble, mais le contribuable à bout de souffle. « Charité bien ordonnée commence par soi-même ». Avec ce « coup de pouce », cette taxe entre d’évidence dans les prélèvements obligatoire. Or, nous sommes en voie d'atteindre le record mondial de ces prélèvements obligatoires dans un contexte économique effarant : 

- des finances publiques très déséquilibrées,
- des comptes sociaux en déficit dans toutes ses composantes (assurance maladie en déficit chronique, assurance vieillesse en déficit depuis 2005, branche famille depuis 2008, branche accident du travail depuis 2009),
- une bombe à retardement sur les retraites,
- des collectivités territoriales qui ont de plus en plus de mal à se financer,
- une qualité du service public qui ne cesse de se dégrader,
- un recul de la France dans tous les classements mondiaux (y-compris en termes d'augmentation des inégalités).

Pierre Moscovici veut convaincre les entreprises d’investir et « redonner aux chefs d’entreprise l’envie d’aller de l’avant ». Pour l’instant c’est à reculons que nous marchons devant ce qui nous tombe dessus tous les matins.

Les deux principales causes de cette situation se situent sur le plan de la dépense publique : 57% du PIB contre 45% pour la moyenne de la zone euro, soit 12% en trop (240 milliards d'euros), excusez du peu !

A cause de notre incapacité à mettre en œuvre des réformes structurelles, nous sommes une société de privilèges, de monopoles, de rentiers et de protectionnistes frileux, le tout sans courage politique.

Finalement tout le reste est du baratin ! La vérité est que les Français et les entreprises françaises montrent une capacité de résistance exceptionnelle dans un tel contexte. Alors que la réduction des dépenses publiques et sociales inefficaces et la mise en œuvre de réformes structurelles, notamment sur le marché du travail, nous remettraient dans la course dans trois ans, avec la réélection assurée de notre Président ! Qu’attend-il ?

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