Vous ne partez jamais en voyage sans un guide Lonely Planet ? Vous pourriez bientôt être contraints de vous en passer <!-- --> | Atlantico.fr
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Près de 80 postes seraient supprimés dans le monde, alors que Lonely Planet emploie 250 personnes.
Près de 80 postes seraient supprimés dans le monde, alors que Lonely Planet emploie 250 personnes.
©Reuters

Fin d'un mythe

Des licenciements vont intervenir chez le célèbre éditeur de guides de voyages, dont le siège historique et social est basé à Melbourne. Près d’un quart des employés à travers le monde seraient concernés. La fin d'une époque.

Depuis ce jeudi 18 juillet, la tête ne doit plus vraiment être aux voyages du côté de Melbourne - et plus précisément au siège de l’éditeur de guides de voyages Lonely Planet. C’est ce jour-là qu’une annonce officielle a été faite sur les changements qui allaient intervenir au sein de la société. Une restructuration est plus que sérieusement à l’étude, et près de 80 postes seraient supprimés dans le monde, alors que Lonely Planet emploie 250 personnes.

C’est un coup rude pour l'entreprise créée en 1972 par Maureen et Tony Wheeler. A l’origine, Lonely Planet avait été lancé pour un voyage pas cher à travers l’Asie. Puis, avec la parution en 1981 d’un guide sur l’Inde, les ventes explosent. C’est le vrai départ d’une grande aventure. Au total, ce ne sont pas moins de 120 millions de guides qui ont été écoulés à travers la "Planète", déclinés en 11 langues.

Mais les affaires se sont compliquées dès 2007. C’est cette année que les fondateurs ont vendu 75% des parts de leur "bébé" à BBC Worldwide. En 2011, ils soldaient le compte. Très récemment, en mars 2013, Lonely Planet était revendu à NC2 Media, détenu en grande majorité par Brad Kelley, un milliardaire ayant fait fortune dans la fabrication de cigarettes.

Les salariés à Melbourne, comme le rapporte The Guardian, semblent pessimistes, voire résignés. Le jour même de l’annonce, une recrudescence de mises à jour de CV d’actuels employés était effectuée en ligne. Mais, bien qu’affirmant qu’il y aurait bien des licenciements, Daniel Houghton, le directeur des opérations de Lonely Planet, déclarait aussi que "de nouveaux postes ont été créés et il existe des possibilités de redéploiements. Toutes les personnes avec qui nous avons pu entrer en contact ont été informées au cours des dernières 24 heures", indiquait-il le 18 juillet. A noter que ce directeur est âgé de seulement… 24 ans. Bien qu’il a toujours voyagé (gratuitement) à travers le monde grâce aux activités de ses parents, être catapulté à la tête d’une telle entreprise est peut-être un peu prématuré… Actuellement en cours, la restructuration est la priorité des représentants du personnel de discuter avec les salariés qui seront affectés par ce plan.

C’est la situation globale de l’édition qui serait officiellement mise en cause pour justifier ce serrage de ceinture. Mais ces deux ventes rapprochées n’ont surement pas aidé à stabiliser Lonely Planet, guide que l’on expose fièrement dans une bibliothèque, pour justifier de tel ou tel voyage dans le monde. Comme l’écrit The Guardian, les sites Internet de guides de voyages tels que Tripadvisor ont causé beaucoup de mal au secteur de l’édition…

Pourtant, si l’on se réfère aux chiffres disponibles, en Grande-Bretagne par exemple, Lonely Planet a réalisé un chiffre d’affaires de 4,3 millions de livres sterling, avec une croissance de 7% - ce qui l’a placé parmi les 20 premiers éditeurs d’Outre-Manche. Espérons que les pages cornées du guide, au fin fond des sacs des voyageurs solitaires, parcourent encore longtemps la planète. 

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