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Où sont les droits des victimes ?
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Garde à vue

Pour le commandant de police et membre du syndicat Synergie officiers Mohamed Douhane, la décision de la Cour de cassation de ce vendredi - qui oblige le régime français de garde à vue à se conformer sans délai aux exigences de la Convention européenne des droits de l'homme - va provoquer un déséquilibre entre les droits de la défense et ceux des victimes et compliquer le travail de la police au quotidien.

Atlantico : Quelle est votre réaction suite à cette décision de la Cour de cassation ?

Mohamed Douhane : Nous sommes atterrés par cette décision. Encore une fois les policiers qui font partie de la chaine pénale n’ont pas été entendu.

Cette réforme de la garde à vue qui a été faite dans la précipitation va générer des déséquilibres car les mis en cause à partir d’aujourd’hui vont pouvoir bénéficier de l’assistance d’un avocat dès le début de leur garde à vue.

Rien n’a été dit sur les victimes. Cette décision de la Cour de cassation va provoquer un déséquilibre entre les droits de la défense et les droits des victimes. Un déséquilibre que nous déplorons.

Deuxièmement, ce droit supplémentaire pour les mis en cause va alourdir la procédure pénale : le formalisme procédural qui encombre le travail de la police au quotidien et en particulier celui des officiers de police judiciaire, va se trouver alourdi au détriment de l’efficacité des enquêteurs ; parce qu’il est évident que pour les policiers, c’est toujours plus de paperasse et toujours moins de temps à la recherche de la manifestation de la vérité.

Enfin, concernant le droit au silence que le officiers de police judicaire devront notifier aux personnes placées en garde à vue, nous considérons qu'il s'agit d'une disposition totalement démagogique, puisque nous savons depuis toujours que les truands n’ont pas attendu la décision de la Cour de cassation pour se taire. Il s'agit donc d'un droit manifestement inadapté et empreint de démagogie.

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