Réveil, érection matinale, douche : ce que votre quotidien signifie d'un point de vue psychologique<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Réveil, érection matinale, douche : ce que votre quotidien signifie d'un point de vue psychologique
©

Bonnes feuilles

Et si tout était psy dans notre vie ? Si nos actes quotidiens les plus banals, du lever au coucher, pouvaient être interprétés ? Extrait de "Tout est psy dans la vie?" (1/2).

Gabs,  Patricia Berriau,Didier Lauru et J. Gabillet

Gabs, Patricia Berriau,Didier Lauru et J. Gabillet

Gabs est dessinateur et auteur de nombreux livres. Il travaille pour la presse magazine, l'édition et la communication. Ses dessins, toujours drôles et impertinents, parlent d'eux-mêmes. www.gabs.fr

Patricia Berriau est psychanalyste.

Didier Lauru, psychologue et psychanalyste, est actuellement directeur du centre médico-psycho-pédagogique Etienne-Marcel à Paris. Il est auteur de nombreux ouvrages (La Sexualité des enfants n'est pas l'affaire des grands, Hachette ; Tomber en amour, Eres ; Père - fille : Une histoire de regard, Albin Michel ; etc.)

J. Gabillet est femme au foyer.

Voir la bio »

Fini de Rêver

La nuit est peuplée de rêves qui remanient le psychisme. Il tente de se dégager des événements des jours précédents. Les rêves renvoient le plus souvent à des problématiques infantiles se manifestant sous forme symbolique.

Le rêve est l’expression du désir du sujet, nous indique Freud*, désirs les plus communs comme désirs les plus fous. Leur nature n’est pas exclusivement sexuelle, mais leur interprétation délicate réclame la personne du psychanalyste.

Bonjour monde cruel !

La confrontation à la réalité est éprouvante pour chacun. Pendant une fraction de seconde, au réveil, le sujet est dans ses rêves ou plus précisément dans cette zone d’incertitude entre le rêve et la réalité. L’effraction du réel le ramène à sa triste condition d’être désirant, faillible et mortel.

Le refuge du sommeil n’est plus une protection suffisante contre le retour vers la violence du quotidien et son lot d’angoisses et de souffrances.

Le travail du rêve protège contre l’angoisse du quotidien. Quand celui-ci surgit avec force, le sujet est bien souvent démuni. Il se sent seul et abandonné face au monde hostile du dehors.

Érection, frustration !

L’érection matinale, de nature physiologique, a fait rêver plus d’un mâle. Le fantasme de toute-puissance s’incarne dans la fragile érection matinale qui ne durera que l’espace d’un instant. Il n’en faut pas plus au sujet masculin pour se croire investi d’une puissance qui reste, à quelques exceptions près, d’ordre fantasmatique.

Freud nous a précisé, dans son mythe, le rôle du père de la horde primitive* qui possédait toutes les femmes. Par ailleurs, il nous a éclairés sur la connotation sexuelle du totem* et de la valeur limitante du désir du tabou*.

35 H de sublimation !

Dès le réveil et le retour à la réalité, les pulsions et le désir se manifestent. Le sujet est tiraillé entre la réalisation immédiate de son désir et les impératifs de la réalité qui lui imposent d’en différer la satisfaction immédiate.

C’est ainsi que peuvent naître des conflits dont l’issue risque de se traduire par de nouveaux refoulements, eux-mêmes bien souvent à l’origine de symptômes*.

Le sujet partagé, divisé dans son désir ne peut que ressentir la frustration* qui ne mène pas forcément à la sublimation*. La sublimation incarne l’issue constructive de la pulsion qui passe d’un but sexuel vers un but non directement sexuel, comme l’art, la création ou plus communément le travail. Pour autant que celui-ci puisse apporter au sujet quelque satisfaction.

Le rite est le propre de l'homme !

Un rite* est un acte immuable dont le sens premier est perdu. Toutefois, l’Homme ressent une nécessité interne, incontournable : accomplir le rite, faute de quoi surgit immanquablement l’angoisse liée à la culpabilité ; l’expiation a été utilisée de tout temps comme tentative d’échapper à la culpabilité.

La purification par le lavage s’exprime au travers de rites qui relèvent du magique, du religieux ou du pathologique ; bien malin celui qui y verrait des invariants ou des points communs ! Freud fut un de ceux-là, mettant en évidence, dans L’avenir d’une illusion*, celle de l’avènement d’un monde meilleur que promettent la plupart des religions, que ce soit sur terre ou au ciel.

Extrait de "Tout est psy dans la vie ?", Gabs, Patricia Berriau, J. Gabillet, Didier Lauru, (Eyrolles éditions), 2013, 11.40 euros. Pour acheter ce livre, cliquez ici.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !