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Ces deux adversaires frénétiques de la politique présidentielle se nomment : l'INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques) et la Cour des Comptes.
Ces deux adversaires frénétiques de la politique présidentielle se nomment : l'INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques) et la Cour des Comptes.
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Feu sur Hollande

Eh non ! Il ne s'agit pas de l'UMP ou du FN. Ni même du Front de gauche.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Dès que le président de la République dit une chose, ils disent le contraire. Dès qu'il esquisse un projet, ils le descendent en flamme ou le jugent inefficace. Dès que François Hollande fait une promesse, ils la disqualifient l'estimant irréalisable.

Ces deux adversaires frénétiques de la politique présidentielle se nomment : l'INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques) et la Cour des Comptes. Le premier de ces organismes est dirigé par un certain Jean-Luc Tavernier et dépend du ministère de l'Économie et des Finances qui le laisse honteusement faire. A se demander si Pierre Moscovici sait quel serpent il nourrit en son sein. Le second, totalement indépendant, est présidé par Didier Migaud, un socialiste dont il est légitime de penser que c'est un sous-marin sarkozyste.

Dans le "Hollande bashing", ils jouent (contrairement à l'UMP, au FN ou au FDG) une partition sournoise et froide, genre mezza voce, mais d'une cruauté sans pareille. Infatigables et teigneux, ils alternent leurs coups. Hollande annonce-t-il qu'il va (depuis quelques semaines, il dit qu'il "veut") inverser la courbe du chômage d'ici fin 2013 ? Aussitôt, les tueurs de l'INSEE dégainent et, sans pitié, proclament – chiffres à l'appui – que c'est faux et que le chômage va encore augmenter. Hollande déclare-t-il qu'il va assainir les finances de l’État en augmentant taxes et impôts ? Immédiatement, les assassins de la Cour des Comptes décrètent que le compte n'y est pas et qu'il faut réduire la dépense publique et – horreur ! – diminuer le nombre de fonctionnaires. Ce qui, vu le côté peau de chagrin des électeurs socialistes, équivaut à demander au président de la République de se tirer une balle dans la tête.

Pauvre Hollande, homme seul et sans défense qui ne peut ni réagir ni riposter aux infamies de l'INSEE et de la Cour des Comptes. Car ces deux institutions s'abritent lâchement derrière des chiffres et des études fouillées. Que peut-il faire ? Comment peut-il sortir de ce traquenard cauchemardesque? Une solution s'impose mais elle exige du courage. Ce que disent l'INSEE et la Cour des Comptes est régulièrement confirmé par les prévisions et les analyses du FMI, de la Commission de Bruxelles, de l'OCDE et de la Bundesbank. Des organismes étrangers, inféodés à la finance internationale et qui ne prennent absolument pas en compte l' exception patriotique française !

Alors oui, Hollande doit enfin dire, en s'inspirant de Mélenchon, que l'INSEE et la Cour des Comptes "ne pensent pas en français". Oui, il lui faut crier que Jean-Luc Tavernier et Didier Migaud ont partie liée avec des puissances ténébreuses et apatrides. Honte à ces laquais des banques ! Maudits soient ces larbins de Bruxelles ! Mort à ces caniches d'Angela Merkel !

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