L'Union civile, une fausse alternative au mariage gay, qui ne ferait que ralentir l'engrenage vers la PMA et la GPA<!-- --> | Atlantico.fr
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Jean-Frédéric Poisson est autant opposé à l'idée d'une union civile pour les couples homosexuels.
Jean-Frédéric Poisson est autant opposé à l'idée d'une union civile pour les couples homosexuels.
©Reuters

Pis aller

Jean-Frédéric Poisson, député des Yvelines et vice-président du Parti Chrétien-Démocrate, est autant opposé à l'idée d'une union civile qu'à celle du mariage pour tous.

Jean-Frédéric Poisson

Jean-Frédéric Poisson

Jean-Frédéric Poisson est député des Yvelines et président du Parti Chrétien-Démocrate.

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Depuis dimanche dernier et le succès de la manifestation de Paris contre le mariage homosexuel, puis le vote de la loi de mardi dernier, le débat semble s’être déporté vers la demande d’un referendum sur l’union civile.

Rappelons-le brièvement, ce projet d’union civile prévoit de proposer aux couples homosexuels la possibilité de s’unir selon des formes similaires à celles du mariage, en excluant des droits des époux l’adoption et ses conséquences. Cette proposition est souvent présentée comme une alternative « acceptable » au mariage homosexuel, au motif, précisément, que le seul vrai problème posé par la loi sur le mariage homosexuel porterait sur la filiation.

Etant opposé depuis le début à toute forme d’union institutionnelle entre deux personnes de même sexe, je redis mon opposition à ce projet. Je souhaite ajouter deux choses. Premièrement, que l’union civile ralentirait, sans pouvoir l’empêcher à terme, la possibilité pour les couples homosexuels de bénéficier de la filiation sous toutes ses formes. Deuxièmement, que ce sujet ne me semble pas être à l’ordre du jour.

Premièrement donc, ce projet d’union civile doit être regardé tant du point de vue de ses conséquences que de celui de ses principes. Comme un certain nombre de mes collègues, j’ai clairement pris position contre l’union civile pendant les récents débats. En effet, toute forme d’union institutionnelle entre deux personnes de même sexe conduira inévitablement à ouvrir à terme leur droit à l’adoption, puis à la procréation médicalement assistée, puis aux mères porteuses. L’union civile consiste, du point de vue de ses effets prévisibles, à ouvrir une porte que nous voulions maintenir fermée en combattant le projet du « mariage pour tous ». Sans méconnaître les très louables intentions d’apaisement portées par les initiateurs de l’union civile, je pense que son adoption – fort improbable à court terme – nous ferait mettre le bras dans un engrenage qui tournerait certes beaucoup moins vite, mais tournerait tout de même.

Deuxièmement, l’attente qui s’est manifestée de manière formidable ces derniers mois ne me paraît pas porter sur ce sujet : ce n’est pas pour défendre l’union civile que des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue, mais pour un changement radical de perspective sur la place de la famille dans la société.

Dans le même temps, les attaques nombreuses de la gauche contre l’institution familiale justifient que nous concentrions nos efforts sur les sujets à venir : la procréation médicalement assistée pour les couples homosexuels, le rabotage des libertés familiales avec le projet de réduction des allocations, et le projet de loi « famille » que le Gouvernement promet pour la fin de l’année.

Il y a donc de nombreux sujets sur lesquels nous devons veiller à maintenir une mobilisation active sur la défense de la famille, et qui me paraissent correspondre bien davantage à l’attente des manifestants – tout comme à celle de nombreux autres qui n’ont pas encore défilé !

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