Alonso, Nadal, Contador, le Barça... Tous ces signes qui montrent que le sport espagnol est en perte de vitesse <!-- --> | Atlantico.fr
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Symbole de la réussite espagnole, le FC Barcelone a explosé en plein vol à Munich (4-0).
Symbole de la réussite espagnole, le FC Barcelone a explosé en plein vol à Munich (4-0).
©REUTERS/Michaela Rehle

La caída

Les lourdes défaites des deux clubs de football phares d'Espagne, le Real Madrid et le FC Barcelone, ne sont pas des accidents. Depuis plusieurs mois, les sportifs ibères sont moins dominateurs.

"Una paliza". En espagnol, cela signifie "une raclée". Depuis de nombreuses années, la presse sportive prenait l'habitude d'utiliser ce mot à l'encontre des adversaires des sportifs ou des clubs ibériques. Mais cela fait quelques semaines que la roue commence à tourner à travers des épreuves pourtant favorables à nos voisins. Football, tennis ou sports mécaniques, le nuage du déclin semble menacer outre-Pyrénées. 

Football  : le Real et le Barça au bord du gouffre  

Symbole du début de la descente aux enfers du sport espagnol, le football ibérique est en train de voir le sol se dérober sous ses pieds. À l'occasion des demi-finales de la Ligue des Champions, l'intouchable Barça était censé écarter le Bayern Munich avant que, le lendemain, le grandissime Real Madrid ne fasse qu'une bouchée du Borussia Dortmund. Pourtant, à la surprise général, le FC Barcelone s'est fait littéralement martyriser par les Munichois (4-0) et la Casa Blanca n'est pas parvenu à suivre le rythme des joueurs de Dortmund (4-1).

D'habitude très fière, la presse espagnole s'est rendue face à la supériorité allemande, un début de révolution mettant fin à l'hégémonie habituelle de la Liga. De même, la sélection espagnole, d'habitude si dominatrice, commence depuis quelques mois à faiblir, en attestent son match nul à domicile contre la France (1-1) ou ses déceptions face à des petites nations telles que la Finlande (1-1). Le champion du monde et d'Europe en titre, à l'image de ses grands clubs, serait donc sur la pente descendante. 

Tennis  : Nadal peine à retrouver son meilleur niveau

Il était le champion indéboulonnable de la terre battue. Mais depuis le dimanche 21 avril, Rafael Nadal a vu sa suprématie fortement égratignée, la faute à sa défaite sévère face à Novak Djokovic (6-2, 7-6 en finale du tournoi de Monte-Carlo, un jardin où il n'avait plus perdu depuis 2005  ! Et n'oublions pas que pendant la compétition, "Rafa" avait été sérieusement bousculé par un Bulgare, Grigor Dimitrov, 28e mondial. Plus inquiétant, il s'agit de la troisième défaite en quinze matches sur terre battue de l'Espagnol. "Je fatigue plus vite qu'avant. J'ai encore besoin de temps, besoin de jouer des matches. Mais cette semaine va m'aider, je pense que je suis sur la bonne voie. Roland-Garros c'est encore très loin", a déclaré le Majorquin dans un élan de fatalisme qui en dit long... Rafael Nadal ne semble pas encore en pleine possession de ses moyens mais pourra-t-il tout simplement redevenir le champion d'antan  ? Rien n'est moins sûr... 


Formule 1  : Alonso, un champion au ralenti 

Grande fierté du sport automobile espagnol, Fernando Alonso dispose d'une carte de visite absolument exemplaire. Champion du monde en 2005 et 2006, il a remporté 31 courses et est monté 88 fois sur le podium. Décidé à remonter régulièrement sur la première marche, l'Asturien doit faire face à une concurrence supérieure en la personne de Sebastian Vettel. Troisième sur la grille de départ à Bahreïn, le pilote Ferrari a subi une défaillance au niveau de son DRS ce qui l'a contraint à terminer huitième. Après avoir remporté le Grand Prix de Chine, le double champion du monde alterne le bon et le moins bon. Seulement quatrième au classement des pilotes 2013, à 30 points de son rival allemand, Fernando Alonso aura pourtant bien du mal à inverser la tendance de ces dernières années... 

Cyclisme  : Contador déraille  

Si le cyclisme espagnol peut se réjouir de la récente victoire de Daniel Moreno (Katusha) vainqueur de la 77e édition de la Flèche Walonne le 17 avril dernier, cela semble être l'arbre qui cache la forêt. En effet, Alberto Contador, le grand champion ibérique qui demeure la principale chance de son pays de glaner le Tour de France, peine à retrouver son niveau qui lui a permis de porter le maillot à  deux reprises sur les Champs-Elysées. Après avoir été reconnu coupable de dopage au clenbuterol, l'actuel leader de l'équipe Saxo-Tinkoff n'arrive pas à retrouver son coup de pédale. Largué à la Flèche wallonne malgré son statut de favori, il n'a terminé que 33e à 40 seconde du vainqueur. "Je ne sais pas si c'est à cause de la fatigue ou tout simplement que j'ai fait une trop grosse coupure. Il reste encore Liège-Bastogne-Liège et je vais essayer de faire bien mieux pour également remercier tout le travail de mes coéquipiers qui ont tout de même bien travaillé", s'est-il justifié. Une réponse un brin pessimiste qui n'augure rien de bon pour Contador...  

L'éthique : un sport où l'Espagne ne brille pas...

S'il est bien une discipline où le sport espagnol peine à ouvrir un nouveau livre, c'est la question de l'éthique. Secoués par les innombrables affaires de dopage, la péninsule ibérique a bien du mal à faire le ménage au sein de ses fédérations sportives. Le 30 avril prochain, le pays regardera avec intérêt le dénouement de l'affaire Puerto. Pour rappel, un vaste réseau de dopage sanguin organisé par le médecin espagnol Eufemiano Fuentes a été mis à jour en 2006 mettant en cause énormément de sportifs et entraîneurs ibériques, tous sports confondus. Et dans les médias espagnols, il se dit déjà que la justice n'a pas volonté d'aller au bout par peur de sanctionner trop de sportifs nationaux. Cyclisme, football voire athlétisme, de nombreux sports sont concernés et beaucoup ne devraient pas être inquiétés.

Mais cette affaire aura fait une victime de taille  : l'image du sport espagnol. 

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