Mur des cons dans un local du ministère de la justice : Taubira peut-elle s’en dédouaner ? <!-- --> | Atlantico.fr
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L’immeuble qui héberge le Syndicat de la magistrature et son "Mur des cons" appartient au ministère de la Justice.
L’immeuble qui héberge le Syndicat de la magistrature et son "Mur des cons" appartient au ministère de la Justice.
©Reuters

Droit de regard

L’immeuble qui héberge le Syndicat de la magistrature et son "Mur des cons" appartient au ministère de la Justice aux termes d'une convention qui lui donne un droit de regard sur l'usage des lieux.

Serge  Federbusch

Serge Federbusch

Serge Federbusch est président du Parti des Libertés, élu conseiller du 10 ème arrondissement de Paris en 2008 et fondateur de Delanopolis, premier site indépendant d'informations en ligne sur l'actualité politique parisienne.

Il est l'auteur du livre L'Enfumeur, (Ixelles Editions, 2013) et de Français, prêts pour votre prochaine révolution ?, (Ixelles Editions, 2014).

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Fidèle aux habitudes de son grand chef Hollande, Taubira s’est plantée devant le Mur des cons en se cachant alternativement les yeux, les oreilles et la bouche, comme les trois singes de la fable, et en prétendant que tout cela ne la concernait pas.

Tout au plus a-t-elle concédé à l’Assemblée nationale que : "les personnes qui se trouvent sur ce panneau sont parfaitement fondées à déposer plainte ..." et qu' "Aucune entrave ne sera faite aux procédures qui seraient en cours", a-t-elle assuré. C’est bien le minimum !

A y regarder de plus près, on conçoit mal qu’elle puisse pourtant s’en tirer à si bon compte. Le Syndicat de la magistrature est en effet installé dans un bâtiment appartenant ou loué par le ministère de la justice, qui y a d’autres services, au 12/14 rue Charles Fourier à Paris. Les locaux dudit syndicat ne peuvent donc l’être qu’aux termes d’une convention d’occupation qui prévoit nécessairement un droit de contrôle de la chancellerie, c’est à dire du bailleur ou de la personne qui les met à disposition, sur ce qui s’y passe et la conformité de leur usage à leur destination. Prenons un exemple un peu outré : si le SM, fidèle à ses initiales, y installait quelque local à usage coquin, il faudrait bien que le propriétaire puisse intervenir.

Bref, la défausse de Taubira ne tient pas la route. Si la ministre veut se dédouaner, la pourvoyeuse de locaux ne le peut assurément pas.

On attend donc avec impatience qu’elle reprenne les locaux mis à disposition de cet occupant qui aménage les lieux pour des appels à la haine ou, au minimum, qu’elle exige que ce mur redevienne républicain et respectueux des citoyens. N’oublions pas que ce sont les contribuables qui paient pour l’entretien des bâtiments du ministère.

A ce propos, qui a remarqué que le visage d’Alain Bauer est accompagné de la délicate mention : "alerte à la grippe porcine" ?! On est déjà au-delà de l’injure ...

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