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Quel Premier ministre pour remplacer Ayrault ? Aubry, Sapin, Lamy, Valls...
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Scandales, critiques envers son amateurisme... le gouvernement Ayrault est sur la sellette. Mais en cas de remaniement, qui pourrait prendre la place de l'actuel Premier ministre ?

Thomas Guénolé

Thomas Guénolé

Thomas Guénolé est politologue et maître de conférence à Sciences Po. Son dernier livre, Islamopsychose, est paru aux éditions Fayard. 

Pour en savoir plus, visitez son site Internet : thomas-guenole.fr

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Les 2 favoris

Le choix prudent : Michel Sapin.
Ses points forts :
- Sa relation d’amitié et de confiance avec François Hollande (il est issu comme lui de la promotion Voltaire de l’ENA).
- Serait bien accueilli par les milieux d’affaires et les syndicats représentant les entreprises, pour avoir négocié l’Accord national interprofessionnel (ANI).
Ses points faibles :
- Profil technicien peu apte à servir de bouclier à la popularité de François Hollande.
- Peu connu du grand public.
- Possible risque de manifestations contre l’ANI d’ici septembre.
L’alternative à gauche : Martine Aubry.
Ses points forts :
- Ferait diversion sur les affaires (Cahuzac, Moscovici), en amenant les médias à se focaliser sur un "virage à gauche" supposé de par son arrivée à Matignon.
- Serait bien accueillie par l’électorat de gauche et d’extrême gauche (35 heures, couverture maladie universelle).
- Autorité respectée par les cadres et les militants du Parti socialiste, comme ancienne première secrétaire.
Ses points faibles :
- Affaiblirait l’autorité de François Hollande en tant qu’ancienne rivale à la primaire socialiste, ayant par ailleurs beaucoup critiqué son bilan de premier secrétaire du PS.
- Produirait probablement une « cohabitation à gauche » difficile pour François Hollande (comme jadis Mitterrand-Rocard).
- Serait mal accueillie par les milieux d’affaires et les syndicats représentant les entreprises.

Les 2 outsiders

La bulle médiatique : Manuel Valls.
Ses points forts :
- Une stratégie payante de surexposition médiatique.
- Une popularité forte dans l’électorat de droite, du fait de son discours sécuritaire et de plusieurs positions de droite sur l’économie (TVA sociale).
- Serait bien accueilli par l’électorat de centre-gauche (rocardien affirmé).
Ses points faibles :
- Une consistance visiblement surévaluée (a été battu sèchement par Marine Le Pen lors de leur débat sur « Des paroles et des actes »).
- Tendance lourde à multiplier les formules creuses.
- Serait très mal accueilli par l’électorat de gauche et d’extrême gauche (discours globalement de droite sur l’immigration et la sécurité).
L’incontrôlable : Arnaud Montebourg.
Ses points forts :
- Concentrerait très probablement sur lui toutes les critiques, servant donc de bouclier à la popularité de François Hollande.
- A adopté un positionnement économique protectionniste très porteur dans l’opinion (trouvant des relais à gauche, à l’extrême droite, et dans la droite gaulliste).
- Serait très bien accueilli par l’électorat de gauche et d’extrême gauche.
Ses points faibles :
- Personnalité très affirmée qui s’avèrerait probablement incontrôlable pour François Hollande.
- Impliquerait un changement profond d’orientation sur la politique économique (protectionnisme, ligne de confrontation avec le secteur financier et les milieux d’affaires).
- Serait extrêmement mal accueilli par les milieux d’affaires et les syndicats représentant les entreprises.

Les 2 jokers

L’alternative sociale-libérale : Pascal Lamy.
Ses points forts :
- Respecté comme ancien directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
- Complètement dans la ligne de compétitivité et de réduction des dépenses publiques de François Hollande.
- Serait plébiscité par les marchés, les milieux d’affaires et les syndicats représentant les entreprises.
Ses points faibles :
- Comme ancien directeur de l’OMC, serait extrêmement mal accueilli par l’électorat de gauche et d’extrême gauche.
- Profil technicien n’offrant aucune garantie de servir de bouclier à la popularité de François Hollande.
Remanier mais garder Jean-Marc Ayrault.
Ses points forts :
- Permettrait de conserver la carte d’un changement de Premier ministre en cas de déroute aux élections municipales de 2014.
- Finirait de prendre sur son passage à Matignon les dommages encore à venir de l’affaire Cahuzac-Moscovici.
Ses points faibles :
- Ne remplit pas le rôle de bouclier de la popularité de François Hollande.

- Risque d’être lui-même politiquement mis en cause sur ce qu’il savait dans l’affaire Cahuzac, et sur la date à partir de laquelle il l’a su (ou sur son manque de vigilance).

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