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Les nouvelles vertus de l’Hexagone
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Editorial

Un minimum de sens de l’observation devrait amener nos concitoyens à une vision plus objective face à la multiplication des signes annonciateurs de changements en profondeur.

Michel Garibal

Michel Garibal

Michel Garibal , journaliste, a fait une grande partie de sa carrière à la radio, sur France Inter, et dans la presse écrite, aux Échos et au Figaro Magazine.

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L’autoflagellation continue de battre son plein dans le vieux pays gaulois. Elle vient de prendre une nouvelle dimension à l’occasion des élections cantonales : celle d’une abstention massive, la majorité de nos compatriotes ayant  ignoré cette liberté de choix offerte par nos  institutions démocratiques que nous envient aujourd’hui parfois au péril de leur vie,  les peuples d’Afrique et du Moyen Orient.

Une fois de plus, la France adopte un comportement à contre-courant, sous le signe de la désespérance et du renoncement. Un peu de recul, un minimum de sens de l’observation  devraient pourtant  amener nos concitoyens à une vision plus objective face à la multiplication des signes annonciateurs de changements en profondeur.

Premier signe : les délocalisations ne sont plus à la mode.

Un phénomène inverse est en  cours dont les prémisses sont apparues dès le début de la crise de 2008. Il va s’accélérer avec le désastre nippon, qui a mis en relief les dangers d’une trop grande dépendance à l’égard de fabricants situés à des milliers de kilomètres. On redécouvre les avantages de produire sur place,  ce qui réduit les stocks et les coûts de transport. Les fortes augmentations de salaires dans les pays émergents atténuent l’écart de compétitivité avec le vieux continent. Et chaque semaine apporte son lot d’entreprises qui songent à réintégrer le giron hexagonal, à l’image de Meccano, ou de Décathlon qui a créé récemment une usine d’assemblage de bicyclettes dans la région lilloise, en raison de la crise énergétique.

Deuxième signe du changement : la France connaît un retour en grâce auprès des étrangers.

La région parisienne et les métropoles régionales regorgent de demandes d’installations de quartiers généraux avec vocation de couvrir des activités en Europe. Les projets d’investissements ont augmenté l’an dernier de plus de vingt pour cent, une progression inégalée depuis quinze ans et qui n’est pas seulement liée à l’espoir de reprise de la croissance, mais traduit un sentiment  plus profond d’intérêt pour les atouts d’un pays au centre d’un marché de 500 millions d’habitants et disposant d’infrastructures solides et d’une main d’œuvre reconnue.

 Troisième signe du destin : le tourisme a le vent en poupe.

La France est déjà la première destination mondiale en termes de nombre de visiteurs, mais les mouvements qui secouent le Maghreb et le Moyen-Orient vont détourner vers elle un flot de vacanciers habitués à franchir la Méditerranée et contribuer à faire de l’hexagone un lieu de séjour et non  plus seulement de passage comme c’était le cas. Déjà, on note un afflux de réservations  dans les régions du sud de la France qui pourrait faire de l’été 2011un millésime éclatant.

Tous ces signes n’ont pas seulement valeur de symboles, mais induiront des effets concrets pour la mise en valeur du territoire : la meilleure façon de faire reculer les idées de décadence qui encombrent trop souvent les conversations de nos compatriotes.

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