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Aubry et Royal : les reines du silence
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Primaires socialistes

Alors que la présentation de son programme pour les Présidentielles de 2012 est prévue pour le 5 avril, le Parti Socialiste garde le silence. Cela fait longtemps qu'il ne lance plus de débat... et cela ne risque pas de s'arrêter.

 MRY

MRY

MRY est blogueur sur "Choses Vues".

Il est consultant en communication et expert en stratégie digitale.

 

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Mais comment vont donc Martine Aubry et Ségolène Royal ? 

La gauche est assourdissante de silence. Ecrasée par l'hyper absence de Dominique Strauss Kahn, les dames de la gauche socialiste sont totalement absentes du débat politique depuis plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Et il ne s'agit pas là d'une stratégie de communication. Ce sont tout d'abord des problèmes conjoncturels. 

Martine Aubry est empêtrée dans l'affaire Guérini. Elle devrait  exclure ce patron socialiste, mais comme l'était Georges Frêche, Jean-Noël  Guérini, le président du conseil général des Bouches-du-Rhône, est un  incontournable dans son département et dirige une puissante fédération socialiste. 
Ségolène Royal est, elle, empêtrée dans l'excellente phase libyenne de Nicolas Sarkozy. Elle qui est l'incarnation de l'antisarkozysme primaire, ne peut prendre la parole dans ce moment où le Président de la République apparaît comme le leader mondial de la démocratie et de la volonté de terrasser le dictateur Kadhafi. 
Mais il n'y a pas que cela. Il y a aussi un problème structurel majeur au Socialiste : qu'il se présente ou non, les primaires vont subir la secousse DSK en morcelant l'image du PS.  

Ira, ira pas...

S'il y va, les primaires ne servent à rien car les leaders du PS ont tous dit qu'ils se retiraient de la course. Ils démontreront donc ainsi qu'ils ne sont que des soliveaux. (A part peut-être François Hollande qui semble déterminé.)
S'il n'y va pas, les leaders socialistes s'entretueront pour une candidature et comme en 2007 il en restera des séquelles. 

C'est parce qu'il y a ces problèmes que Martine Aubry et  Ségolène Royal ne peuvent prendre la parole. Et même pendant les soirées électorales des cantonales, Martine Aubry a fait le service minimum en laissant la parole à une gauche  plurielle balbutiante... 

Le 5 avril prochain, le PS doit dévoiler son programme pour 2012. Ce projet sera-t-il suffisant pour imposer le PS comme un parti leader ? Ce projet désincarné n'est-il pas voué à être remplacé ? C'est bien dans cette quadrature du cercle que les dames du PS se trouvent et qui les oblige un peu plus au silence.

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