Syndrome Jurassic Park : les 24 espèces disparues que les scientifiques ont décidé de ressusciter<!-- --> | Atlantico.fr
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Le smilodon, ou tigre à dents de sabres, a disparu il y a 10 000 ans
Le smilodon, ou tigre à dents de sabres, a disparu il y a 10 000 ans
©Tableau de Charles Knight (domaine public)

I'm back

795 espèces sont sur la liste des scientifiques pour une potentielle "de-extinction".

Tout le monde se souvient de "Jurassic Park". Dans le film de Steven Spielberg – qui est sorti à l’origine en 1993 mais qui fera un retour en 3D le 24 avril 2013 pour les 20 ans de la sortie – un savant (un peu) fou redonne vie à des dinosaures. Malgré le fait que le film tourne plutôt mal – sans dévoiler grand-chose de l’intrigue, les dinosaures prennent plus ou moins le contrôle de l’île et de nombreux scientifiques servent de dîner aux lézards géants – des scientifiques (dans la vraie vie cette fois) souhaitent redonner vie à des espèces disparues. C'est ce qu’ils appellent la "de-extinction".

Alors, rassurez-vous, les scientifiques en question ne veulent pas ressusciter les dinosaures : leur disparition est trop ancienne et il serait impossible de récupérer de l’ADN en bon état dans les fossiles pour pouvoir leur redonner vie.

Voici l'exemple du Dodo, un oiseau qui vivait sur l'île Maurice et qui a été massacrée par les humains (Source : Domaine public)

Des savants ont avancé l’idée au TEDx à Washington DC vendredi 15 mars 2013. Et ils ont discuté de quelle espèce pourrait revenir. Voici leurs critères : l’espèce est-elle désirable – possède-t-elle une fonction écologique importante ou est-elle particulièrement appréciée par les humains ? L’espèce est-elle un choix pratique – avons-nous accès à des tissus qui pourrait nous apporter des échantillons d’ADN de bonne qualité ou des cellules reproductives pour recréer cette espèce ? Cette espèce pourrait-elle être réintroduite dans la nature – son habitat naturel existe-t-il encore et savons-nous pourquoi elle s’est éteinte la première fois ? Les scientifiques auraient déjà établi une liste de 795 espèces susceptibles d'être "ressuscitées", Business Insider mettant en avant 24 d'entre elles, parmi les plus emblématiques.

La question la plus importante reste néanmoins celle-ci : devons-nous ressusciter ces espèces ? Comme le met en avant le National Geographic, pour certains scientifiques, nous le devons car nous le pouvons, insinuant que nous ne devrions pas barrer la route de la science alors que nous ne connaissons pas les effets que cette révolution pourrait produire. D’autres pensent que nous devons le faire car nous avons l’obligation de le faire, eu égard à toutes les espèces qui ont soufferts ou se sont éteintes du fait direct de nos actions.

Un mammouth laineux disparu il y a 4 000 ans (Source : Wikimedia user Dantheman9758)

D’un autre côté certains conservateurs de musées expliquent que nous ne devrions pas faire revenir les animaux éteints car nous ne savons pas comment les réintroduire dans leur écosystème naturel et car il y a de nombreuses espèces qui sont en danger : pourquoi gâcher de l’argent pour ressusciter des espèces déjà mortes alors que l’on pourrait utiliser ces fonds pour celles qui sont en voie d’extinction ?

Pour le Business Insider, il faudrait compter des centaines de milliers de dollars si ce n’est plus, pour chaque projet de de-extinction (sans compter le coût de la réintroduction ni le coût de la protection une fois réintroduit en milieu naturel).

Ce projet a en tout cas déjà attiré l'attention des entrepreneurs. Une entreprise américaine, Ark Corporation, fondée par le pionnier des cellule souches Robert Lanza et un expert de l’ADN de Harvard George Church, a pour objectif de réécrire les règles de la reproduction animale nous explique le magazine Technology Review. Ils ont par exemple comme objectif de "de-éteindre" une espèce de chèvre de montagne espagnole. Mais surtout le véritable but de l’entreprise est de combiner la biologie cellulaire de pointe avec l’ingénierie génomique afin de recréer des cheptels entier et pourquoi pas des animaux de compagnie à l’ADN-altéré pour leur permettre de vivre bien plus longtemps… "Imaginez un chien qui vivrait 20 ans", explique Lanza.

Une phrase qui sonne un peu "apprenti-sorcier"...  Peut-être devrait-il revisionner "Jurassic Park" pour voir ce que s'amuser avec la génétique peut donner !

Le tigre de Tasmanie est un marsupial qui a vécu en Australie ou encore en Nouvelle Guinée jusque dans les années 1960 (Domaine public)

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