Le FN a plus progressé grâce aux voix de gauche qu'aux voix de droite au second tour <!-- --> | Atlantico.fr
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Un bulletin FN peut en cacher un autre ...
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Les résultats du second tour des cantonales sont particulièrement instructifs : le FN capte désormais des électeurs partout, aussi bien à droite qu'à gauche, ce qui explique sa forte progression entre les deux tours.

L'analyse des résultats du second tour des cantonales révèle une information intéressante : dans les 394 cantons où le Front national se trouvait en situation de duel, le score du candidat frontiste a plus progressé quand celui-ci affrontait un candidat de droite (+10,9 %), comparé à son score face à un candidat de gauche (+10,5 %).

Même si la différence est marginale (0,4 %), elle démontre que les réserves de voix du Front national sont beaucoup plus diversifiées qu'imaginé à ce jour. "Dans les cantons où se déroulait un duel droite / FN, la progression de plus de 11 points (en moyenne) du candidat du Front national ne peut s'expliquer sans reports significatifs d'une partie de l'électorat de gauche" révèle l'IFOP dans une étude exclusive réalisée par Jérome Fourquet, le directeur général de l'IFOP.
Le parti de Marine Le Pen passe ainsi en moyenne de 25,2 % au premier tour à 35,8 % dans les cantons où il a pu se maintenir. En nombre de voix, le FN passe de 623 682 à 906 991, soit plus de 283 000 suffrages gagnés en une semaine, voix conquises aussi bien à droite qu'à gauche, et même donc un peu plus à gauche.
Lors des cantonales de 2004, le FN avait également progressé de 10 points entre les deux tours, dans 62 duels. Mais en partant d'un score de 20 % en moyenne, contre 25 % en 2011. L'étude des suffrages qui se sont portés sur le FN lors des cantonales 2011 est la preuve que le FN dispose désormais de la capacité à agréger des électeurs d'horizons très différents, en faisant un parti "attrape-tout".

Etude réalisée en collaboration avec Jérome Fourquet de l'IFOP.

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