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François Hollande, président de la "couacs académie"
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Editorial

Depuis le début du quinquennat de François Hollande, les ministres - de Laurent Fabius à Manuel Valls en passant par Vincent Peillon - enchaînent les bourdes, et en tant que "chef" de cette équipe, le président a bien évidemment sa part de responsabilités à assumer.

Yves Derai

Yves Derai

Yves Derai est éditorialiste à Atlantico. Chaque semaine, il écarte les lourds rideaux de velours des palais de la République pour nous en révéler les secrets.

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Depuis l’installation du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, les « couacs » se succèdent, quasiment sans discontinuer. Des couacs tous azimuts, sur tous les sujets, par des ministres hommes, femmes, jeunes ou vieux. La liste des couacs et de leurs auteurs est longue.

Vincent Peillon arrive nettement en tête du classement avec au moins trois couacs à son actif, notamment sur les rythmes scolaires. Derrière, suivent en rang serré Arnaud Montebourg et sa gestion calamiteuse du dossier Mittal, Laurent Fabius et ses « révélations » sur des accords secrets passés avec l’Algérie pour faciliter l’offensive française au Mali, Jean-Marc Ayrault lui-même, recadré par son ministre du Travail Michel Sapin sur les 35 heures ! Sans oublier Delphine Batho mettant le diesel avant les bœufs et  Najat Vallaud-Belkacem défendant maladroitement le made in France. Même Manuel Valls, toujours très professionnel, très responsable, a un jour dérapé en rendant la droite responsable du « retour du terrorisme » dans notre pays. Après le sermon public de François Hollande, le ministre de l’Intérieur a eu le réflexe de s’excuser rapidement pour ces propos et du coup, cautériser la plaie avant qu’elle ne suppure.

A cette orgie de « couacs », plusieurs raisons évidemment. L’amateurisme de certains ministres débutants ne maîtrisant pas les codes de la communication politique. Pour Laurent Fabius, il s’agit évidemment d’autre chose. Peut-être une frustration à devoir se cantonner, lui, l’ancien locataire de Matignon, l’ex-grand argentier de Jospin, aux questions de politique étrangère. Quant aux ambitieux quinquas, Valls, Peillon, Montebourg, tous plus au moins « matignonnables », on peut imaginer qu’à trop vouloir faire le buzz et se distinguer, ils se sont inconsidérément exposés.

Ces explications n’exonèrent pas le « président normal » de sa responsabilité. Dans une entreprise où les dirigeants multiplient les erreurs et les approximations, le manager doit prendre toute sa part. A l’évidence, François Hollande ne tient pas assez fermement le gouvernail du paquebot France qui pourrait bien finir en Titanic. Certes, tous les spin doctors de France et d’ailleurs savent qu’une bonne guerre vous change l’image d’un chef d’Etat. Mais en politique, l’image ne reflète pas toujours le réel.

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