PSG-OM : quelques chiffres et anecdotes que vous avez peut-être oubliés sur le clasico<!-- --> | Atlantico.fr
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Le parisien Pedro Pauleta réconforte le marseillais Fabien Barthez après la finale de Coupe de France 2006.
Le parisien Pedro Pauleta réconforte le marseillais Fabien Barthez après la finale de Coupe de France 2006.
©Reuters

Historique

Le PSG et l'Olympique de Marseille s'affrontent ce dimanche dans le cadre de la 26e journée du championnat de France de football. Le clasico version française n'est pas un match comme les autres, et voilà pourquoi...

Au total, l'Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain se sont rencontrés 80 fois au cours de l'histoire, toutes compétitions confondues. Dans une telle confrontation, l'enjeu est crucial tant pour les joueurs que pour les dirigeants ou les supporters. De nombreuses anecdotes autour de ce clasico restent dans la mémoire des fans de football et certaines valent vraiment le détour. En voici quelques unes :

  • Le premier clasico : 12 décembre 1971
Le Paris Saint-Germain affronte pour la première fois l'Olympique de Marseille le 12 décembre 1971. Un duel déséquilibré pour un clasico qui n'en est pas encore un, le PSG étant fraîchement promu en Division 1 et Marseille trois fois champion de France à l'époque. Les Phocéens se sont logiquement imposés 4-2 dans leur enceinte grâce à un doublé de la star Yougoslave Josip Skoblar. Seulement 18 798 supporters étaient présents ce jour-là au Stade Vélodrome, le premier choc de l'histoire a fait un flop...

  • Le clasico le plus prolifique de l'histoire : 7 avril 1979
On a coutume de dire que les derbys français accouchent souvent d'un match serré, physique, avec peu d'espace pour les attaquants. Ce 7 avril 1979, les joueurs du PSG et de Marseille ont fait mentir les spécialistes. Les 14 000 spectateurs présents au Parc des princes ce soir-là ont assisté à du grand spectacle. Sept buts ont été inscrits. Le duo parisien Mustapha Dahleb-Carlos Bianchi a enchanté le Parc en se jouant des défenseurs phocéens. Les trois buts de l'OM, avec notamment un doublé de Marc Berdoll, ne suffiront pas. Résultat des courses : 4-3 pour le Paris Saint-Germain.

  • Bernard Tapie motive ses troupes... à sa façon : 18 décembre 1992
Ce clasico a probablement été le plus chaud de l'histoire. L'avant match a été le théâtre d'une joute verbale entre Parisiens et Marseillais qui résonnent encore dans la mémoire des footeux. Le Parisien David Ginola avait démarré les hostilités en déclarant "la guerre" aux Marseillais. Son entraîneur Arthur Jorge avait quant à lui promis dans L'Equipe : "Nous allons leur marcher dessus". Il n'en fallait pas plus pour faire réagir le président marseillais de l'époque, le sulfureux Bernard Tapie. L'interview d'Arthur Jorge placardée dans les vestiaires était la source de motivation rêvée pour les dirigeants phocéens. Ce soir-là, les tacles par derrière étaient légion. Plus de 50 fautes (essentiellement marseillaises) ont été commises. Finalement les Marseillais s'imposent à l'extérieur grâce à un but du croate Boksic.

  • Insolite : deux Leroy exclus dans le même match : 15 février 2000
18 ans après la parodie de football de 1992, on retrouve les Marseillais et les Parisiens dans une atmosphère tout aussi électrique. Ce soir-là, fait insolite, deux joueurs avec le même nom de famille ont été exclus du terrain par l'arbitre. Le parisien Jérôme Leroy et son homonyme marseillais Laurent Leroy ont vu rouge. Ils ont été exclus dès le début, à la 18e minute, après une altercation qui faisait suite à une bagarre générale déclenchée un peu plus tôt par les joueurs. Les Marseillais l'emportent finalement 4-1 et obtiennent par la même occasion un ticket pour rester dans l'élite du football français. 

  • Un clasico particulièrement sanctionné (13 cartons) : 25 janvier 2003
Comme vous l'avez déjà sûrement remarqué, les clasico français sont souvent très... musclés. Ce soir-là, les Marseillais et Parisiens se sont surpassés, peut-être galvanisés par le fait que, pour une fois, le match était à élimination directe. Ce 16e de finale de Coupe de France restera dans l'histoire comme le PSG-OM le plus sanctionné de l'histoire. L'arbitre M.Bré a en effet distribué 13 cartons, dont deux rouges à Manuel Dos Santos pour l'OM, et à Talal El Karkouri pour le PSG. Finalement, Paris Saint-Germain franchira le cap des 16e en s'imposant 2-1 dans les prolongations.

  • Une forte odeur d'ammoniac et... Clara Morgane ! : 16 Octobre 2005
C'est peut-être l'une des anecdotes les plus mystérieuses dans histoire des clasico français. Le PSG accuse l’OM d’avoir perturbé sa préparation : une forte odeur d’ammoniac aurait régné dans le vestiaire parisien avant le match. Leur entraîneur Laurent Fournier est même victime d'un malaise et de vomissements... Le délégué du match parle "d'une atmosphère qui piquait les yeux et la gorge". La commission de discipline exclut finalement "une manœuvre délibérée" de la part de l'OM. Hasard ou coïncidence ? L’actrice pornographique Clara Morgane a été vue ce soir-là dans le vestiaire des parisiens...
  • Les minots font le voyage : 5 mars 2006
C'est à coup sûr le clasico le plus original. Cette année-là, la polémique tourne autour des places réservées aux supporters marseillais pour la réception de l'OM au Parc des Princes. Provocateur, le président de l'OM Pape Diouf décide alors d'envoyer l'équipe réserve au Parc des Princes pour protester contre le quota de places. Humiliation pour les Parisiens : l'équipe des "minots", composée de joueurs du centre de formation encadrée de cinq professionnels, parvient à ramener un point du Parc. Les jeunes Marseillais ont été accueillis à la gare Saint-Charles comme de véritables héros...

  • Un match reporté à cause de la grippe A 2009
Cette année-là, la France a peur. L'épidémie de grippe H1N1 fait la une de tous les journaux. Deux joueurs du PSG, Ludovic Giuly et Mamadou Sakho, déclarent forfait dans la journée du match. Pour éviter tout risque de contagion, la Ligue de Football Professionnel (LFP) décide à quelques heures du coup d'envoi, de reporter la rencontre à une date ultérieure. Les supporters du PSG, forcés de quitter le stade, se retrouvent sur la Canebière. De violents incidents éclatent alors entre Marseillais et Parisiens. Le match sera par la suite remporté par Marseille grâce à un but de l'argentin Heinze, anciennement parisien...
  • Ces joueurs qui ont connu un clasico dans les deux camps
Au total, 52 joueurs sont passés dans l'un et l'autre des deux camps pendant leur carrière sportive. Quelques uns seulement ont eu le privilège de porter les deux maillots lors de différents clasicos. Parmi eux, on retrouve Frédéric Déhu, Gabriel Heinze, Lorik Cana, Fabrice Fiorèse, Laurent Fournier, George Weah, Claude Makélélé, Peggy Luyindula, Jérôme Leroy, Daniel Bravo ou encore Modeste M'Bami.

La palme du ridicule revient ici à Edouard Cissé et sa phrase qui restera dans les annales du football français : "Pour moi, tu es soit Parisien, soit Marseillais. A un moment, il faut prendre position." Edouard Cissé, à l'époque au Paris Saint-Germain, signera à Marseille quelques années plus tard...

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