Variations psycho-politiques autour de NKM

JFK, VGE, DSK, NKM. Un président américain mythique, un ex-chef d’Etat français, un ancien Directeur du FMI, la femme qui monte à Paris... Le premier est mort assassiné, le second a mal vieilli, le troisième s’est politiquement suicidé : qu’adviendra-t-il de NKM ? Il est trop tôt pour l’écrire mais quoiqu’il en soit, être identifiée médiatiquement par trois initiales, c’est, quand on est un personnage public, déposer sa marque.

N-K-M, c’est aussi trois syllabes qui claquent comme la Lo-li-ta de Nabokov, nymphette de légende qui a tant inspiré l’œuvre de Serge Gainsbourg et de bien d’autres. NKM, nymphe du Palais-Bourbon ? Un peu. Avec sa beauté diaphane, son charme évanescent et son rire de gamine, la candidate à la Mairie de Paris tranche avec la grisaille des imposantes enceintes de la République.

NKM, comme Haine Cas Aime. Le cas NKM suscite à la fois fascination et répulsion. A droite comme à gauche, beaucoup sont séduits par cette belle intelligence et ce courage politique qui aurait pu lui coûter cher lorsqu’elle publia un pamphlet contre le Front national. D’autres s’exaspèrent de ses allures de grande bourgeoise, son ambition quasi palpable, son plan de carrière qu’elle ne prend même pas la peine de dissimuler.

Ces variations kafkaïennes autour de trois lettres dont on risque d’entendre parler longtemps peuvent sembler futiles et elles le sont sans doute. Quoique j’ai souvent été frappé par la fonction inconsciente des patronymes en politique. Sinon, comment expliquer qu’en 1981, François Mitterrand avait nommé dans son gouvernement Jacques Delors aux Finances, Edith Cresson à l’Agriculture, Louis Le Pensec à la Mer et Catherine Lalumière à l’Energie !!!

NKM a-t-elle plus de chances de réussir que Nathalie Kosciusko-Morizet ? Réponse en mars 2014.