Ces stratégies qui tentent de juguler le fléau des camions de livraison dans les grandes villes<!-- --> | Atlantico.fr
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Les camions de livraison garés en double-file pullulent dans les métropoles.
Les camions de livraison garés en double-file pullulent dans les métropoles.
©Reuters

Solutions

Le projet européen Citylog teste plusieurs stratégies pour tenter de remédier aux bouchons causés par les poids-lourds en ville. Au programme : "BentoBox" et système de navigation.

Assez ! Les camions de livraison garés en double-file pullulent dans les métropoles à tel point qu'il faut souvent tourner plusieurs heures pour trouver une place, voire juste pour pouvoir avancer de quelques mètres. De nombreux embouteillages urbains sont ainsi causés par les camions mais aussi les restrictions du fret en ville. Et cela a un coût : une enquête réalisé par Inrix, fournisseur américain d'info-trafic et d'aide à la conduite, et du cabinet d'étude anglais Centre of Economics and Business indique ainsi que le coût des bouchons en France s'élève à 5,55 milliards d'euros par an, ce qui correspond à près de 623 euros par foyer utilisant sa voiture au quotidien. Autant dire que trouver des solutions pour empêcher de tels bouchons devient une priorité.

Si de nombreuses villes renforcent les lois restreignant l'accès aux camions – c'est notamment le cas de Paris qui souhaiterait instaurer un "péage sur les autoroutes métropolitaines" menant à la capitale pour les poids-lourds – la hausse des achats sur Internet rend les services de livraisons quasiment indispensables en ville. Une étude  réalisée par IBISWorld révèle ainsi que l'e-commerce devrait être le principal élément de croissance du secteur de livraisons dans le monde qui a été très fortement touché récemment, aussi bien par la récession que par l'explosion des prix de l'essence. Et l'équation de devenir plus compliquée que prévu !

Les villes cherchent donc désormais à permettre aux entreprises de livrer leurs biens tout en évitant les embouteillages causés par les camions de livraisons. Si plusieurs idées sont à l'essai, celle du "BentoBox" convainc de plus en plus de personnes. Le test de la "BentoBox", dans le cadre du projet européen Citylog, a ainsi été lancé il y a quelques mois par la communauté urbaine du Grand Lyon. Le "BentoBox" désigne en fait des conteneurs sur roulettes censés être livrés en dehors des heures d'ouverture des boutiques.  Les livraisons sont donc regroupées puis placées dans des compartiments dans les agences de distribution chez le livreur. Des véhicules dits "propres" comme des  tricycles électriques livrent ensuite en une seule fois très tôt le matin, donc avant l'ouverture des magasins et surtout les heures de fortes circulation. Les colis sont alors laissés dans des consignes et les commerçants, qui ont été prévenus de l'arrivée de leurs colis, n'ont plus qu'à les réceptionner à leur convenance. Le problème est donc réglé puisque le système des "BentoBox" permet de massifier les livraisons tout en limitant l'entrée des centres-villes aux poids-lourds.

Des recherchent montrent par ailleurs le fait que la stratégie des "BentoBox" pourrait être particulièrement efficace dans des quartiers résidentiels, à proximité de centres commerciaux ou encore au sein de quartiers d'affaires.

D'autres systèmes sont actuellement à l'essai. Des entreprises optimisent ainsi le trajet de leurs livreurs. Les chercheurs de Citylog ont ainsi par exemple conçu un plan en trois parties. Pour commencer, une application indique aux chauffeurs avant même le départ le trajet le moins embouteillé. Sur le trajet, une application tient au courant le chauffeur des avancées de trafic de la route empruntée, changeant quand il faut la route pour que le camion ne se retrouve pas dans les bouchons. Enfin, un système de suivi envoie finalement un SMS au client pour l'informer de la livraison imminente de son colis; il n'a alors plus qu'à attendre devant sa porte le livreur ce qui évite à ce dernier de se garer en double-file et de gêner la circulation.

Et d'espérer maintenant que ces stratégies pourront réduire les embouteillages dans les villes. Une étude montre ainsi que sur la base d'un trajet quotidien moyen de 30 minutes, un automobiliste perd par exemple 103 heures par an à Marseille, 96 heures à Bordeaux, ou encore 92 heures à Paris.

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