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Benoît XVI ne sera plus pape à partir du 28 février.
Benoît XVI ne sera plus pape à partir du 28 février.
©Reuters

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EN DIRECT : François Hollande blague sur Benoît XVI, Guéant "regrette" l'attitude du président

La renonciation du pape a été fixée "au 28 février, à 20h". Un conclave sera organisé dans les 15-20 jours suivant la démission, a indiqué le porte-parole du Vatican.

12h00 : Eglise = modernité ?

Plusieurs éditorialistes comme le directeur du journal Repubblica Ezio Mauro ont salué "l'irruption de la modernité" dans une Eglise vieille de 2.000 ans.

11h32 : des Femen se mettent nues pour fêter le départ de Benoît XVI 

Huit féministes du mouvement Femen se sont mises seins nus ce matin dans la nef de la cathédrale Notre-Dame de Paris pour "fêter le départ du pape"Benoît XVI. Entrées dans le flot des touristes, les huit jeunes femmes portaient de longs manteaux qu'elles ont ôtés à proximité de trois des neuf nouvelles cloches provisoirement déposées dans la nef. Elles les ont fait tinter avec des morceaux de bois, criant en anglais "Pope no more" ("Plus de pape", ndlr). Sur le torse et le dos, elles avaient inscrit des slogans au feutre comme "No homophobe", "Crise de la foi", "Bye bye Benoît!".

11h11 : la foudre s'est abattue sur le Vatican

Est-ce un signe ? Dans la nuit de lundi à mardi, la foudre s'est abattue sur le dôme de la basilique Saint-Pierre, au Vatican. Certains y verront un "message" envoyé par le ciel...

10h53 : Monseigneur Gaillot salue la décision du pape mais critique son action

Mgr Jacques Gaillot a salué mardi le "courage" de la démission de Benoît XVI, qui a toutefois "accentué le conservatisme de l'Eglise" durant son pontificat. "Il m'a surpris. C'est une des choses positives de son pontificat de dire: +Voilà, je pars...+. C'est un acte de lucidité et de courage. Bravo", "c'est un acte de modernité que sa démission", a dit l'ancien évêque d'Evreux, aux positions souvent considérées comme contestataires au sein du clergé.

"Sur son pontificat, je suis réservé (...) Je ne pense pas que c'est le pape dont le monde catholique avait besoin. Il a accentué le conservatisme de l'Eglise. Il n'a pas ouvert les portes", a regretté le prélat, citant les questions de bio-éthique, de sexualité, les femmes ou encore l'ordination des prêtres.

10h22 : Angelo Scola, le favori 

Pour beaucoup, c'est lui le successeur de Benoît XVI. Agé de 71 ans, l'archevêque de Milan, Angelo Scola est le favori pour de nombreux Italiens. Expert en bioéthique, il connaît aussi l'islam en tant que président d'une fondation pour la promotion de l'entente entre musulmans et chrétiens. Il pourrait pâtir d'un style oratoire opaque aux yeux des cardinaux à la recherche d'un pape "communiquant".

9h46 : "Benoît XVI n'a pas fait du Jean-Paul II"

Benoît XVI "a pris une succession difficile". Pour Guillaume Goubert, de La Croix, le pape a pris "une succession extrêmement difficile, après Jean-Paul II, un pape spectaculaire". "Il a eu l'intelligence de ne pas chercher à faire du Jean-Paul II.", analyse-t-il sur Europe 1.

9h28 : "Il n'a rien fait contre les prêtres pédophiles"

Le pape Benoît XVI "n'a rien fait" pour punir les prêtres pédophiles ni la hiérarchie qui les a couverts, estiment les victimes aux Etats-Unis et en Irlande, qui espèrent que la lutte contre la pédophilie dans le clergé sera la priorité de son successeur. Le bilan de Benoît XVI est "sombre. Il a fait de grandes déclarations mais elles n'ont été soutenues par aucune action ni mesure. Sous son règne, les enfants sont restés en danger", affirme à l'AFP Barbara Blaine, présidente d'une association américaine de victimes, le Snap.

9h12 : la renonciation date du XIIIe siècle

La renonciation a été inscrite pour la première fois dans le droit sous le pontificat de Boniface VIII (1235-1303). Une décision publiée sous la forme de la décrétale Quoniam, faisant suite à la renonciation de son prédécesseur Célestin V. Boniface VIII souhaitait mettre fin à la remise en cause de sa légitimité…

8h53 : que va-t-il se passer jusqu'au 28 fevrier ?

Le Pape va continuer à présider des réunions, des audiences, à commencer par celle du mercredi matin appelée "audience générale". Elle accueille des milliers de pèlerins issus de toute la planète pour une catéchèse du Pape. Dimanche à midi, ce sera la prière de l'Angelus. Benoît XVI apparaîtra à la fenêtre de ses appartements privés pour une prière de bénédiction.

Ce mercredi 13 février, il devrait également présider, la messe des Cendres, qui marque, pour le monde catholique, l'entrée en carême. Puis, il entrera en "retraite", c'est-à-dire qu'il va suivre les "exercices spirituels", jusqu'au 23 février.

8h35 : Guéant critique Hollande pour sa blague sur le pape

L'ancien ministre de l'Intérieur Claude Guéant a dit aujourd'hui sur Canal + "regretter" une "blague" de François Hollande sur le départ du pape Benoît XVI annoncé lundi, critiquant un président "pas très favorable aux religions en général et à la religion catholique en particulier". Lors d'une conférence de presse en compagnie du président nigérian Goodluck Jonathan lundi soir, François Hollande a tout d'abord dit son souhait de "laisser l'Eglise catholique déterminer comment elle entend organiser (la) succession" de Benoît XVI avant d'ajouter, sourire aux lèvres : "Nous ne présentons pas de candidat." Il avait plus tôt dans la journée qualifié la décision de Benoît XVI "d'éminemment respectable".

8h19 : les réformistes espèrent

L'annonce de la démission prochaine du pape Benoît XVI a fait naître un espoir parmi les organisations réformistes qui souhaitent un assouplissement de la position de l'Eglise catholique sur la prêtrise des femmes, le célibat des ecclésiastiques et le mariage homosexuel.

8h07 : les éditorialistes français encensent le pape

"Quel signe d’humilité, de modernité et de sagesse!", s'enthousiasme Hervé Chabaud dans l'Union/L'Ardennais. "Inouïe, mais décision sage", sur-renchérit Bruno Bécard (La Nouvelle République du Centre-Ouest).  

"On salue à travers le monde, le courage, la lucidité, la cohérence de Benoît XVI, soucieux de confier l'Eglise à un plus jeune, pour assumer la lourde charge qui est la sienne", souligne Jean Levallois dans La Presse de la Manche.

Pour La Croix et son éditorialiste Dominique Greiner, cette décision "traduit une vision humble de sa mission et une grande audace politique." Mais elle "n’est qu’une demi-surprise".

7h59 : "le pape idéal n'existe pas"

"C'est une occasion pour regarder l'avenir. Il va y avoir des forces nouvelles. Un nouveau profil va se dégager mais le pape idéal n’existe pas. Il y a un éventail important parmi les cardinaux et je pense que l’on peut être surpris car il y a des têtes qui émergent dans différents continents." affirme Monseigneur Guy-Réal Thivierge, secrétaire de la fédération internationale des universités catholiques sur Europe 1.

7h45 : la succession de Benoît XVI est "très ouverte"

Il y a quelques "papabili" possibles. Les successeurs de Benoît XVI sont "5 ou 6" selon l'Abbé de la Morandais. "Il y aura une préparation du conclave mais il n'y a pas de campagne. Il y a des rencontres humaines très fortes" explique le prêtre sur Europe 1.

7h32 : les catholiques approuvent aussi cette décision

Selon un sondage CSA pour BFMTV, parmi les catholiques, ils sont près de sept sur dix (67%) à approuver la décision du pape, 8% étant contre et un quart ne se prononçant pas sur la question. Chez les pratiquants réguliers, près des trois-quarts (74%) considèrent qu'il s'agit d'une bonne décision, 10% que c'est une mauvaise décision et 16% ont refusé de donner leur avis. Parallèlement, 62% des catholiques non pratiquants approuvent cette décision contre 7% qui la désapprouvent (13% sont sans opinion).

7h25 : "il a fait avancer l'Eglise" selon l'Abbé de la Morandais

"Il a fait des choses positives pour l'Eglise, il l'a fait avancer. Il a reconnu l'existence de prêtres pédophiles, chose que Jean-Paul II connaissait. Il savait et il n'a rien fait. Benoît XVI, lui a agit" explique l'Abbé de la Morandais sur Europe 1.

7h21 : un "message fort"

"C'est un message très fort. Etre au pouvoir, c'est un service" affirme Sandro Gozzi, député italien sur Europe.

7h20 : "Personne ne pouvait réellement prévoir"

"Trois ou quatre personnes savaient. Personne ne pouvait réellement prévoir cette décision. Il aurait choisi de partir après un voyage au Mexique, il y a un an. Un voyage extrêmement éprouvant" raconte Frédéric Mounier, envoyé spécial à Rome pour La Croix sur Europe 1.

7h18 : l'Eglise anglicane salue Benoît XVI

Mgr Justin Welby, archevêque de Cantorbéry, chef de l'Eglise anglicane opposé au Vatican sur la question de l'ordination des femmes, a dit avoir appris "avec le coeur lourd" une décision qu'il "comprend parfaitement", ajoutant que Benoît XVI a accompli sa charge "avec une grande dignité, de la perspicacité et du courage".

7h12 : 6 Français sur 10 approuvent Benoît XVI

C'est un sondage paru ce mardi matin. 6 Français sur 10 pensent que le pape a pris la "bonne décision".

7h07 : cette décision aura une influence

L'archevêque de Bordeaux, Mgr Jean-Pierre Ricard, l'un des cardinaux électeurs appelés à désigner le futur pape, a pour sa part estimé qu'"on évitera de prendre parmi les plus âgés", car "ce que Benoît XVI a manifesté, c'est que c'est une charge très lourde". "Ce ne sera pas forcément un Européen, cela peut être un Sud-américain, un Philippin, un Africain", a-t-il encore avancé.

En tout cas, la décision du pape de partir à cause de son âge aura "beaucoup d'influence sur le choix d'un nouveau pape", a souligné le vaticaniste Marco Politi.

7h00 : les difficultés rencontrées par Benoît XVI

Durant son pontificat de huit ans, Benoît XVI a été confronté à un grave scandale d'abus pédophiles dans le clergé, la crise la plus profonde de l'Eglise contemporaine. L'an dernier, il avait aussi dû faire face à un scandale de fuites de documents confidentiels au Vatican, qui a conduit à la condamnation de son propre majordome, Paolo Gabriele: un symptôme des mécontentements et des divisions dans la Curie, et une trahison personnelle qui avait beaucoup affecté Joseph Ratzinger.

6h45 : une renonciation déjà évoquée

Dans un livre interview intitulé "Lumières du monde" sorti en 2010, le pape avait évoqué la possibilité d'une démission au cas où il ne se sentirait plus en état de continuer. Benoît XVI avait affirmé qu'un pape "a le droit et, selon les circonstances, le devoir de se retirer" s'il sent ses forces "physiques, psychologiques et spirituelles" lui échapper.

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