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L'UMP maintient le cap, 
malgré la claque
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EDITORIAL

En analysant les chiffres dans le détail, l'Elysée comme l'UMP demeurent persuadés que tout est possible pour 2012. Reste à tenir la délicate stratégie du Ni-Ni (front républicain/ alliance avec le FN) pendant l'entre 2 tours.

Anita Hausser

Anita Hausser

Anita Hausser, journaliste, est éditorialiste à Atlantico, et offre à ses lecteurs un décryptage des coulisses de la politique française et internationale. Elle a notamment publié Sarkozy, itinéraire d'une ambition (Editions l'Archipel, 2003). Elle a également réalisé les documentaires Femme députée, un homme comme les autres ? (2014) et Bruno Le Maire, l'Affranchi (2015). 

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Inutile de nier l’évidence, les résultats sont là ; avec un score avoisinant 17 % des voix, l’UMP a essuyé une défaite au premier tour des cantonales. Hier soir, alors que Jean-François Copé faisait de la casuistique pour expliquer que l’UMP refuse tout compromis avec le FN, tout en laissant la liberté de choix à ses électeurs, François Fillon appelait son camp à la mobilisation autour de ses valeurs. Une petite musique différente mais la mise en œuvre d’une même stratégie : pas de consigne de vote claire à ces mêmes électeurs.

Ce faisant, le secrétaire général de l‘UMP offrait un formidable angle d’attaque à la gauche, dont les leaders ont appelé en chœur à faire barrage au Front national, en votant pour le candidat UMP en cas de duel. Et, de Harlem Désir à Benoit Hamon, ils le clament d’autant plus fort que le terme de front républicain est banni de la langue UMP. Cette ambiguïté de langage a eu pour premier effet de créer la zizanie au sein des rangs du parti majoritaire, où les Radicaux de Jean-Louis Borloo, mais aussi Valérie Pécresse, ont, à l’instar de Nathalie Kosciusko-Morizet ou de Gérard Larcher, annoncé qu’ils voteraient sans hésitation pour un socialiste s’il s’agissait d’empêcher l’élection d’un candidat Front national. Quant au Nouveau Centre, il appelle à voter pour le candidat démocrate restant en lice...

Nicolas Sarkozy tente de faire l'impasse sur les cantonales

Ce lundi matin Jean-François Copé a fait une mise au point, affirmant qu’il « n’a jamais interdit de voter pour le PS ». Les défenseurs de ce « ni-ni » (ni front républicain ni Front national) font valoir que l’appel à un front républicain aurait un effet encore plus dévastateur … pour l’électorat de droite, égaré ou tenté de voter FN, et surtout qu’il fournirait un formidable argument à la présidente du FN qui se gausse de «l’UMPS » à longueur de discours. On a en effet du mal à imaginer ce qu’aurait été la soirée électorale de ce dimanche, si Jean François Copé et Martine Aubry avaient de concert appelé au front républicain pour barrer la route au FN. Cela aurait rappelé un certain 21 avril… dont tout le monde redoute une réédition.

Tout indique donc que l’UMP va tenir cette position d’équilibrisme jusqu’au deuxième tour dimanche prochain. Le bureau politique qui se réunit ce soir va valider cette position. Les choses ont été mises au point à l’Elysée ce matin autour de Nicolas Sarkozy, qui a confirmé la règle du « ni-ni », tout en en profitant pour lancer une pique à ceux ou celles « qui veulent se construire une personnalité sur le dos de leur famille politique. ». En fait, le président cherche à faire l’impasse sur ce scrutin qualifié de local, mais qui a valeur de sondage grandeur nature. Mais Nicolas Sarkozy sait lire les chiffres et il relève que le FN a perdu des voix par rapport au dernier scrutin, alors que les écologistes en ont gagné, à l’inverse du PS. Les experts lui ont fait valoir qu’en blocs de voix, majorité et gauche sont au coude à coude. Un an avant l’échéance présidentielle, tous les renversements sont possibles, et Nicolas Sarkozy, qui continue de croire en sa bonne étoile, compte sur des résultats dans le domaine économiques et la sécurité pour reconquérir son électorat.

Mais en l’absence de résultats… 

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