Après l'armistice Copé/Fillon, comment cohabiter jusqu'en septembre ? <!-- --> | Atlantico.fr
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Jean-François Copé et François Fillon se rencontre ce mardi pour s'accorder sur l'application concrète de l'accord de "sortie de crise" signé le 17 décembre dernier.
Jean-François Copé et François Fillon se rencontre ce mardi pour s'accorder sur l'application concrète de l'accord de "sortie de crise" signé le 17 décembre dernier.
©Reuters

Guerre froide

A l'issue d'un mois de guerre de succession à l'UMP, un accord de sortie de crise a été signé le 17 décembre par Jean-François Copé et François Fillon. Les deux leaders se rencontrent ce mardi à l'Assemblée pour s'accorder sur les clauses de l'armistice.

Josée Pochat

Josée Pochat

Josée Pochat est chef du service politique de Valeurs actuelles.

 

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Atlantico : Jean-François Copé et François Fillon se rencontre mardi 8 janvier à l'Assemblée pour s'accorder sur l'application concrète de l'accord de "sortie de crise" signé le 17 décembre 2012, à l'issue d'un mois de guerre de succession à l'UMP. Que prévoit exactement cet accord et va-t-il être facile à appliquer ?

Josée Pochat : L'accord prévoit notamment l'ouverture de la direction du parti aux "fillonistes", la dissolution du groupe R-UMP et l'organisation d'un nouveau scrutin. Mais, au fond, les modalités de ce compromis restent assez vagues et permettent des interprétations différentes. La route vers la sérénité est donc encore longue à l'UMP.

Il y a déjà des tensions sur la direction collégiales entre "fillonistes" et "copéistes". Laurent Wauquiez et Valérie Pécresse rejoignent Luc Chatel et Michèle Tabarot comme vice-président et secrétaire générale, mais veulent un vrai partage des responsabilités et refusent d'être considérés comme de simples adjoints. 

Quels sont les autres points sensibles de l'accord ?

Je pense que les négociations risquent d'être très tendues. Le groupe R-UMP doit normalement disparaître dès la mise en place de la direction collégiale. Pour les copéistes, si le groupe n'est pas dissout avant le 15 janvier, l'accord ne tient plus. Les "fillonistes" se montrent plus prudent. Leur groupe est leur seul moyen de pression et ils se refusent à le dissoudre sans les garanties nécessaires. 

Il est possible également que les investitures pour les municipales déclenchent des tensions. Juste après la signature de l'accord, Jean-François Copé a annoncé que cette question devait être réglé dès juin.

L'UMP devra aussi se mettre d'accord sur les règles de l'élection de septembre qui devra être plus transparente que la précédente pour que le prochain président de l'UMP soit légitime. La grande question qui va désormais se poser est : "qui seront les candidats ?". Va-t-on rejouer l'affrontement Copé/Fillon ou se dirige-t-on vers une nouvelle élection plus ouverte ? Les non-alignés comme NKM, Bruno Le Maire ou Xavier Bertrand devrait vouloir tenter leur chance.

Comment Jean-François Copé et François Fillon vont-ils cohabiter jusqu'en septembre ?

La guerre froide pourrait succéder à la guerre ouverte avec des périodes de plus ou moins grandes tensions sans atteindre les débordements de novembre 2012. Cela  me paraît inévitable. L’affrontement de novembre a laissé des plaies ouvertes. Il  a fallu cinq réunions entre Jean-François Copé et François Fillon pour trouver un premier accord. Je serais surprise que tout soit réglé en une heure ce mardi.

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