Ballon Poulid'Or

Ballon d'Or : ces grands footballeurs oubliés des palmarès antérieurs

Leo Messi, Cristiano Ronaldo et Andrés Iniesta se disputeront le Ballon d'Or 2012 ce lundi à partir de 18h30. L'occasion de se remémorer les noms de tous ces grands joueurs qui n'ont pas pu glaner cette récompense ultime en dépit de leurs performances sublimes.

Toutes les personnalités du football se succèdent pour donner leur favori pour le Ballon d'Or 2012 qui sera décerné ce lundi à Zurich, en Suisse. Favori, Leo Messi, déjà triple vainqueur en titre, affrontera son rival de toujours Cristiano Ronaldo et son coéquipier au FC Barcelone, Andrés Iniesta. Si l'Argentin s'est rarement vu contester ses titres, d'autres choix ont été plus que discutés dans le passé. Ainsi, certains grands joueurs ont été contraints de passer à côté de la distinction individuelle la plus célèbre dans le football en dépit de leurs prestations exceptionnelles. Créé en 1956 par le magazine France Football, ce titre est pourtant censé récompenser le meilleur joueur du monde.

Ferenc Puskás, le talent non reconnu de "Sancho"

Aux côtés d'Alfredo Di Stefano et de Raymond Kopa, Ferenc Puskás a littéralement époustouflé les fans du Real Madrid dès son arrivée en 1958. Après avoir quitté sa Hongrie natale et l'obscur club de Budapest Honvéd, "Sancho" comme le surnommaient les supporters, est rapidement devenu le chouchou du public. Après avoir raté la finale de la Coupe des clubs champions de 1959, faute de visa accordé par le gouvernement allemand, Puskás a éclaboussé de sa classe la finale de 1960 à Glasgow, en Ecosse. Il y a marqué pas moins de quatre buts et permis à son équipe de l'emporter sur le score fleuve de 7-3 face à l'Eintracht Francfort. Lors de cette saison, celui qui sera naturalisé espagnol par la suite, réalisa sa meilleure saison inscrivant la bagatelle de 47 buts en 36 rencontres. Pourtant, c'est l'Espagnol du FC Barcelone Luís Suárez qui recevra le Ballon d'Or 1960.

Eric Cantona, privé de Ballon d'Or pour ses frasques ?

De 1993 à 1997, Eric Cantona a marqué pas moins de 64 buts sous les couleurs de Manchester United devenant ainsi le capitaine emblématique des Red Devils. Après avoir fait trembler les filets à sept reprises du côté de Leeds lors de la saison 1992-1993, "King Eric" a décidé de rallier United en cours de saison. S'en suivront 12 buts en 25 rencontres en 1993-1994 et 28 réalisations en 57 matches en 1994-1995. Si son talent n'était plus à prouver, le Français a probablement payé ses frasques qui ont fait de lui un acteur incontournable des médias. Quatre fois champion d'Angleterre et deux fois vainqueur de la Cup, Eric Cantona n'était pas loin de remporter le titre de meilleur joueur de la planète en 1993. Mais il finira sur la troisième marche du podium derrière l'attaquant de l'Inter Milan Dennis Bergkamp. C'est l'Italien de la Juventus Turin, Roberto Baggio qui remportait le ballon d'Or.

David Beckham, l'idole anglaise jamais récompensée

Peu d'observateurs comprendront le choix du ballon d'Or de cette année-là. Alors qu'il débute sa carrière à Manchester United en 1992 à l'âge de 17 ans, le natif de Leytonstone, dans la banlieue Est de Londres, a su s'imposer année après année. A tel point qu'il a joué un rôle essentiel en permettant à son équipe de réaliser le triplé en 1999 avec le championnat d'Angleterre, la Coupe d'Angleterre et la Ligue des Champions. Jouant quasiment tous les matches de son club, le milieu de terrain volait même la vedette à ses attaquants marquant respectivement 9 et 8 buts lors des saisons 1998-1999 et 1999-2000 mais surtout en effectuant un nombre détonnant de passes décisives et de centres si précis qu'ils atteignaient presqu'à chaque fois la tête victorieuse d'un coéquipier. Pourtant, le chouchou du public anglais ne prendra que la deuxième place du ballon d'Or 1999 derrière le Brésilien Rivaldo et n'aura jamais cette distinction.

Raúl, l'emblématique numéro 7 du Real Madrid dans la mauvaise génération

Si l'on se référait à l'ensemble de sa carrière, il ne nous semblerait pas illogique de voir Raúl González Blanco remporter un ou deux ballons d'Or. Pourtant, le célèbre numéro 7 du Real Madrid n'en a obtenu aucun. Considéré comme le meilleur joueur espagnol de tous les temps, il détient le record du nombre de matches joués avec 741 mais aussi de buts en faveur de la Casa Blanca avec 323 ! Régulièrement meilleur buteur de la Ligue des Champions qu'il a remporté à trois reprises, il reste le meilleur buteur de l'histoire de la compétition avec 71 buts. Obtenant trois fois le titre de meilleur attaquant de l'année par l'UEFA, notamment en 2000-2001 et 2001-2002, ce joueur d'une classe extraordinaire n'a pourtant été que deuxième dans le classement du ballon d'Or 2001 derrière Michael Owen, de Liverpool. Un éternel gâchis.

Gianluigi Buffon, la forteresse italienne à l'écart à cause de son poste de gardien ?

En 2006, un grand débat enflammait les travées des stades de football. Un gardien de but peut-il remporter le ballon d'Or ? Il faut dire que depuis Lev Yachine, le portier du Dinamo Moscou, en 1963, aucun goal n'a été récompensé. Cette année-là, le nom de Gianluigi Buffon était tout simplement sur toutes les lèvres. Elu meilleur gardien de la Coupe du monde de 2006, meilleur gardien du monde à quatre reprises et meilleur footballeur de l'année en 2003, le Transalpin pouvait, en outre, se targuer d'avoir un palmarès très riche que ce soit en sélection nationale ou avec la Juventus Turin. Pourtant, c'est son compatriote du Real Madrid, le défenseur Fabio Cannavaro, qui a été choisi pour le ballon d'Or 2006 reléguant Buffon au rôle de dauphin. Encore aujourd"hui, on a du mal à comprendre cette décision…

Henry, Bergkamp, Roberto Carlos, Giresse ou encore Iniesta… Ces éternels oubliés

Dans la catégorie des "presque" ballon d'Or, nous pourrons aisément citer Thierry Henry, 2e en 2003 et troisième en 2006. De même, le fabuleux Roberto Carlos, meilleur défenseur brésilien de l'histoire, n'a pu prendre que la deuxième position derrière Ronaldo en 2002. Le gardien de but allemand Oliver Kahn a fait deux fois troisième en 2001 et 2002. Quelques années auparavant, l'impressionnant allemand Jürgen Klinsmann a terminé dauphin de George Weah en 1995. Troisième en 1992 et deuxième en 1993, le Néerlandais Dennis Bergkamp n'aura jamais été récompensé à sa juste valeur. Chez les Bleus, Jean Tigana a subi la loi de Michel Platini en 1984. Alain Giresse en 1982 était, lui, battu par Paolo Rossi.
Enfin, on n'oubliera pas celui qui sera probablement le grand battu de ces dernières années, à savoir Andrés Iniesta, déjà oublié en 2010 et, peut-être en 2012…