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"B" comme "bonne année !" : 2013 en 26 lettres
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Au revoir 2012, bonjour 2013

2012 est (enfin) terminée ! Nos maux conjoncturels du chômage, de la crise, de la dette, du changement climatique ne disparaîtront pas d'un claquement de doigt, mais libre à nous de faire 2013 plutôt que de la subir. Alors bonne année 2013, en 26 lettres...

Alain Renaudin

Alain Renaudin

Alain Renaudin dirige le cabinet "NewCorp Conseil" qu'il a créé, sur la base d'une double expérience en tant que dirigeant d’institut de sondage, l’Ifop, et d’agence de communication au sein de DDB Groupe.

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2012 est terminée, enfin ! Tout ne disparaîtra pas au seul changement de millésime, nos maux conjoncturels du chômage, de la crise, de la dette, du changement climatique… se fichent pas mal de nos calendriers, qu’il s’agisse de nos calendriers annuels ou de nos calendriers politiques, mais libre à nous de faire 2013 plutôt que de la subir, alors vive 2013, happy New Year, en 26 lettres… à vous de les compléter à votre guise.

Happy New Atlantico, pour rendre hommage à cette tribune, et pour nous apporter un vent toujours nouveau sur l’actualité, un regard différent, auquel j’ai le plaisir d’apporter ma petite contribution depuis le lancement du 1er mars 2011. Ceci est mon 95ème édito. 

Happy New Biz, parce que tout le monde en a besoin, new business, new développement, new conquête, new contrats, new clients, new projets, new embauches, new biz…

Happy New Challenge, pour de nouveaux défis, de nouveaux projets, de nouveaux horizons. Besoin de nouveaux challenges, parce que Neil Amstrong, mort le 25 août 2012, n’aurait jamais marché sur la lune si John Fitzgerald Kennedy n’avait pas lancé le programme Apollo le 25 mai 1961 ; parce que nous ne fêterions pas le 8 mai si des soldats, lancés dans l’extraordinaire armada de l’opération Overlord, n’avaient pas débarqué le 6 juin ; parce que l’Europe n’aurait pas reçu le prix Nobel de la Paix en 2012 si Robert Schuman n’avait pas osé imaginer l’Europe, donc la réconciliation entre la France et l'Allemagne, dès 1950, à peine 5 ans après la guerre. 

Happy New Deals, pour gagner, conquérir, signer de nouvelles aventures. Des deals et non des compromis à l’eau tiède entre signataires frustrés, d’accord sans être convaincus. De véritables deals, ceux qui procèdent de choix réciproques et enthousiastes. Et si c’est new deals 2013 étaient synonymes d’un New Deal économique donnant l’impulsion de ce fameux nouveau paradigme, alors banco !

Happy New Energy, parce qu’aujourd’hui le gaz et l’électricité augmentent, le pétrole aussi, mais c’est en continu. 2013, qui connaitra l’inexorable inflation énergétique. Cette augmentation des prix sera paradoxalement le meilleur allié du développement des énergies renouvelables devenues rentables, et de l’essor des innovations économes en énergie pour préserver compétitivité et pouvoir d’achat.

Happy New France, pour une France ambitieuse et volontaire, génératrice à nouveau de fierté d’appartenance, de gloire et de conquête, portée par chacun, serviteur plutôt que client. Pour un made byFrance conquérant et ouvert sur le monde.

Happy New Grèce, parce qu’il est largement temps d’en sortir, pour que ce pays cesse d’occuper 80% des discussions européennes. L’Europe a autre chose à faire qu’à consolider les dettes des uns et des autres et à légiférer sur le moindre de nos faits et gestes. L’Europe, c’est un premier marché mondial à développer et à mettre à profit de ses ressortissants, c’est aussi un phare qui doit éclairer le monde de son expérience de la paix, de son modèle social et de son savoir-faire technologique. Pour une vieille Europe renaissante et conquérante, regardée non comme une terre d’asile, de zizanie et de déclin mais comme un étendard porté haut et fort sur le front de nouveaux horizons.

Happy New Hopes, car l’espoir est essentiel, surtout un 1er janvier. L’espoir de jours meilleurs pour travailler aujourd’hui, l’espoir comme un antidote à la fatalité. Un espoir individuel, pour croire à sa bonne étoile, en son rêve américain à soi, mais un espoir collectif aussi pour éviter le repli individualiste, pour contribuer au projet, pour voir l’autre comme un partenaire davantage qu’un concurrent ou un bouc émissaire. Charles de Gaulle disait que « la fin de l'espoir est le commencement de la mort », et l’auteur de l’appel du 18 juin 1940 devait savoir de quoi il parlait.

Happy New Innovations and Ideas, car le monde est à réinventer, et parce que, si l’avenir sourit aux audacieux, il est aussi aux créateurs et inventeurs plutôt qu’aux suiveurs. Nous vivons trop souvent en réaction, à court-terme, et dans l’urgence, lorsque nous devrions davantage anticiper et prévoir. L’urgence continue et l’immédiateté poussent à l’instinct de survie, aux réflexes, qui ne peuvent être que la répétition du passé. L’innovation est sans doute la valeur la plus utile aujourd’hui et c’est peut-être celle que l’on connaît et valorise le moins, et pourtant, comme chacun sait, l’électricité n’a pas été inventée en perfectionnant la bougie.

Happy New Jobs, c’est une évidence. Et si le solde de création d’emplois est évidemment négatif compte-tenu de l’évolution du chômage, il serait quand même bon de ne pas toujours mentionner uniquement les plans de licenciements et les pertes d’emplois, mais aussi les créations et les secteurs qui recrutent. Il y aura toujours des destructions d’emplois, c’est un leurre que d’imaginer la réduction du chômage par la seule réduction des licenciements, lorsque c’est surtout l’augmentation des embauches qui compte, donc les projets, l’entrepreneuriat, les innovations, la capacité à l’export davantage que le protectionnisme… on ne regarde par les bons indicateurs, les moteurs d’emplois.

Happy New Kbis, parce que la création d’entreprises est essentielle, c’est même le nerf de la guerre, c’est le signe d’une envie positive, volontaire, ambitieuse. Si nous disons souvent que nous manquons de grosses PME comparativement à l’Allemagne, nous avons également, comparativement aux Etats-Unis cette fois-ci, des grandes entreprises beaucoup plus âgées. Dit autrement, aucune de nos très grandes entreprises n’a moins de 20 ans. En 2012, le nombre de création d’entreprises réussira à se maintenir à hauteur, et dépassera même sans doute 2011 : nous étions à fin novembre à 513 500, versus 505 800 sur les onze premiers mois 2011. Des chiffres certes toujours portés par les auto-entrepreneurs (plus d’une création sur deux), mais un esprit et une envie d’entreprendre essentiels au dynamisme économique, mais aussi social.

Happy New Love, évidemment. Pas les "lol" que nous voyons à tout bout de champs, mais l'Amour, le seul, le vrai, le véritable, l'éternel. 

Happy New Médias, par uniquement les fameux « nouveaux médias », mais aussi les « grands », pour qu’ils nous donnent en 2013 de meilleures nouvelles qu’en 2012, et qu’ils évitent d’être trop souvent empotés par l’écume. Certes, un arbre qui tombe fait plus de bruit qu’une forêt qui pousse, mais s’il vous plait, parlez-nous un peu plus de la forêt.

Happy New tout court, pour une année 2013 nouvelle qui le soit, à tout point de vue.

Happy New Oscar, pour le cinéma français, dans la suite de notre Jean Dujardin national, qui a été un grand moment de bonheur de l’année 2012, et parce que « de rouille et d’os » en compétition pour 2013 est un film assez formidable.

Happy New Politique, parce qu’on ne peut pas dire que la campagne présidentielle, les premiers mois de la mandature Hollande ou le duel pathétique de l’UMP aient fait de l’année 2012 une grande année politique. La politique est pourtant toujours essentielle. Même si elle comprend (c’est là tout son drame) qu’elle ne peut pas tout, même si nous comprenons la fin de l’Etat providence (c’est là le drame de certains), la politique c’est aussi, potentiellement, une formidable vitrine de volontarisme et d’exemplarité, une capacité à entraîner, à donner envie, à donner espoir. La politique n’a pas seulement pour objectif de « dire la vérité », que tout le monde connaît déjà et que certains semblent découvrir, elle a surtout le devoir de la changer, et aujourd’hui de montrer qu’elle en a les capacités. La crise actuelle est aussi une crise politique, profonde, parce qu’elle donne à penser que le politique a atteint ses limites de compétences dans sa capacité à agir et à renouveler ses solutions.

Happy New Q, parce qu’il est pas mal le nouveau « Q » (prononcez Qwou ») dans skyfall, longue vie à lui.

Happy New Rires, parce qu’il faut rire au moins une fois par jour, non pas le rire moqueur et sarcastique, crispé et critique, mais le rire franc, joyeux, déployé, bienfaisant, détendant. Omar Si a été dernièrement élu personnalité préférée des Français (Ifop/JDD), preuve qu’il a été bon de rire en 2012.

Happy New Solidarités, parce que la solidarité est essentielle dans les difficultés, pour penser aux autres lorsque tout nous incite à ne penser qu’à soi. Une solidarité pour aider, guérir et accompagner, et pas uniquement une solidarité pour assister et panser. Une solidarité utile et collective, voire même intéressée, car si chacun peut être utile à l’ensemble, le bien-être de l’ensemble est également profitable à chacun.  

Happy New Tigres, parce qu’ils sont menacés. 97% des tigres ont déjà été tués en un siècle, aidez-les en aidant le WWF !

Happy New UMP … après hésitation. Si c’est encore possible, ce serait quand même bien et utile !  Pour une opposition constructive et positive, où ambition et égo ne sont pas synonymes.

Happy New Victoires, sportives, économiques, scientifiques et médicales, sur soi, sur ses angoisses et ses démons, sur la maladie, sur ses addictions, intimes, individuelles ou collectives, modestes ou exceptionnelles, parce que les victoires font du bien, qu’il n’y en a pas de petites, parce que les victoires d’aujourd’hui rendent celles de demain possibles.

Happy New World, parce que le monde n’est pas uniquement celui de la mondialisation, c’est aussi celui de notre planète et de notre humanité, et qu’il est de notre responsabilité et de notre destin commun que ce nouveau monde de demain respecte et préserve celui d’aujourd’hui.

Happy New XL, pour voir la vie en grand ! (un peu pirouette j’avoue, mais pas facile le X, à part en pensant « à la même chose que vous » comme disait Coluche…)

Happy New Year, quand même ! 

Happy New Zen, nous en aurons besoin pour regarder les difficultés persistantes avec la sérénité indispensable pour non seulement les affronter mais surtout les surpasser.

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