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Bonne année 2013 : les chiffres à vous couper le souffle et l'appétit...
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Bonnes résolutions ?

Les aides financières reçues par le secteur financier s'élèvent à 1 616 milliards de dollars entre 2008 et le 31 décembre 2011.

Bruno Bertez

Bruno Bertez

Bruno Bertez est un des anciens propriétaires de l'Agefi France (l'Agence économique et financière), repris en 1987 par le groupe Expansion sous la houlette de Jean-Louis Servan-Schreiber.

Il est un participant actif du Blog a Lupus, pour lequel il rédige de nombreux articles en économie et finance.

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Voici des chiffres qui ne feront ni la une des journaux papier, ni l’ouverture des journaux télévisés. Ils ont été publiés en cachette par les institutions européennes à la veille de la trêve des confiseurs. Ces chiffres sont fondamentaux, ce sont eux qui ont gouverné votre vie de 2008 à 2012 et surtout ce sont eux qui vont la gouverner au cours des années à venir. Déjà, on parle d’une nouvelle réforme/amputation des retraites. Et d’un nouveau tour de vis d’austérité pour 2013.

Dans ces tours de vis /vice, on parle de milliards, mais vous noterez que les chiffres que nous vous donnons eux, sont … des trillions. C’est donc par un communiqué de Europa-Rapid : référence IP /12/1444, que l’on apprend que les aides nationales au secteur financier reçues par les banques -nous traduisons- se sont élevées:

À 1,616 trillions entre 2008 et le 31 décembre 2011. Elles se décomposent en:

  • Liquidity support : 1.174 trillions
  • Solvability support: 442 milliards. 

Vous noterez que les chiffres ne comprennent pas les ardoises gigantesques de 2012, en particulier en Espagne. Les soutiens ont été accordés sur la bases de comptes faux, truqués, les banques n’inventoriant pas leurs portefeuilles selon les règles anciennes, mais selon les facilités de la nouvelle comptabilité fantaisiste permise officiellement par les autorités globales. C’est le mark to fantasy.

Que dire ? Que les pouvoirs politiques se moquent des peuples, personne n’a jamais voté pour cela.

En revanche les kleptos font voter par les socialo-democrato-kleptos qui sont leurs alliés les mesures qui permettent de solvabiliser les Etats, lesquels solvabilisent les banques, lesquelles permettent à leurs actionnaires et obligataires de faire leur plein. Et que l’on ne vienne pas dire que c’est pour protéger les déposants, il suffit de regarder les chiffres, jamais les déposants n’ont été menacés. Les hauts de bilan des banques suffisent largement, pour faire face à une opération vérité/adossement temporaire. Les banques insolvables et en mismatch de liquidité permettent à leurs actionnaires et surtout à leurs obligataires de faire leur plein, grâce au soutien des Etats. Wall Street et la City en frémissent d’aise.

Les Etats selon les agences de notation n’ont pas les reins assez solides pour supporter cela, que font-ils ? Ils vous tondent , vous imposent austérité et confiscations ce qui casse la machine économique et met les gens au chômage, ce qui augmente le poids relatif des dettes …Comme le dit pour une fois à peu prés justement Soros, on n’allège pas les dettes en rétrécissant les économies.

« La France doit être prête à mettre en oeuvre de nouvelles mesures de réduction de ses dépenses publiques en cas de stagnation de la croissance, afin de pouvoir se conformer aux objectifs de déficit définis par l’UE et maintenir sa crédibilité ». Certains dirigeants du Fonds monétaire international ne cachent plus leur inquiétude sur les objectifs de réduction de déficits en France… Dans le cadre de son rapport d’examen annuel, les experts jugent ainsi la faiblesse de l’activité de la zone euro et le déficit de compétitivité comme étant les principaux obstacles à la croissance française. Dans ce contexte, certains membres du conseil d’administration du FMI ont émis des doutes sur la capacité de la France à remplir ses objectifs budgétaires.

Selon le communiqué du conseil d’administration du FMI, la croissance française devrait ralentir à 0,2% en 2012 et 0,4% en 2013, et le chômage continuer de progresser. Dans ce contexte, le déficit publique atteindra 4,5% du PIB cette année et 3,5% en 2013.

Les analystes et le FMI, qui estiment que le gouvernement français s’appuie sur des prévisions de croissance trop optimistes, indiquent ainsi que l’objectif budgétaire ne pourra être atteint qu’en diminuant encore davantage les dépenses publiques. « De nombreux dirigeants du FMI ont souligné que l’adhésion aux objectifs budgétaires de l’UE en 2013 serait essentielle pour préserver la crédibilité de la France ainsi que la confiance des marchés, et conseillent que des mesures d’urgence soient préparées au cas où les risques se réalisaient », a fait savoir le FMI dans un communiqué.

En plus il faut rajouter les bail- out de pays entiers, pestiférés, que l’on vous fait supporter par centaines de milliards. En plus il faut rajouter les centaines de milliards prélevés sur l’épargne depuis 2008 par les taux zéro ! C’est évident, ce n’est pas vous qui vivez au dessus de vos moyens, c’est eux qui vivent au dessus des vôtres.

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