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2012 par Atlantico : et s'il n’y avait qu'une chose à en retenir, pour vous, André Bercoff, ce serait quoi ?
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L'année de nos contributeurs

De Mohamed Merah aux Jeux olympiques, l'année 2012 laissera dans la mémoire collective, le pire comme le meilleur.

André Bercoff

André Bercoff est journaliste et écrivain. Il est notamment connu pour ses ouvrages publiés sous les pseudonymes Philippe de Commines et Caton.

Il est l'auteur de La chasse au Sarko (Rocher, 2011), Qui choisir (First editions, 2012), de Moi, Président (First editions, 2013) et dernièrement Bernard Tapie, Marine Le Pen, la France et moi : Chronique d'une implosion (First editions, 2014).

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Comme d’habitude : tout et rien. Tout, parce que pour chacun d’entre nous, le temps, surtout découpé en années, est la somme des petites et des grandes choses de notre vie privée et des hauts parleurs publics, de petits bonheurs et de grandes envolées, de déceptions douces et de surprises plus ou moins belles. Valéry Larbaud disait que la culture, c’est ce qui reste quand on a tout oublié. Mon 2012 intime est ce qui restera quand sera très vite oubliée la routine, mal de moins en moins nécessaire du quotidien.

Pour le reste, la grande surface du tableau, notre mémoire collective, comme toujours, le pire et le meilleur : l’instinct de mort de plus en plus offensif, la pulsion de vie toujours aussi heureusement présente. La tuerie de Toulouse, point émergé de l’iceberg intégriste que les sourds et les aveugles ne veulent toujours pas appréhender ; la Syrie, théâtre des catastrophes civiles et communautaires à venir devant lequel l’ONU et les grandes puissances continuent à jouer les eunuques du sérail ; les chrétiens progressivement fantômisés au Moyen-Orient dans l’indifférence vaticanesque baignée d’encens ; en France, la persistance juxtaposée des deux grands dénis économique et communautaire, les politiques jouant à "plus médiocre que moi tu meurs", les riches de plus en plus belges et la classe moyenne de plus en plus précaire.

Mais aussi les bonheurs : les Jeux Olympiques et paralympiques de Londres ; les films, les pièces de théâtre et les musiques qui vous font respirer plus haut que vous-même ; les héros obscurs de la solidarité et de l’entraide, et par-dessus tout, le combat des femmes opprimées dans le monde, avec en première ligne cette militante pakistanaise de 14 ans, Malala Yousafzai, mitraillée à bout portant par des talibans, et survivante malgré tout, qui aurait évidemment mérité le prix Nobel de la Paix cent fois plus que cette Europe aussi officielle qu’encalminée.

Je nous souhaite une année de beaux rêves, de vrais réveils et d’insurrections.

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