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Le remaniement, c’est quand ?
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Editorial

Alors que la fin d'année approche, le bilan de François Hollande et de ses ministres n'est pas bien brillant. Serait-il temps de remanier le gouvernement ? Problème : les options pour remplacer les ministres ne sont pas bien meilleures...

Yves Derai

Yves Derai

Yves Derai est éditorialiste à Atlantico. Chaque semaine, il écarte les lourds rideaux de velours des palais de la République pour nous en révéler les secrets.

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Permettez-moi de débuter cette chronique par une maxime de mon cru : « quand vient le jour de l’an, approche l’heure du bilan ». Le président de la République n’échappe pas à la règle. Je ferais preuve de peu d’originalité en soulignant la frugalité du sien après huit mois d’exercice du pouvoir. Mais on peut encore raisonnablement se dire qu’en si peu de temps, etc, etc.

En revanche, nous sommes fondés à considérer que le séminaire de formation des nouveaux ministres devrait être terminé depuis un certain temps. Or, la plupart d’entre eux continuent, soit de cafouiller, soit de se planquer.

En résumé, dans cette équipe Ayrault, on a le choix entre des ectoplasmes ni visibles, ni audibles, et des fanfarons inutiles et un peu fatigants, suivez mon regard… Seuls quelques personnalités émergent, que l’on qualifiait d’ailleurs de strauss-kahniennes avant l’élection présidentielle, telles que Manuel Valls, ministre de l’Intérieur qui assume sa casquette de premier flic de France, Pierre Moscovici, discret ministre de l’Economie et des Finances qui sait faire tourner son administration à la lourdeur légendaire ou encore Jérôme Cahuzac, bon pédagogue des efforts nécessaires en période de crise, mais englué dans une triste affaire de compte en suisse, du pire effet lorsqu’on occupe le poste de ministre du Budget.

Alors, oui, François Hollande aurait intérêt à remanier rapidement. Mais pour faire entrer qui ? Un DRH un peu sensé répondrait : des personnalités expérimentées aux compétences incontestées. Petit tour d’horizon des figures actuellement au chômage pouvant répondre à de tels critères d’embauche. Ségolène Royal ? Impossible. La première dame de France, Valérie Trierweiler, n’y survivrait pas. Martine Aubry ? Là, c’est François Hollande qui ne la supporte pas. DSK ? Oh pardon, j’ai écrit un gros mot. François Bayrou ? Ça ne va pas non ! L’ouverture, c’est bon pour Sarko ! Vous me direz qu’il reste encore Elisabeth Guigou, voire Jack Lang, mais là, force est de reconnaître que l’on aurait vraiment l’impression de revenir trente ans en arrière.

De remaniement significatif, il n’y en aura donc pas avant un certain temps. Avant que l’un des quinquas ambitieux du gouvernement –Valls, Peillon, Moscovici, voire Le Foll –  ne soit en situation de succéder à Jean-Marc Ayrault à Matignon. Alors, puisqu’il n’y aura pas de changement, formons le vœu que 2013 soit l’année du rendement !

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