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L'onde de choc de la mondialisation
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Editorial

La catastrophe qui touche le Japon et la guerre civile libyenne ont des répercussions universelles, dans un monde qui a supprimé les barrières de la géographie.

Michel Garibal

Michel Garibal

Michel Garibal , journaliste, a fait une grande partie de sa carrière à la radio, sur France Inter, et dans la presse écrite, aux Échos et au Figaro Magazine.

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Rude tâche pour les candidats aux élections cantonales qui se déroulent pendant les deux derniers week-ends de mars. Comment attirer les électeurs sur leurs querelles de clocher, alors que la mondialisation omniprésente agit comme un tsunami qui apporte sous les préaux la déferlante de tous les problèmes de la planète ?

Les experts avaient promis une sortie de crise au printemps. Mais voici que de nouveaux drames, d’une violence inouïe, se sont abattus sur le monde dans une contagion universelle. Car la mondialisation supprime les barrières de la géographie. L’agitation est à son comble dans tout le bassin méditerranéen, où les populations veulent avoir accès à la société de consommation des occidentaux, faisant peser du même coup un danger sur l’approvisionnement en pétrole, dont les prix s’envolent depuis plusieurs mois.

Une menace encore plus grave vient d’apparaitre avec le séisme engendré par un des plus violents tremblements de terre qu’ait connu le Japon. La terreur engendrée par la peur d’une contamination de la planète, par des vents radioactifs plus violents que ceux de Tchernobyl, a déjà provoqué des mouvements de panique. Plusieurs pays ont cherché à l'endiguer en décrétant des moratoires sur les constructions futures de centrales nucléaires. L’ampleur de la catastrophe japonaise a même mis temporairement au second plan une crise financièretoujours présente, au moment où, sans crier gare, les agences de notation dégradaient un peu plus la situation du Portugal, en poussant les taux d’intérêt de ce pays vers de nouveaux sommets.

Cet empilement des crises conduit à des situations humanitaires dramatiques : des victimes par dizaines de milliers, des transferts de population par centaines de mille, et partout une peur générale qui se diffuse, en créant un désir de protection absolue et une aversion au risque, dont les marchés financiers portent déjà la marque. Est-ce à dire que le monde va plonger dans la désespérance et une nouvelle récession ? Les lieux les plus dangereux de la planète ont souvent été des zones de prospérité, malgré la précarité de leur situation géographique. Tel est le cas du Japon.

Paradoxalement, les catastrophes peuvent donner le signal d’une renaissance. La Fed américaine montre dans son dernier rapport qu’elle garde la tête froide et que l’activité outre Atlantique demeure solide. Les prix du pétrole n’ont pas connu ces derniers jours l’embrasement qu’on aurait pu redouter. Les craintes sur un ralentissement de l’économie mondiale retarderont la hausse des taux d’intérêt. La reconstruction du Japon, le développement de la recherche pour augmenter la sécurité des installations industrielles et réduire la consommation d’énergie, impliqueront des investissements considérables qui soutiendront l’activité.

Bref, l’espoir peut retrouver la place que lui accordent les optimistes. Car, n’oublions pas que c’est souvent au flanc des volcans, que l’histoire a réservé les cultures les plus prospères.

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