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Autolib’ : comment Bertrand Delanoë se retrouve à faire de la  publicité pour une société privée pour éviter de se faire condamner
©

Faillot

Après le succès du Vélib, célèbre vélo en libre service, la Mairie de Paris avait décliné - avec le groupe Bolloré- le projet sur quatre roues avec la fameuse Autolib' et ses 24000 abonnés. Problème : Europcar crie à la contrefaçon avec un service similaire et le tribunal lui a donné raison. L'addition est salée : 50.000 euros d'amendes pour la ville de Paris et le retrait obligatoire de la marque Autolib'. C'était sans compter Bertrand Delanoé, le négociateur.

Serge  Federbusch

Serge Federbusch

Serge Federbusch est président du Parti des Libertés, élu conseiller du 10 ème arrondissement de Paris en 2008 et fondateur de Delanopolis, premier site indépendant d'informations en ligne sur l'actualité politique parisienne.

Il est l'auteur du livre L'Enfumeur, (Ixelles Editions, 2013) et de Français, prêts pour votre prochaine révolution ?, (Ixelles Editions, 2014).

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L'as du management public auto-proclamé, le brillant négociateur auto-célébré et le juriste hors-pair qui dirige la ville de Paris s'est pris, on le sait, gravement les roues dans le tapis en tentant de s'approprier la marque Autolib'.

Condamnée en appel à dédommager Europcar, titulaire d'Autoliberté, service d'autopartage existant depuis 2001, la ville risquait fort de se faire à nouveau rétamer en cassation et interdire définitivement l'usage de la marque Autolib'.

Aux termes de négociations, qui en langage delanoesque s'apparentent le plus souvent à un baisser de pantalon (cf les Halles par exemple), pour éviter ce cruel destin, Delanoë accepte qu'Europcar, en échange de sa renonciation à Autolib', bénéficie gratuitement de la pub de la ville pour son service purement privé Autoliberté.

"Pour aller plus loin prenez Autoliberté" proclameront dans le futur les pubs pour Autolib', avec le nom d'Europcar sur le véhicule représenté !

C'est du jamais vu dans l'histoire d'une collectivité publique. Une mairie obligée de tapiner à l’œil pour un loueur. Voilà ce qui arrive quand de pseudo managers veulent mettre les pieds dans le business. Et pendant ce temps, les pertes d'Autolib' s'accumulent ...

Ceux qui veulent se pincer liront ici, les termes du protocole et surtout son annexe 3, en fin de texte, qui transforme la ville de Paris en collectivité-sandwich d'Europcar.

 Article paru sur Delanopolis.

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