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Fin du monde le 21 décembre 2012, J-25 : et vous, Guy Roux, vous feriez quoi de vos derniers jours ?
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J-25

Le calendrier maya prévoit la fin du monde le 21 décembre 2012. A cette occasion, Atlantico a demandé à des personnalités ce qu'ils feraient durant leurs derniers jours sur Terre.

Guy Roux

Guy Roux

Guy Roux est une figure populaire et médiatique du football français. Présenté comme un entraîneur paternaliste et près de ses sous, il a permis au club de l'AJ Auxerre de gravir tous les échelons du football français, du championnat régional au championnat de France amateur, jusqu'à la deuxième et à la première division professionnelle en 1980.

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Atlantico : Si l’on en croit le calendrier maya, le 21 décembre prochain adviendra la fin du monde. Qu’allez-vous faire jusque-là ? Que ferez-vous le jour de la date fatidique ?

Guy Roux : Je suis déjà passé très près de la mort et j’ai eu une vie bien remplie. Je crois simplement que j’aimerais être en France, au pied de ma cheminée avec les miens, une chanson de Brassens en fond, Les copains d’abord. Et au dernier moment, juste avant la fin, pour partir avec une voix douce, je mettrais L’Aigle noir de Barbara.

Ce qui m’intéresse c’est plutôt de savoir ce que je ferai après. Tant qu’à être là pour l’éternité autant que ce soit en tant qu’entraineur car comme chacun sait il existe un championnat de football entre le Paradis, le Purgatoire et l’Enfer. Si c’est la fin du monde, ça implique que tous les entraineurs du monde seront candidats aussi mais je crois que j’ai de bonnes chances.

A l’époque à laquelle on m’a offert un beau pontage cardiaque, Gérard Houiller aussi subissait une opération lourde et j’avais imaginé que si on y passait tous les deux, nous postulerions tous les deux pour être coach du Paradis. C’était quelques temps après la coupe du monde 1998 et le Bon Dieu recherchait naturellement un Français pour son équipe. Gérard Houiller était entraîneur de Liverpool et à l’époque on pouvait difficilement imaginer meilleur que lui. Le problème arrive quand ils se mettent à parler argent parce que même le Bon Dieu ne peut pas payer un salaire d’entraîneur en Angleterre ! Alors je me suis dit que Dieu pourrait avoir entendu parler aux Guignols de ce petit Français près de ses sous, habitués à ne pas gagner beaucoup d’argent, et qui gagnait des coupes avec un petit club. Le problème c’est que Dieu aurait sûrement voulu composer son équipe lui-même et je suis le genre d’entraîneur que personne ne peut forcer à choisir des joueurs qu’il ne veut pas.

L’avantage avec l’Apocalypse c’est que je pourrais composer un onze parfait en utilisant aussi bien les joueurs vivants que ceux qui nous ont déjà quitté. Mon premier choix irait immédiatement à Pelé, puis Zidane et Platini qui sont probablement les deux joueurs qui ont le plus marqué le football français. Comme avant centre, Eric Cantonna ! Un de mes anciens joueurs, excellent ! Comme ailier gauche et ailier droit, je choisirai respectivement les deux titans qui s’affrontent dans le championnat espagnol : Cristiano Ronaldo et Lionel Messi. Dans les cages, je sélectionnerai Maryan Szeja, un gardien polonais inconnu du grand public qui a joué à l’A.J. Auxerre mais qui a fait l’essentiel de sa carrière en Pologne. Ensuite, il ne me resterait que la défense à composer mais c’est le plus complexe. De toute évidence, Basile Boli comme stoppeur, Roger Marche, un Français des années 50 en tant qu’arrière gauche, de l’autre côté Laurent Blanc et Beckenbauer pour finaliser le tout.

Ce "onze de légende" ne compte aucun joueur de l’équipe de France actuelle car il ne me semble pas pour l’instant qu’ils en aient montré assez pour y figurer. Et s’il reste moins d’un mois avant la fin du Monde, je doute que cela suffise pour qu’ils n’y remédient.

Propos recueillis par Jean-Baptiste Bonaventure

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