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Fin du monde le 21 décembre 2012, J-30 : et vous Bernard Werber, vous feriez quoi de vos derniers jours ?
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J-30

Le calendrier maya prévoit la fin du monde le 21 décembre 2012. A cette occasion, Atlantico a demandé à des personnalités ce qu'ils feraient durant leurs derniers jours sur Terre.

Bernard Werber

Bernard Werber

Bernard Werber, écrivain prolifique à l'imagination débordante, est connu pour sa Trilogie des Fourmis, ses 14 romans et son aventure cinématographique avec Claude Lelouch.

Son œuvre fait rencontrer mythologie, spiritualités et philosophie. Son dernier roman, Troisième humanité, a été publié chez Albin Michel. 

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Atlantico : Si l’on en croit le calendrier maya, le 21 décembre prochain adviendra la fin du monde. Qu’allez-vous faire jusque-là ? Que ferez-vous le jour de la date fatidique ?

Bernard Werber : Si la fin du monde survenait le 21 décembre, je terminerais très vite le troisième volume de ma saga « Troisième humanité ». J’ai fini le premier et le second, il me reste encore 400 pages à écrire pour celui-ci.Je pense pouvoir y arriver en un mois mais il faudra s’y mettre du matin jusqu’au soir...

Concernant ma famille, mes amis, mon pays, je ne pense pas avoir la maitrise pour les sauvegarder. Je me concentrerais donc sur ce que je sais faire le mieux : l’écriture.

Pourquoi vouloir terminer un roman alors qu’on annonce la fin du monde ? Tout simplement parce que je crois qu’il y aura malgré tout quelque chose, quelque part, qui survivra. Ce quelque chose arrivera à recréer ailleurs une nouvelle race humaine et, quelques milliers ou millions d’années après, il sera peut-être toujours possible de lire mes livres. J’écrirais donc tout de même pour la renaissance de l’espèce humaine. Cela m’énerverait beaucoup que la fin du monde arrive et que mon œuvre reste inachevée. Ce sentiment de travail fini me donnerait probablement le sentiment d’avoir eu une vie complète.

Je trouverais alors un endroit où je pourrais être tranquille pour terminer le livre. Je m’isolerais sur une île, dans un bunker ou en montagne, un endroit où je n’aurais pas à me battre pour ma survie et où je pourrais sereinement terminer mon travail.

Ensuite, le jour J, j’attendrais solennellement l’instant fatidique. L’idéal serait quand même de pouvoir voir ce qui se passe, ne serait-ce que pour satisfaire ma curiosité et mon voyeurisme. Je me placerais peut-être sur un point culminant, comme le haut de la tour Eiffel ou de la Tour Montparnasse. Là, je prendrais un outil optique quelconque et j’essayerais d’observer en détail l’astéroïde qui arrive ou la vague qui nous submerge. Ensuite, une fois que j’ai bien observé et que je suis certain que ce n’est plus qu’une question de seconde, je prendrais une sorte de somnifère pour m’éviter une fin douloureuse.

Propos recueillis par Jean-Benoît Raynaud

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