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Les hypers n'ont plus la cote
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Grande distribution

Le secteur de la distribution généraliste et alimentaire est-il en train de vivre sa seconde révolution technologique ?

Robin Rivaton

Robin Rivaton

Robin Rivaton est chargé de mission d'un groupe dans le domaine des infrastructures. Il a connu plusieurs expériences en conseil financier, juridique et stratégique à Paris et à Londres.

Impliqué dans vie des idées, il écrit régulièrement dans plusieurs journaux et collabore avec des organismes de recherche sur les questions économiques et politiques. Il siège au Conseil scientifique du think-tank Fondapol où il a publié différents travaux sur la compétitivité, l'industrie ou les nouvelles technologies. Il est diplômé de l’ESCP Europe et de Sciences Po.

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Lorsque le champion du monde des hypermarchés, Wal Mart, a annoncé le 10 mars vouloir se concentrer sur des magasins plus petits pour contrer la baisse des ventes de ses hypermarchés depuis sept trimestres consécutifs, nous ne pouvons que l’espérer.

De l'épicerie à l'hyper

Quand Edouard Leclerc lance sa première épicerie à Landerneau dans le Finistère en 1949, il décide de rompre avec les usages du petit commerce et lance la première véritable modernisation d’un secteur enfermé dans ses habitudes. Dans les années 60, sous l’impulsion de pionniers américains, dont Bernardo Trujillo, patron de National Cash Register, la distribution moderne a encore accéléré. Le premier hypermarché Carrefour verra le jour en 1962 à Sainte-Geneviève des Bois dans l’Essonne. L’appellation ne sera consacrée que deux ans plus tard et l’histoire se poursuivra sous la forme d’une course à la taille et au gigantisme. Un hypermarché est aujourd’hui défini comme un établissement de vente au détail en libre-service dont la surface de vente est supérieure ou égale à 2500 m².

Le consommateur a profité de ce mouvement en accédant à des produits nombreux à prix moindre en bénéficiant de l’effet de masse. A l’inverse, cette longue période n’aura connu que des innovations technologiques mineures, citons la caisse automatique, qui ne remet pas en cause l’axiome majeur « offrir toujours plus dans le même lieu ». Mais les consommateurs n’en veulent plus et la crise est visible dans les chiffres. En France, la part des hypermarchés dans la distribution des produits alimentaires a déjà chuté de 35.4% en 1999 à 32.3% en 2009 selon les chiffres INSEE.

Le nouveau concept

Mais heureuse nouvelle, les distributeurs ont enfin pris en compte ces nouvelles attentes. Les Walmart Express correspondent à la moitié des nouveaux magasins de Wal Mart pour l’année. Il s’agit de magasins de moins de 1400m² ouverts en zone urbaine comme rural. Le numéro 2 mondial, Carrefour a de son côté créé un nouveau concept, testé dans deux magasins de la banlieue de Lyon, à Écully et Vénissieux, afin de faire oublier au client qu’il fréquente les mêmes allées que leurs parents voire grands-parents. En 2011, il devrait être étendu à 92 magasins du groupe en Europe.

Il faut aussi souligner le principe du drive qui devrait être étendu. Il s’agit d’autoriser le client à commander sur Internet ses produits puis à les récupérer dans son magasin habituel, l'objectif étant de livrer en moins de 5 minutes. Mais l’hyper reste inchangé et donc cela ne suffit pas à redonner du dynamisme au secteur de la distribution. La rénovation est donc toujours attendue.

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