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Inégalités hommes-femmes : contrairement à ce que veut nous faire croire Najat Vallaud-Belkacem elles sont de l’ordre de 10 % et non de 27%
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Remise à niveau

Le « plan d’action interministériel » en matière d’égalité hommes-femmes dans le secteur public est présenté ce mercredi 24 octobre par la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem.

Lydia Guirous

Lydia Guirous

Lydia Guirous est essayite, auteure de « Assimilation en finir avec ce tabou français » aux éditions de l’Observatoire et de « Ca n’a rien à voir avec l’Islam ? Face à l’islamisme réveillons-nous » aux éditions Plon, réédition en version augmentée et inédite.

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La ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkace, a annoncé que son ministère reverrait "d'ici la fin octobre" le décret d'application de la loi de 2010 sur l'égalité salariale entre les hommes et les femmes.

Selon elle, le décret n'a pas permis de progresser sur "la suppression des écarts de rémunération entre les hommes et les femmes" et il subsiste "27 % d'écart de rémunération entre les hommes et les femmes, dont une partie sur des postes et responsabilités identiques". D'autre part, la ministre a indiqué que le "plan d'action interministériel" en matière d'égalité hommes-femmes dans le secteur public serait présenté le 24 octobre prochain.
Najat Vallaud-Belkacem : mensonges et trahison...
Décidemment, la ministre Des droits des  femmes se surpasse en cette rentrée : après avoir fait du vent autour de la loi sur le harcèlement sexuel, puis avoir raboté le congé parental, elle s'attaque aujourd'hui à la vaste question des inégalités salariales hommes-femmes.
Mensonge, car les inégalités salariales non expliquées entre les sexes ne sont pas de 27% en France mais de l'ordre de 10%. Communiquer autour de 27%, c'est mentir aux femmes, et surtout aux employeurs qui ont fait des efforts ces dernières années...et donc desservir l'ensemble des femmes. La ministre doit retourner sur les bancs de l'école, on ne peut pas additionner des choux et des carottes!! Pour arriver au chiffre de 27%, elle compare l'ensemble de la masse salariale des hommes à la masse salariale des femmes. Elle en tire un écart puis un pourcentage...sans tenir compte des temps partiels, des arrêts de travail et des congés parentaux. Tout cela est ridicule tant sur le plan arithmétique que sur le plan politique, quant à l'éthique...Si l'on compare ce qui est comparable seuls environ 10% des inégalités salariales demeurent inexpliqués. C'est sur ce chiffre et ce seul chiffre qu'il convient effectivement de travailler, sans surfer dans la presse, sur les peurs et les passions des Françaises.
Mensonge, car elle nie les effets bénéfiques de la loi 2010 dans les processus d'embauche et de recrutement au sein des entreprises. C'est vrai, c'est une loi de droite, et cela lui est totalement insupportable, elle qui représente une famille politique qui n'a jamais voulu aller aussi loin en cette matière. La gauche a toujours voulu s'arroger la question des inégalités hommes-femmes et plus généralement des inégalités...c'est bien pratique, on sort un discours alarmiste à grand coup de communication et on fait oublier aux Français et aux Françaises, que l'on est incapable d'enrayer la baisse du pouvoir d'achat, l'augmentation du chômage et la hausse des impôts...Et pourtant, c'est bien sous Nicolas Sarkozy que les plus grandes mesures ont été prises. D'ailleurs, elle ne revient pas sur la loi (car son cabinet ne sait pas le faire techniquement), mais sur le modeste décret d'application...Ridicule!! 
Mensonge, car demain, elle va s'attaquer aux inégalités hommes-femmes dans la fonction publique, en faisant croire aux Françaises qu'elle travaille réellement sur les soit-disant 27% ! Or, s'il y a bien un endroit où les inégalités salariales entre les sexes sont inexistantes par nature, c'est bien la fonction publique, qui fonctionne en grade et en échelons arithmétiques (l'accès au statut de la fonction publique se faisant par le biais des concours administratifs  dans lesquelles les femmes sont souvent majoritairement reçues, comme dans la magistrature par exemple).
Alors sans doute parle-t-elle des agents publics, qui ne représentent que 20% de la fonction publique et qui sont souvent des hommes recrutés dans des secteurs très spécifiques (informatique, travaux, logistique...). Elle devrait regarder dans cette direction et se demander pourquoi certains domaines n'attirent pas encore les femmes...Mais cela ne l'intéresse sûrement pas, car pour François Hollande, la seule variable d'ajustement en terme d'effectifs (hors départs en retraite) sera la suppression progressive des contractuels...
Alors sans doute, si elle en a la technicité, pourrait-elle s'attaquer, avec ses collaborateurs amateurs, au calcul de la PFR (prime de fonction et de résultats), dans sa partie R. En considérant que les femmes (hauts- fonctionnaires) sont pénalisées après un congé maternité sur la base qui est prise pour calculer la PFR, rabotée du nombre de mois de congés liés à la grossesse.
Sans doute aussi pourrait-elle s'attaquer, comme nous le revendiquons depuis longtemps avec Future, au Féminin, aux modalités de passage à la hors-classe pour les femmes hauts-fonctionnaires, qui doivent effectuer une mobilité géographique ou fonctionnelle au moment où généralement elles sont enceintes ( les six premières années de leur carrière)...mais cela est sans doute plus technique et surtout demande du travail et du courage.

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