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La Libye et la Grèce
sont dans un bateau...
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Planète spéculation

EDITORIAL : On s'entretue en Libye ? Qu'à cela ne tienne, dans les agences de notation, on continue à distribuer les bons et les mauvais points. Et au fond de la classe, la Grèce s'approche dangereusement de la sortie quand la Libye distribue encore des réglisses à ses camarades.

A ce que l’on sache les grecs ne s’entretuent pas à coup de mortier, de kalaches, ou de missiles Milan.

Pourtant, l’agence de notation Moody’s vient de dégrader ce matin la note de la Grèce, la passant de Ba1 à B1 (et non de B1 à Ba1 comme l'ont écrit ce matin nos confrères du Figaro, auxquels nous ne reprocherons pas de s’être mélangés les pinceaux dans les notes financières : c’est fait pour).

Conséquence ? Entretenir des relations commerciales avec la Grèce - et non pas seulement lui prêter de l'argent - est devenu terriblement risqué d'après Moody's.. plus qu'avec la Libye, dont la note a été dégradée mardi dernier par Fitch Ratings, et placée à BB - oui, c'est compliqué, c'est fait pour - soit deux crans au dessus de la Grèce, et à BBB+ d'après Standard & Poor's, soit trois crans au dessus.

Oui, c'est compliqué, c'est fait pour.

Nombre de pays dans le monde, en Afrique en Asie ou ailleurs sont aujourd'hui mieux notés que la Grèce ou dans une moindre mesure l'Irlande, alors même que ces pays sont souvent plongés dans un profond chaos, avec des Etats sclérosés, corrompus, inexistants, ou le tout réuni.

Oui, mais pour le business, ce sont des bonnes "targets", car le plus souvent, ils disposent de ressources minières - uranium, lithium.. - ou agricoles - cacao - que l'on s'arrache sur les marchés. Et tant pis si l'on crève de faim tout autour.

C'est la limite du capitalisme financier. La Grèce filocharde mais néammoins capable d'assurer un certain standard de qualité de vie à ses citoyens, à commencer par la sécurité, est moins bien notée que des pays à feu et à sang, dirigés par des dictateurs indéboulonnables.

Il n'y a pas que sur les diamants de guerre que les embargos doivent être décrétés. Si le pétrole libyen ne trouvait plus de client sur les marchés mondiaux du jour au lendemain, Kadhafi et ses amis ne tiendraient pas longtemps.

On trouvera toujours le moyen ensuite de vendre des missiles et des mises à jour des Mirage F1 à son successeur.

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