Cet esprit français qui oublie que les entreprises sont aussi une arme de sortie de crise<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Cet esprit français qui oublie que 
les entreprises sont aussi une arme
de sortie de crise
©

Y'a pas que Montebourg dans la vie !

La crise que nous traversons pourrait, paradoxalement, être une opportunité pour redorer l'image des entreprises, et redémontrer le rôle indispensable qu'elles jouent, des PME aux établissements du CAC 40.

Alain Renaudin

Alain Renaudin

Alain Renaudin dirige le cabinet "NewCorp Conseil" qu'il a créé, sur la base d'une double expérience en tant que dirigeant d’institut de sondage, l’Ifop, et d’agence de communication au sein de DDB Groupe.

Voir la bio »

Une période de transition est toujours inconfortable, on sait d’où l’on vient sans très bien savoir où l’on va, ce que l’on perd sans savoir ce que l’on gagne. Nous vivons cette époque, nous sommes au milieu d’un gué où l’eau est froide, et parfois rentre dans les bottes, qui peinent à trouver des appuis fiables et francs sur des pavés glissants. Nous avons quitté la rive, déjà lointaine, des années de croissance, des ressources disponibles, du monde bipolaire, des Etats providence et riches... pour tenter de rejoindre la rive d’un nouveau paradigme, pour l’instant hors de portée de vue, à peine devinée parfois comme un mirage dans la brume au dessus du creux de la houle de la conjoncture. Cette nouvelle rive, nous essayons d’en trouver le cap, pour un jour l’atteindre et la découvrir, telle une nouvelle Amérique.

Pour trouver ce cap, découvrir cette terre, il faut sans doute souhaiter un grand amiral Schumpeter pour nous diriger dans cette grande traversée, en acceptant cette idée que demain ne sera pas comme hier, que ce qui disparaît aujourd’hui peut laisser la place à de nouveaux modèles. Dans cette grande mutation, dans cette recherche de perspectives que peine à trouver et à donner la politique au sens large, le sextant est peut-être à chercher du côté des entreprises, et de ce qu’on appelle les « partenaires sociaux ».

Depuis plusieurs années, et particulièrement en France, les entreprises et les chefs d’entreprises n’ont pas une bonne image auprès de l’opinion et des décideurs politiques. Et pourtant, comme le « reconnaissait » le Premier ministre le week-end dernier, les emplois et la croissance viendront bien des entreprises, de leur dynamisme, de leur fameuse compétitivité, de leur capacité à innover, à motiver les troupes, à conquérir, à exceller. Cette période de crise est, paradoxalement sans doute, une opportunité pour redorer l’image des entreprises et redémontrer s’il était nécessaire (en fait, c’est nécessaire) le rôle évidemment indispensable et déterminant qu’elles jouent, des TPE au CAC 40. Les mutations, transitions, recherches de nouvelles solutions, sont des exercices habituels de l’entreprise, une aptitude qui est souvent une condition de survie. Cette aptitude doit être mise à profit du collectif et des autres parties prenantes. Dans cette période de crise, l’entreprise et ses représentants peuvent surprendre positivement, revendiquer leur responsabilité, porter un discours volontariste et constructif, ouvert à la discussion, aux échanges, voire aux concessions face à des représentations syndicales dont certaines resteraient arcboutées sur des positions dogmatiques.

L’entreprise peut montrer qu’elle peut être une solution de sortie de crise, face à un pouvoir politique qui certes est volontaire mais qui manque de moyens, et parfois d’idées, ayant souvent déjà tout testé, tout essayé. Lundi soir, sur le plateau de Mots Croisés, Valérie Pécresse se disait très attentive à l’échange entre Laurence Parisot et Bernard Thibault, persuadée qu’elle était qu’une partie de la solution viendra de là. Elle a raison. Le politique n’a pas le monopole de la sortie de crise, ni quiconque d’ailleurs, mais cette capacité à inventer demain viendra du collectif, au sein duquel l’acteur économique est déterminant. Pour une nouvelle année 1498 ! Vite !

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !