Au-delà des différences musculaires : la théorie qui explique l'éternelle avance des sportifs masculins sur les femmes<!-- --> | Atlantico.fr
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Les athlètes féminines pourront-elles un jour rattraper leurs homologues masculins ?
Les athlètes féminines pourront-elles un jour rattraper leurs homologues masculins ?
©Reuters

Cours Forestine... cours !

Quelque soit le sport, les records mondiaux féminins sont toujours 10% en-dessous de ceux des hommes.

La guerre des sexes, encore et toujours. Et cette fois, elle concerne les athlètes. Le site Internet The Atlantic se demande en effet si les athlètes féminines pourront un jour, si ce n'est dépasser, au moins rattraper leurs homologues masculins.

Comme le rappelle un rapport des Nations unies sur les femmes, l'égalité des sexes et le sport, "la participation des femmes au sport est marquée par la division et la discrimination". Pendant longtemps les femmes n'ont en effet pas eu l'opportunité d'accéder aux compétitions sportives, la plupart des sports étant exclusivement ouverts aux hommes. A l'époque moderne, enfin, les sportives ont pu prendre part à la compétition, et tenter de rattraper les athlètes masculins. Timidement toutefois. En 1936, seules 331 femmes participaient aux JO de Berlin quand on comptait 3 632 hommes. Les choses ont bien évolué depuis mais les athlètes féminines ont-elles enfin réussi à combler le retard pris sur toutes ces années ?

Alors, les femmes atteindront-elles le même niveau que les hommes en termes de performance ? Fin du suspens, la réponse est... négative.

Les records des athlètes féminines, que ce soit en natation, en courses de vitesse, sont toujours légèrement en dessous de ceux des hommes. Mais la vraie surprise tient à ce que les meilleures performances féminines arrivent  généralement à 90% des records masculin. Et ce dans n'importe quelle discipline, canoë-kayak, natation, aviron, athlétisme, cyclisme, courtes ou longues distances. Ainsi, entre le record du monde du 100 m féminin de Florence Griffith-Joyner équivaut à 10 s 49, et celui d'Usain Bolt, fixé à Berlin en 2009 de 9 s 58, il existe un ratio de 0,91, très proche des 90% annoncé. Ce ratio tient depuis maintenant plus de 50 ans.

Ce ratio se retrouve sur l'ensemble des sports, même si ces derniers ne font pas du tout toujours appel aux mêmes compétences physiques, comme l'a expliqué en 2010 le physicien israélien Ira Hammerman lors d'un congrès scientifique sur le sport.

Le chercheur s'est en effet intéressé à 6 sports disputés lors de 82 compétitions. Il s'est alors rendu compte que le ratio de toutes les performances record se situait entre 0,84 et 0,94.

Ces moins bonnes performances ne s'expliquent pas que par les muscles. Loin de là.

En effet, les muscles des femmes sont en général capables de générer la même quantité de force par unité que ceux des hommes. La différence de force s'explique donc uniquement par le fait que les femmes ont moins de masse musculaire à "activer".

Mais alors, comment expliquer ces différences de performances ?

Hammerman s'est intéressé aux quantités d'hémoglobine présente dans le sang des athlètes, mais aussi à celle d'oxygène consommée par un athlète.

Ses résultats : les athlètes masculins ont une moyenne de 13,6 à 17,5 grammes d'hémoglobine par décalitre de sang quand celle des femmes se situe entre 12 et 15,5 g/dl. Et devinez quoi ? Cela représente un ratio compris entre 0,88 et 0,89. C'est ce qui s'appelle retomber sur ses pieds !

Un ratio similaire se trouvait sur la consommation d'oxygène.

Que peut donc retenir de ce chiffre ? Que les femmes ne rattraperont probablement jamais les hommes. Mais ce ratio des performances pourraient également servir à prédire quand un nouveau record risque d'arriver. En effet, si le record détenu par les femmes dans une discipline arrive à 85% de celui des hommes, on peut s'attendre à ce qu'il y ait une amélioration !

Tous à vos calculettes, vos risquez bien de gagner pas mal d'argent avec les paris sportifs !

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