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Dérapage, décisions absurdes : quand les hommes politiques déraillent complètement
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So stupid

Se moquer de la classe politique, cela a parfois du bon. Surtout quand ses membres prennent des décisions pour le moins ridicule. Phil Mason raconte quelques-unes de leurs idées farfelues. Extraits de "L'homme qui a perdu 103 élections : et autres histoires extravagantes de la vie politique dans le monde" (1/2)

Lorsqu’il fut élu député socialiste de la Chambre basse italienne en 1992, Stefano Bottini est sans doute devenu l’un des hommes politiques qui avait le moins de chances d’entrer un jour au Parlement. L’homme de 36 ans, sourd et muet, s’adressait aux autres députés par l’intermédiaire d’une interprète en langue des signes. Il avait obtenu son siège après la mort du secrétaire du parti. Conformément aux règles parlementaires, le parti pouvait nommer un successeur. On ne sait pas combien de temps M. Bottini est resté député.

Vicente Sanz, membre du parti populaire à l’Assemblée régionale de Valence (Espagne), a été exclu de son parti en 1994 à cause de sa désarmante honnêteté. Il avait affirmé dans une interview qu’il faisait de la politique pour « s’en mettre plein les poches ».

Image saisissante : Thomas Krüger, candidat social démocrate aux élections fédérales de 1994, à Berlin, a fait campagne en placardant dans toute la ville des affiches de lui complètement nu – et de face. Son slogan : « Thomas Krüger, un homme politique honnête qui n’a rien à cacher. »

Ellen Soermeland avait 104 ans lorsqu’elle est devenue la plus vieille élue norvégienne, en remportant un siège au conseil municipal d’Osen en septembre 2003. Elle est morte avant d’avoir pu honorer ses fonctions.

Jack Chase, qui a fêté ses 100 ans en octobre 2006, détient le record de l’élu britannique le plus âgé et celui d’avoir siégé le plus longtemps. Membre du conseil municipal de Caister-on-Sea, dans le Norfolk, il a été élu pour la première fois à l’âge de 21 ans, en 1927. Si l’on omet les périodes de guerre, il a servi sans discontinuer depuis cette date. Aux dernières nouvelles, il était encore en activité, à l’âge de 102 ans.

Harold Gunn, candidat républicain à la chambre des représentants du Texas, en 2000, échoua dès la première étape du processus électoral, en mars, lorsqu’on découvrit qu’il avait écrit et joué dans un film pornographique montrant des femmes courant nues dans un parc de Houston et se badigeonnant d’huile. Gunn se défendit en expliquant que cela faisait simplement de lui un « communicant », ajoutant que le film était « d’aussi bon goût que pouvait l’être une oeuvre montrant des femmes nues ». Il fut battu à plate couture par son rival, qui recueillit 78 % des suffrages.

Dans une veine similaire, Teres Kirpikli, membre du Parti conservateur chrétien-démocrate suédois, mena sa campagne aux élections parlementaires de 2002 en défendant l’idée que les chaînes de télévision devraient diffuser des films pornographiques le samedi afin d’encourager les gens à avoir des relations sexuelles et, ainsi, booster le taux de natalité du pays. « Je veux des programmes érotiques et pornographiques à la télévision tous les samedis, toute la journée », a-t-elle déclaré, ajoutant : « Je pense que la plupart des gens aiment le porno, même s’ils ne veulent pas l’admettre. » Elle fut rapidement renvoyée de son parti.

En 2003, le maire de Guayaquil, la plus grande ville de l’Équateur, las de se faire harceler par les journalistes à chaque conférence de presse, a décidé qu’un perroquet répondrait à sa place. Jaime Nebot, qui n’avait pas digéré les critiques des médias sur sa politique, a présenté l’oiseau aux journalistes en disant : « Certaines personnes ne s’adressent à moi que pour me dire des idioties. Alors le perroquet leur répondra de la même manière. Je n’ai pas de temps à perdre, j’ai du travail. »

En 2009, les maires de deux communes de banlieue parisienne se retrouvèrent dans une impasse à proposd’un banal problème de circulation, après avoir décidéde la mise à sens unique de la même portion de route,mais dans le sens contraire. Patrick Balkany, maireUMP de Levallois-Perret, voulait fluidifier la circulationdans son secteur en mettant un axe clé à sensunique. Son voisin, Gilles Catoire, maire socialiste deClichy-la-Garenne, s’est alors plaint que cette décisioncongestionnait la circulation dans son secteur et décrétaque la section de route relevant de son ressort seraitdésormais à sens unique, mais dans l’autre direction.Le litige dut être soumis à l’arbitrage du préfet de Paris, qui trancha en faveur de Patrick Balkany.

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Extraits de "L'homme qui a perdu 103 élections : et autres histoires extravagantes de la vie politique dans le monde" aux éditions de l'Opportun (22 septembre 2011)

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