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Ces fausses bonnes habitudes alimentaires qu’il faut gommer pour maigrir
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Manger Bouger

Finir son assiette, ne pas manger de pain, éviter le grignotage, tous ces petits reflexes ne seraient en réalité pas conseillés pour perdre du poids. Emmanuelle Robin en dresse une liste non-exhaustive afin de garder la ligne. Extraits de « Maigrir et garder le sourire ! » (1/2).

Emmanuelle Robin

Emmanuelle Robin

Emmanuelle Robin est l'auteur de Maigrir et garder le sourire, aux éditions du Toucan.

Journaliste gourmande pour la presse féminine, elle s'est longuement penchée sur nos comportements alimentaires, tant d'un point de vue nutritionnel, que psychologique et sociologique.

Voir la bio »

• « Les produits allégés ne vont pas me faire grossir, donc dès qu’un produit affiche “mégaminceur” ou “superléger 2000”, j’en mange sans me priver. » Ces produits sont peut-être vaguement allégés en matières grasses, mais ils contiennent tout de même un peu de gras, du sucre, beaucoup trop de sel et des additifs (il faut bien leur donner un peu de goût).

• « Je ne mange plus du tout de pain, ça fait grossir. » Pourtant, le pain, surtout s’il est complet (même si le pain blanc n’est pas plus calorique que le pain complet, contrairement aux idées reçues), est riche en céréales, il apporte des fibres qui vont faciliter le transit. Reste à le consommer modérément, plutôt au cours d’un repas à base de protéines et de fruits et légumes

(en revanche, on l’évite si l’on mange des pâtes, du riz et autres féculents).

• « Je prends bien mes trois repas par jour et je ne grignote jamais. » Mais lorsque l’heure des repas arrive, on meurt de faim et l’on se jette sur tout ce qui passe… Alors que, en s’offrant une légère collation vers 17 heures, on évite les fringales, les coups de barre et les orgies au dîner. Une étude menée à l’hôpital de l’Hôtel-Dieu a par ailleurs prouvé que, à condition de respecter les besoins caloriques, le nombre et le moment des prises alimentaires n’avaient pas d’importance.

• « Pour obtenir mon quota quotidien de fruits et légumes, je bois plusieurs Smoothies dans la journée. » Ces boissons à base de fruits et de légumes mixés (qui cartonnent au rayon frais des supermarchés et dans les bars à jus) apportent des vitamines et des minéraux, mais on en oublie que les fruits sont très riches en sucre, consommer plusieurs Smoothies par jour augmente alors largement la ration calorique.

• « Lorsque je fais un repas bien copieux, je saute le repas suivant pour compenser. » Mais comme notre corps fonctionne comme celui de nos ancêtres les hommes préhistoriques, il va donc stocker beaucoup plus après une privation (en prévision des périodes de famine, même si on n’en a jamais connu). Il est préférable de prendre un repas léger après un excès.

• « Je mange uniquement du bio, donc c’est sain et diététique. » Les avantages du bio ne sont plus à prouver, mais bio ne veut pas dire léger. Regardez la valeur énergétique de certaines galettes de riz au chocolat bio et vous changerez d’avis.

• « Je bois des sodas light toute la journée, ça me coupe la faim sans me faire grossir. » Les sodas light ont beau afficher moins d’une calorie au compteur, ils entretiennent le goût du sucré, ce qui embrouille le cerveau et l’incite à rechercher d’autres aliments au même goût sucré. À consommer avec modération : un verre en rentrant du boulot pour éviter de craquer sur le saucisson.

La liste des fausses bonnes habitudes pourrait continuer sur des pages entières, d’autant que les héritages des différents régimes ont laissé leur lot de croyances (la pomme de terre est diabolisée par les anciennes adeptes de la méthode Montignac ; celles qui ont fait des monodiètes de raisin oublient qu’il s’agit d’un fruit archisucré…).

À toutes ces certitudes, il faut ajouter le poids de la culture. Une raison de plus d’en vouloir à ses parents ! Toutes celles qui ont entendu « tu ne quitteras pas la table avant d’avoir terminé ton assiette ! » ont bien intégré qu’il faut toujours tout finir (elles avalent même la feuille de salade sans assaisonnement, pourtant dans l’assiette uniquement pour donner de la couleur à l’entrecôte). Dans le même esprit, il est impératif de terminer la totalité du saladier de pâtes, même s’il reste encore de quoi nourrir une équipe de foot… Avec un tel héritage, on se surprend même à reprendre quelques expressions de maman : « Tu ne vas pas me laisser ça, quand même. » Bonne fille, va !

Sans oublier les reines de la solidarité, qui refusent absolument de jeter le moindre gramme de nourriture, sous prétexte qu’ailleurs d’autres meurent de faim et aimeraient pouvoir se nourrir avec nos restes… C’est plutôt noble, mais quand on veut maigrir, il est préférable de zapper quelques principes et de penser plutôt : « C’est eux ou moi, question de survie. » Et puis il y a toujours les petites boîtes hermétiques en plastique qui permettent de bien conserver les restes jusqu’au repas du lendemain. Les Américains (qui ne sont pourtant pas souvent cités en exemple en matière de diététique) ont adopté le concept du doggy-bag : au resto, on peut emporter ce qui reste dans l’assiette. Il faudrait peut-être s’y mettre pour arrêter de se forcer à bien terminer, sous prétexte que, au prix que ça coûte, on ne va pas gâcher !

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Extrait de "Maigrir et garder le sourire !", Editions du Toucan (6 juin 2012)

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