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Plus belle la vie de DSK à Paris
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Sitcom

A chacune de ses visites en France, le Directeur général du FMI, favori des sondages pour la candidature socialiste à la présidentielle, affole les rédactions des médias nationaux. Un feuilleton (pas franchement) haletant.

Eh ben ! Quel week-end ! DSK, c’est un peu l’effet papillon : un battement, non pas d’aile mais de paupière sur un plateau de France 2, et c’est l’ouragan sur les rédactions. J’en connais un qui devait bien se marrer dans son jet retour en regardant tomber les dépêches. Évidemment, la question que tout le monde se pose – enfin surtout ceux qui rentraient de vacances ou de week-end et qui n’étaient pas devant leur télé dimanche soir – est : mais qu’a-t-il dit de si extraordinaire ? Je vais essayer d’aller droit au but : il a dit, mais en souriant, qu’il s’occupait du FMI et que ça suffisait à son bonheur ; il a dit aussi qu’il écoutait beaucoup sa femme (cf. l’épisode précédent où Anne Sinclair avait déclaré qu’elle ne souhaitait pas que son mari rempile au FMI…tiens, tiens) ; et puis, il a dit enfin qu’il avait le mal du pays, comme mon petit cousin d’HEC actuellement en VIE ("volontariat international en entreprise") dans une banque à Singapour…

DSK : le polytechnicien qui redescend au village

Quarante-huit heures et deux interviews plus tard, les éditoriaux étaient à feu et à sang. Et je ne parle pas de l’UMP ou de certains camarades du PS. DSK, pour eux, c’est un peu le polytechnicien qui redescend au village pendant les vacances : « Salut François, alors, t’es devenu garagiste ? Tiens, bonjour Martine, t’as finalement monté ton salon de coiffure ? ». Parce que Paris pour un type qui vit dans une maison de plusieurs millions de dollars à Washington, c’est un peu la banlieue de Saint-Étienne. On se dit que si les autres sont restés, c’est parce qu’ils n’avaient pas vraiment le choix. C’est ce que j’appelle le « syndrome de l’expatrié » ou ce que la Bible résumait à sa façon par un « nul n’est prophète en son pays ».

Une vraie sitcom !

Je ne sais pas pour vous, mais moi, j’en ai déjà marre. J’en ai déjà marre parce que tous les jours, on va devoir se taper le blog d’Anne Sinclair. J’en ai déjà marre parce que ce qu’on a vu dimanche, c’était le pilote d’une série de douze mille épisodes. Et comme dans toute série en douze mille épisodes, on est toujours déçu à la fin. J’en ai déjà marre parce que justement, j’ai déjà vu l’intégrale de The West Winget que ça ne me fait plus du tout triper (je suis plutôt Dexter en ce moment, c’est dire). Alors, du coup, vous ne m’en voudrez pas si je tue le match maintenant : jusqu’au 13 juillet, date limite du dépôt des candidatures aux primaires socialistes, DSK n’a rien à perdre et tout à gagner à faire croire qu’il va y aller. Je ne sais pas pour vous, mais moi, je zappe la saison 1 et je vais de ce pas télécharger la saison 2.

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Post Scriptum : les erreurs du professeur DSK...

Le quart des salariés français les moins payés ne gagne pas 750 euros comme il l’a affirmé en s’inspirant de Marianne.  

Si on en croit L’INSEE dans son « Portrait social 2010 » la catégorie de Français concernée a en fait gagné entre 1 et 1,3 SMIC par mois, soit en moyenne près de 1330 euros. Trop peu probablement mais pas tout à fait la même chose...

Le DG du FMI avait conclu son intervention en rappelant qu’il a aujourd’hui « la liberté de dire aux chefs d’États et de gouvernements de la planète ce qui va et ce qui ne va pas ». Espérons que les bons conseils du docteur Strauss Kahn dont les conséquences sont souvent lourdes pour les populations des pays concernés, ne reposent pas tous sur des approximations.

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