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Euro 2012 : l’Angleterre,
outsider masqué de la compétition
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Rosbeef

L'Angleterre rencontrera l'Italie ce dimanche dans le cadre des quarts de finale de l'Euro 2012. Malgré son style de jeu sobre et défensif, l'équipe de Roy Hodgson pourrait se révéler un adversaire plus coriace que prévu pour les Italiens.

Arnaud  Matteoli

Arnaud Matteoli

Arnaud Matteoli est un journaliste sportif spécialisé dans le football.

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Qu’il semble loin le bon vieux complexe de supériorité à l’anglaise. Dans cet Euro 2012, une Angleterre, loin d’être royale, avance avec un sélectionneur tout fraîchement nommé et une accumulation de blessures. Au niveau du jeu, la ligne de conduite est sans risque : schéma simpliste, défense de fer et contre-attaque.

En gros, tous derrière, et les jeunes ailiers galopent. Avec un nul et deux victoires, l’Angleterre avance doucement mais surement dans cet Euro 2012. Voici les ingrédients du succès de l’équipe aux trois lions :

Une défense de fer

La presse anglaise compare son équipe à la Grèce de 2004 et au Chelsea de la Ligue des champions 2012. Un compliment plutôt flatteur car, dans les deux cas, la victoire était au bout.

La réussite du dernier champion d'Europe impressionne le sélectionneur Roy Hogdson. Il place donc John Terry au cœur de son dispositif pour en faire sa tour de contrôle. Avec son compère de Chelsea Ashley Cole, les Londoniens apportent leur expérience. L’arrière gauche disputera même face à l'Italie son 22ème match en phase finale d'un tournoi majeur. Il bat ainsi le record de rencontres jouées à l'Euro et en Coupe du monde par un joueur anglais.

La rigueur défensive à l’anglaise est à l’honneur. Sitôt la balle perdue, les ailiers et attaquants renforcent leur base, offrant ainsi un double rempart composé de deux lignes de quatre joueurs à 30 mètres de leur but. Une nasse de laquelle les Italiens auront toutes les peines du monde à s'extirper. Les attaquants transalpins Cassano, Di Natale, voire Balotelli, doivent se méfier. Ils pourraient bien y perdre leurs dernières illusions...

Les étoiles du Royaume

Wayne Rooney : Suspendu lors des deux premiers matchs, l’attaquant de Manchester United effectue un retour gagnant. Wayne Rooney ouvre son compteur face à l’Ukraine. Il met fin à une série de 673 minutes sans marquer lors des compétitions internationales majeures. (cinquième but en cinq matches en phase finale de l'Euro).

Steven Gerrard : Le forfait de Frank Lampard semble libérer Steven Gerrard. Le joueur de Liverpool réalise un très bon début d’Euro (2 passes décisives). Sa condition physique, pourtant pas optimale, ne l'empêche pas de se comporter comme un vrai leader. Sa position plus reculée ne nuit pas à son efficacité. Pour preuve, c'est lui qui adresse le centre pour Wayne Rooney contre l'Ukraine mardi dernier.

Hart, un « vrai » rempart

Joe Hart, gardien de la sélection, permet à l'Angleterre de renouer avec la sérénité dans ses cages après une décennie de gardiens « passoire ». Qu’il semble loin le temps des « boulettes » de Robert Green, Paul Robinson ou David « Calamity » James. 

Le roc de Manchester City est le digne héritier des grands gardiens anglais : Gordon Banks, Peter Shilton et David Seaman. A 25 ans, Hart n'a connu qu'une seule fois la défaite sous les couleurs de la sélection anglaise, et c'était lors d’un match amical.

Mai 68 à l’anglaise

La jeunesse prend le pouvoir. Danny Welbeck, l’attaquant de Manchester United, saisit sa chance et marque l’un des plus beaux buts de la compétition face à la Suède. L'autre gagnant, c’est Alex Oxlade-Chamberlain. Le prodige d'Arsenal démontre qu'il n'a peur de rien. Aligné dans le couloir gauche, l'intrépide Gunner de 18 ans percute. Que dire de Théo Walcott, véritable détonateur face aux Suédois. A lui seul, il a su faire basculer la rencontre et inverser la tendance. On pourrait même ajouter Ashley Young dans cette génération dorée.

Les Italiens sont prévenus : la jeunesse anglaise avec son duo Welbeck-Chamberlain est à surveiller de près. Ils apportent un côté imprévisible et insouciant qui manquait tant à l’Angleterre.

Comme un clin d'œil, en Coupe du monde 2010, le trio arbitral ne valide pas le but de Franck Lampard face à l’Allemagne. Alors que dans cet Euro, le scénario s’inverse face à l’Ukraine, le tacle désespéré de John Terry sur la ligne sauve l’Angleterre. L’Italie est prévenue, la chance porte cette Angleterre 2012 !

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