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Wanted Angela Merkel : 
la chancelière veut-elle se recentrer 
sur une union nordique ?
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Profiling

Les contradictions psychologiques d'Angela Merkel sont susceptibles de bouleverser le futur de l'Europe. Ses origines "Ossi" peuvent la mener à rompre avec l'Europe pour construire un nouvel empire du Rhin afin de détruire la culpabilité allemande (Episode 3/3).

Pascal Ordonneau

Pascal Ordonneau

Pascal Ordonneau est l'ancien patron du marketing chez Citibank, ancien Directeur général des groupes Crédit Lyonnais et HSBC.

Il a notamment publié La désillusion, abécédaire décalé et critique de la banque et de la finance, paru aux éditions Jacques Flament en 2011.  Il publie également "Au pays de l'eau et des dieux"

Il tient également un blog évoquant les questions économiques et financières.

 

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 A lire également :
Wanted : Angela Merkel serial (politi) killer européenne (partie 1)
Wanted : Angela Merkel, la chancelière fait-elle payer à l'Europe du Sud un complexe lié à ses origines est-allemandes (partie 2)

Dans les deux premières parties de notre rapport, nous avons tenu à replacer le sujet à profiler, la chancelière Angela Merkel, dans son contexte décisionnel. Nous avons recherché les mobiles qui l’animent dans ses décisions dont les plus topiques : celles qui sont relatives à la Grèce. Nous avons montré que l’identification inconsciente « Grèce-Allemagne de l’Est » et tout le mécanisme que celle-ci met en branle trouve son « combustible » dans le statut d’Ossi, refoulé au plus profond dans le subconscient de la chancelière.

Nous considérons que les conséquences les plus inquiétantes sont à attendre de l’ensemble des faits que nous avons mis à jour. La chancelière est habitée de courants psychologiques conscients et inconscients d’une violence rare. Ce rapport ne conclut pas à une violence physique qui pourrait se déverser comme l’eau dévale en torrents destructeurs quand le barrage s’effondre. Nous ne pensons pas que sont à craindre, ni manifestations physiques agressives, ni prises à partie accompagnées de voies de fait ou, plus directement, l’utilisation d’armes à feu lors d’un sommet ou, plus grave pour ce qui concerne le Président de la République, lors d’un tête-à-tête.

Nous recommandons cependant la prudence. Si la fouille au corps ne paraît pas praticable, il conviendrait cependant de multiplier les portiques de détections électroniques… Dans l’ordre, ce rapport décrira les trois comportements menaçants de la chancelière.

Détruire, est le comportement le plus probable à attendre dans les prochains mois.

Dénoncer la culpabilité allemande et, par là-même, couper l’Allemagne de la France.

Drang nach Ostern. Repartir vers l’Est, dans un mouvement de « Lebensraum » spirituel et abandonner même l’idée d’Europe, pour réinventer une vaste communauté des plaines du Nord.

La chancelière est clairement sur la voie de la destruction de l’Europe.

Quand une personnalité politique dit « Nein » à tout, quand il s’agit de ce type de personnalité, il faut s’attendre à ce que les contradictions qui l’animent se résolvent en une explosion. La chancelière doit, et nous insistons, sur ce sentiment d’obligation qui l’habite, briser les chaînes qui l’enserrent. Pas seulement elle. Elle est solidaire de tout un monde gris et obscur, celui de tous les Ossis condamnés à la grande migration, chassés de chez eux par l’unification qui en a fait des déracinés. Prussienne, elle-même, elle sait que l’occident l’a trahie, l’obligeant à abandonner les territoires de la Vraie Allemagne. Les territoires de Prusse. « Dieu est né en Mazurie » dit-on chez les nostalgiques de la Prusse profonde et de la Prusse Orientale.

« Partir c’est mourir un peu »…. Pour partir, la chancelière doit tuer en elle cette réunification allemande qui l’a transformée en Ossi. Symboliquement, il lui faut tuer l’Europe en tant que construction de ces Allemands qui l’ont dépossédée de sa culture, de ses valeurs et de son histoire, les Wessis. Elle ne peut envisager de ravager l’Allemagne de l’Ouest, ni de revenir aux bonnes pratiques prussiennes quand la ville de Francfort, au milieu du XIXème siècle, était obligée de verser une rançon à ses assiégeants prussiens, parmi d’autres villes. Il suffit pour la chancelière de mettre à bas l’Euro et la construction européenne. Les magnats industriels allemands s’effondreront alors et l’ancrage à l’Ouest avec eux. Le « Nein » de la chancelière sera un « Ja » à une Allemagne pur, vraie et unie. Abolition des frontières mentales. Wessi et Ossi ne formant plus qu’un seul peuple.

Détruire la culpabilité allemande

Pour la chancelière, l’Europe a été conçue et construite sur la culpabilité allemande, flamme de la honte dont la France se faisait la fidèle vestale. La destruction de l’Europe abolira les chaînes qui entravent la Vraie Allemagne et, abolissant la culpabilité Allemande, fera revenir à lui-même un peuple fier de lui-même.

Notre rapport est très ferme sur ce point. La chancelière, venant de l’Est, n’a rien vécu du travail que les Wessi ont mené pour se faire accepter par la communauté des Nations. Les Allemands de l’Est, il faut s’en souvenir, n’étaient pas mauvais parce qu’Allemands, donc Nazis, donc criminels contre l’Humanité. Ils furent décrétés mauvais par les Russes parce qu’ils n’étaient pas Socialistes dans l’esprit Soviétique. Citoyens condamnables pour leur manque de conscience sociale, les autres titres de responsabilités furent minimisés, puis oubliés. Les Ossis ne souffrent donc pas de la culpabilité qui court sur la tête des Wessis depuis maintenant un demi-siècle.

Qui plus est la chancelière ne se sent pas l’obligation de dire « Merci » aux Européens pour tout ce qu’ils ont fait pour l’Allemagne ? Ils n’ont rien fait pour elle si on réfléchit bien. Si ce n’est, lorsque ce n’était plus dangereux, de la « libérer » et tout unaniment lui expliquer qu’elle n’était pas au niveau ! La réunir et le lui faire payer psychologiquement et socialement.

La violence que la chancelière va déchainer, le rapport insiste beaucoup, tient à son obsession d’être lavée de l’infamie que constitue à ses yeux le fait d’être une Ossi. Tout détruire qui rappelle les œuvres des Wessi, revenir à une Allemagne pure, lavée de toutes les collusions malfaisantes avec les parasites de l’Ouest, conduit à une vision fondamentale de l’Allemagne. Celle-ci est destinée à transcender les ambiguïtés de la chancelière. Il y a là pour elle un enjeu psychiatrique essentiel, clé de voute de toute sa personnalité.

En finir avec son père pour retrouver sa mère, la Prusse.

Pourquoi en finir avec le Père ? Il l’a trahie. Les images parlent. La petite fille est née dans la partie Ouest de l’Allemagne. Les ruines se relèvent. L’Allemagne recommence à vivre. Cette naissance est-elle accompagnée d’un sentiment de faute ? En tout cas, au lieu de faire grandir la petite Angela dans un univers heureux et libre, le père emporte sa famille vers l’univers sinistre de la société soviétique. De ce moment, la petite Angela vivra dans la hantise du regret « si mon père ne m’avait pas emportée vers l’univers du socialisme totalitaire ».

Souhaiter répondre à l’appel du regret, c’est souhaiter la mort du père, de celui qui a justement fait naître le regret. Dans un mouvement dialectiquement compliqué, le meurtre du Père, ce sont les retrouvailles avec la Mère, la Prusse, terre-mère, de la petite Angela, par le sang qui coule dans ses veines, par ses années passées à subir le joug socialiste, par l’appel incessant des longues plaines perdues de la Mazurie et de la Poméranie.

L’indice qui permet de prédire exactement ce que la chancelière va vraiment faire, on le trouve dans son deuxième mari. On a dit de lui que c’est un Ossi. S’étant séparée d’un Ossi, on a marqué dans notre rapport combien il avait été étonnant de la voir créer un nouveau lien conjugal avec une Ossi. Ce n’était pas par hasard (rappelons nos remarques sur l’absence de hasard chez la chancelière). Profondément, elle a voulu marquer son ancrage, son enracinement à l’Est.

Enracinement à l’Est, Prussienne, rompre avec les facilités de l’Europe Occidentale, tout est là. La chancelière mettra à bas l’Europe pour libérer les Allemands des brouillards du passé, pour les purifier de toute une idéologie de la culpabilisation et pour les reconduire dans un « Drang nach Ostern » mystique et spirituel tout à la fois.

La chancelière va donc œuvrer pour que l’Allemagne ait les mains libres en vue d’un « Lebensraum » transcendantal. Elle ne reviendra pas vers l’Est en conquérante. Elle ne répètera l’erreur des Barons de l’Ordre Teutonique qui en vinrent à confondre la propagation de la foi et la puissance des royaumes. Elle ira proposer aux peuples du Nord et de l’Est Européen de se réunir dans un nouvel empire du Rhin à Vladivostok, des mers blanches du Nord à la Mer Noire au Sud.

Les autres européens seront laissés au vent mauvais des désastres africains, de la pollution méditerranéenne et de la déréliction d’une civilisation qui disparait.

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