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Matchs de foot truqués à l’italienne : pourquoi la France est (relativement) à l’abri
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Dopage électronique

A quelques jours de l’ouverture de la compétition continentale la plus importante, à savoir l’Euro qui permet à 16 nations de s’affronter sur le carré vert, un nouveau séisme footballistique frappe l’Italie. Les fautifs sont des joueurs de football, et peut-être même des dirigeants de clubs. En ce sens, l’opération « Last Bet » comme elle est appelée en Italie pourrait mettre en cause des dizaines de matchs… au minimum.

Florian Motemps

Florian Motemps

Florian Motemps est le co-fondateur de Kuzeo.com, comparateur intéractif de sites de jeux d’argent en ligne légaux.

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Le « Calcioscommesse », kezako ? La traduction littérale est « Paris sur le football ». Clairement, cette sombre histoire révélée au grand jour par l’action efficace et tenace du procureur de Crémone  pourrait avoir des conséquences sur la carrière de bon nombre de joueurs transalpins. Depuis quelques mois, des investigations se déroulent suite à des mises particulièrement importantes réalisées sur des matchs de Serie A et Serie B. En remontant les pistes, 3 vagues d’arrestations ont eu lieu, à savoir en novembre 2011, en avril et donc, en mai 2012.

Des joueurs mouillés et le Calciopoli dans les mémoires

Alors que les précédents coups de filet ont mouillé des joueurs vedettes comme Giuseppe Signori et dans une moindre mesure Cristiano Doni, ces derniers jours, deux joueurs de l’équipe nationale d’Italie (Bonucci et Criscito) sont mis en cause, sans oublier l’emblématique capitaine de la Lazio de Rome, Stefano Mauri. Dans l’attente des auditions (dont celle de Antonio Conte, l’entraineur de la Juventus, vainqueur de la Serie A cette année), le pire est à attendre… D’autant plus que résonne encore deux affaires de ce type en Italie, à savoir le Totonero de 1980 qui avait fait couler le grand AC Milan, et, le Calciopoli (matchs arrangés suite à la désignation des arbitres) de 2006 qui avait incriminé la Juventus de Turin.

Des trucages seulement en Italie, ou aussi en Hexagone ?

Toutefois, il n’y a pas qu’au sein du pays de la botte que de tels scandales sont « supposés ». Lors de la Coupe du Monde 2006, nombreux furent les observateurs à s’être étonnés du comportement de nombreux joueurs de l’équipe du Ghana ou encore d’Ukraine. Aussi, même le tennis, sport au combien chic, avait été touché par l’affaire Davydenko il y a quelques années. En somme, à chaque fois la mécanique est la même puisque ce sont des clans liés à la mafia (Italie, Chine, Europe de l’Est, etc…) qui prennent contact avec les joueurs afin qu’ils laissent « filer le match ». Précisons aussi, que ces parieurs d’un autre genre ne jouent pas que sur une victoire mais aussi sur des paris plus poussés (nombre de buts, nom du buteur, etc…). Un seul pari pouvait rapporter plus de 2 millions d’euros selon le procureur en charge du Calcioscommesse.

En France, peu ou pas de trace concernant des potentiels arrangements, toutefois, rien n’est moins sûr. Tout le monde a en mémoire le scandale de l’affaire OM-VA, mais il s’agissait plus d’éviter une blessure chez les Marseillais à quelques jours de la finale de la Ligue des Champions plutôt que de gagner le match à tout prix. Le principal avantage du système de paris en ligne en France est que l’ARJEL notamment contrôle tous les mouvements afin de veiller à toutes possibilités. Ainsi, cette année, une enquête avait été ouverte sur le match de Coupe de France entre Bastia et Sochaux, suite à des montants de paris anormaux, au mois de février sans donner de suite. N’oublions pas non plus, la victoire troublante de l’Olympique Lyonnais en Ligue des Champions à Zagreb sur un très large score. Là encore, les investigations n’ont rien trouvé d’alarmant, fort heureusement. En somme, Au-delà de tous les contrôles possibles, et même si le mal semble plus profond (mafia, réseaux puissants, etc…), sans être (trop) candide, il est de bon ton de rappeler que les joueurs eux-mêmes ont une responsabilité évidente de leurs actes envers les supporters.

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