Facebook a-t-il lancé la rumeur du lancement d'un smartphone pour rattraper sa chaotique entrée en bourse ? <!-- --> | Atlantico.fr
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Cette annonce ne tient-elle pas cependant un peu de la rumeur d’une nouvelle politique commerciale stratégique ?
Cette annonce ne tient-elle pas cependant un peu de la rumeur d’une nouvelle politique commerciale stratégique ?
©Reuters

Smartface

Selon le New-York Times, Facebook préparerait la création de son propre smartphone pour 2013. Tentative - désespérée - de concurrencer les poids lourds numériques (Apple, Google, Samsung...) sur un marché ultra-saturé, ou innovation pour rendre confiance aux investisseurs ?

Pierre  Ledru

Pierre Ledru

Pierre LEDRU travaille dans les télécoms depuis plus de 30 ans. Après une expérience de 10 années, expatrié comme assistant technique aux autorités locales des Télécoms au Yémen, il devient formateur puis formateur-développeur à l’institut de formation Alcatel-Lucent. Il possède une grande expérience de la téléphonie et a suivi toutes les évolutions de la ToIP.

Il est également acteur amateur de théâtre et appartient à la troupe du théâtre de la griffe.

Il est notamment l'auteur de Téléphonie sur l'IP (ToIP).

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La levée de fonds, par une mise en bourse de sa société, redonnerait en apparence à Mark Zuckerberg l’espoir d’investir vers des domaines plus lucratifs que les simples interfaces d’échanges mises à la disposition de presqu’un milliard d’aficionados. Un espoir sans doute un peu piloté par des investisseurs qui imposeraient que Facebook se diversifie vers des secteurs à haute valeur ajoutée, notamment avec le développement et la vente d’un smartphone ciglé « Facebook » dès 2013 et, pourquoi pas, vers la téléphonie mobile elle-même.

Mais cette annonce ne tient-elle pas cependant un peu de la rumeur d’une nouvelle politique commerciale stratégique ?

En effet pourquoi un premier projet, en 2010, de fabrication d’un terminal aurait échoué ? Puis un second en 2011 en coopération avec HTC, resté à l’étude ou en sommeil paraît-il. Le cahier des charges est-il si difficile à boucler ? Est-il si aisé de débaucher des ingénieurs d’Apple, RIM ou d’autres sociétés pour arriver à cette fin ? Les dits-ingénieurs devront innover et donc en avoir les compétences, espérons avec Mark qu’aucune clause de non-concurrence ne lui fera obstacle dans son recrutement. Car il faudra innover pour émerger du marché actuel très encombré des smartphones ou de la téléphonie mobile. Un terminal mobile peut-il encore évoluer ou le simple logo pouce levé pourrait-il conquérir le cœur des jeunes adeptes ? Aujourd’hui le principal atout du terminal mobile, qui devient vite un inconvénient, est la petitesse de l’écran ; les applications de plus en plus sophistiquées demandent souvent un confort visuel que n’atteignent pas toujours les smartphones. Ainsi les chercheurs actuellement s’appliquent à en augmenter la taille sans pour autant trop influer sur le poids total, pas simple ! D’autant que les tablettes, de l’avis de beaucoup, pourraient bien sous peu pallier les inconvénients des smartphones, si toutefois leur prix devenait vraiment concurrentiel, à fonctionnalités équivalentes évidemment.

Passer de la location-vente de listes d’usagers à des marchands en ligne, au monde de la commercialisation de produits innovants serait plus qu’un espoir, plutôt un pari audacieux, très audacieux… Et là, les investisseurs auraient des exigences comptables très, très précises. Malheureusement, après l’effervescence et le leurre apparent du passage au NYSE, certains font grise mine (compte non-tenu des spéculateurs habituels) et s’interrogent peut être déjà sur le bien-fondé de leur excitation, à près de 100 milliards de dollars US tout de même. Il faudrait donc, si l’information s’avérait, trouver des formules révolutionnaires pour forcer à l’utilisation du seul Terminal, voire du seul réseau mobile Facebook, pour des applications nouvelles. En cela le récent achat d’Instagram prépare-t-il peut être à l’apparition d’un système innovant de partage et transmission de documents photographiques entre usagers du réseau social ? Mais la différenciation dans le style Apple est-elle encore possible sur le marché ? Mark Zuckerberg partirait avec un retard assez considérable et la place qu’il occuperait pourrait s’avérer étroite, mais ne rêve-t-il pas à la lecture du proverbe latin aujourd’hui appropriée « Ad augusta per angusta » ?

Beaucoup de questions donc, soulevées à la suite de la publication du NY Times : n’est-ce pas là une bonne façon de maintenir l’intérêt et le suspense quant à la « success story » présente et à venir de Facebook ?

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