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Plan de déconfinement : ces mesures sans lesquelles nous ne pourrons pas limiter la deuxième vague- partie 2
©ludovic MARIN / POOL / AFP

Sortie de crise ?

Jean Castex, le "monsieur Déconfinement" du gouvernement, va présenter aujourd'hui le cadre général du plan de déconfinement qu'il supervise, voilà les critères à surveiller pour ne pas rater le retour à une vie (un peu plus) normale.

Isoler les formes + et les cas contacts :

Ceci est en effet fondamental maintenant et plus encore lors du déconfinement : C'est la seule mesure qui prend à la racine la croissance exponentielle : le moindre départ de feu devient un incendie incontrôlable ; il faut l’étouffer dans l’œuf.

La croissance non contrôlée de l'épidémie est exponentielle et rapide. Avant le confinement, le nombre de contaminations au Covid-19 en France croissait au moins de 25-27% tous les jours, soit un doublement tous les trois jours (du 21/2 au 31/3).  

Si l’on retrouve les conditions antérieures de vie, il suffira alors de quelques semaines pour que le système de santé soit à nouveau saturé. 

C’est la loi d'or de la croissance exponentielle

Prenons pour exemple :  Si 450 nouveaux patients arrivent par jour en soins intensifs, représentant 5% des nouveaux cas, il faut 20 fois plus de cas, soit 9.000 par jour. Mais on oublie la croissance exponentielle. Car si l’épidémie double tous les trois jours, 9.000 cas aujourd’hui, ce sont 4.500 il y a 3 jours, 2.250 il y a 6 jours, 1.125 il y a 9 jours… et moins de 10 cas il y a 30 jours :  s’il ne reste que 10 cas en France, le système explose dans un mois.

Il est donc fondamental de dépister les cas + par PCR, si 30 % de faux négatifs, il faut aussi s’appuyer sur la clinique, le scanner thoracique avec ses images caractéristiques et la sérologie présence d’IgM (Biotech Zentech belge, NG Biotech et Biosynex françaises donnant 98 % de fiabilité, cf. premier article du 26 avril)

Il faut isoler aussi les cas + modérés ailleurs que dans leur domicile en principe, dans des hôtels dédiés, internat, auberges de jeunesse… En expliquant le pourquoi de cette décision au regard de la croissance de l’épidémie. Ceux-ci seront surveillés par des équipes de personnels de santé consacrés.  Et ceci pendant 14 à 20 jours.

Pour ne pas risquer de contaminer toute la famille d’autant plus si le logement ne se prête pas à un isolement efficient (faible surface). 

Il faut isoler les cas contacts proches, (nous verrons par quelles équipes spécialisées) et les dépister de la même façon en répétant les examens cliniques, PCR et test sérologiques si négatifs et leur imposer une quarantaine de 14 à 20 jours.

Si positifs, ils rejoignent le cas évoqué précédemment. Si négatifs, les isoler aussi, soit dans leurs appartements, soit s’ils le souhaitent en suivant la personne + dans son lieu de confinement extra-domicile (hôtel, auberge de jeunesse, internat…) en particulier pour les formes à très faible risque.

Tout ceci pour casser l’épidémie et éviter qu’elle ne reparte comme un départ de feu.

À lire également : Plan de déconfinement : ces mesures sans lesquelles nous ne pourrons pas limiter la deuxième vague - Partie 1 

Citons pour dépister, la prise de températureet les caméras thermiques puisque les symptômes du COVID-19 sont la fièvre (88%) : 

L’Académie de médecine recommande pour la réouverture des écoles et des crèches une prise de température obligatoire des élèves chaque matin par thermomètre frontal, avant l'entrée dans les locaux pour détecter rapidement tout cas suspect. A charge bien sûr pour les parents de prendre également la température de leurs enfants à la maison avant de partir !

Pour renforcer la sécurité sanitaire des entreprises et de leurs clients, les caméras thermiques sont un outil innovant et pertinent pour dépister les malades potentiels à l’entrée.

Traiter pour moi au début de la maladie (en particulier pour diminuer la durée de la forme contaminante):

Nous verrons ensuite la diminution importante de la mortalité hospitalière dans les Bouches-du-Rhône par rapport aux autres départements français équivalents en mars et avril 2020 !! 

À l’heure actuelle, nous n’avons qu’un seul traitement potentiel, celui de ce médecin chercheur, virologue de notoriété mondiale, aux publications innombrables, de très haut niveau... Son étude récente, quoique critiquable méthodologiquement, montre des résultats remarquables avec une très grande probabilité d’efficacité sur le coronavirus pour les raisons suivantes :

Le Professeur Raoult et son équipe travaillent depuis 20 ans sur les différents autres coronavirus avec des tests in vitro (en laboratoire sur des cultures de virus) et sur l'homme démontrant l'efficacité très importante du Plaquenil comme traitement majeur.

Son étude concerne certes une cohorte de 24 cas non traités PCR + à 90% au 6ème jour versus 16 cas PCR+ seulement dans 25% des cas.

Des statisticiens interrogés par moi ont dit que la différence était si importante que de toutes façons elle était largement en faveur du traitement Raoult. Je ne crois pas que le Professeur Raoult et son équipe jouent leur réputation mondiale sur une partie de poker !

Par ailleurs, il existe une innocuité certaine pour un médicament utilisé depuis plus de 50 ans, avec des précautions cardiologiques basiques (ECG) et un dosage du potassium dans le sang.

Mais rappelons que pour montrer sa pleine efficacité, ce traitement associé à l'azithromycine doit être administré au début, pour les formes symptomatiques ou non.

Dans sa dernière étude le 9 avril 2020 le Professeur Raoult annonce un taux de guérison virologique de 91,7 % et un taux de mortalité de 0,5 %, sur 1061 patients

Revenons sur la mortalité hospitalière dans les Bouches-du-Rhône, inexploitable pendant les mois de mars et d’avril et seulement interprétable depuis quelques jours !! Une anomalie évidente dans la comparaison des départements : les Bouches-du-Rhône (Mediapart du 23 avril 2020)

La mortalité hospitalière au 22 Avril pour les 5 départements les plus peuplés (chiffres INSEE 2020) montre une anomalie importante pour les Bouches du Rhône :

Nord                           16,2 %

Paris                            17,4%

Bouches-du-Rhône     9,8%

Rhône                          13,9%

Seine-St-Denis           17,9%

Pour les 14 départements où il y a eu plus de 2 000 hospitalisations, le graphique 1 donne le taux de mortalité hospitalière en fonction du nombre d’hospitalisations.

 Graphique 1 – Source : Mediapart 23 avril 2020

On constate que les taux de mortalités sont assez proches, entre 14 et 18%, avec deux types d’exceptions. D’un côté, le Haut-Rhin et la Moselle ont des taux supérieurs à 20%, probablement liés à la saturation du système hospitalier. De l’autre, les Bouches-du-Rhône ont un taux inférieur à 10%. 

Deux constats

- Des taux de mortalité hospitalière supérieurs à 20, voire 25% sont atteints dans des départements où le système hospitalier a pu être saturé, mais aussi dans des départements peu affectés par l’épidémie. Ce qui questionne la non-hospitalisation des patients qui auraient dû être admis.

- Le taux de mortalité dans les Bouches-du-Rhône est significativement inférieur aux autres départements avec une population comparable, et/ou nombre comparable d’hospitalisations sensiblement identique.

L’Evolution des taux de mortalité hospitalière par départements

 Graphique 2 : Source : Mediapart 23 avril 2020

La comparaison est d’autant plus légitime entre les Bouches-du-Rhône et le Rhône que la taille de la population est comparable (de l’ordre de 2 millions d’habitants), que le taux d’hospitalisation est comparable (respectivement 16 et 16,8 pour 10 000 habitants) et que le nombre d’hospitalisations est à la fois important et identique (3 259 et 3 149 au 22 Avril). Ces deux courbes sont parallèles, avec un taux de mortalité de 4 à 5% inférieur dans les Bouches-du-Rhône (9,8 au lieu de 13,9% le 22 Avril). Ici, on ne peut pas interpréter cette différence par un décalage temporel, les deux départements étant touchés en même temps et dans les mêmes proportions.

Alors pourquoi ?

Le nombre de décès hospitaliers est plus faible dans les Bouches-du-Rhône que dans le Rhône. Comme ce sont les mêmes populations de patients qui sont hospitalisées dans les deux départements, un moindre nombre de décès dans les Bouches-du-Rhône peut alors être interprété comme les conséquences d’un traitement plus efficace (du Professeur Raoult.) largement répandu dans les Bouches du Rhône. Le taux de mortalité significativement plus faible des Bouches-du-Rhône constitue une « anomalie » incontestable. 

Tracer et identifier, pourquoi :

ll faut identifier les porteurs potentiels du virus. (En espérant un nombre de tests suffisants !) : l’identification des personnes exposées à une personne contaminée, et qui sont donc elles-mêmes à risque, est un travail fastidieux qui nécessite d’établir a posteriori les interactions sociales rencontrées par le porteur de virus afin de prévenir toutes celles et  ceux qu’il a croisés... Possible aux Contamine-Monjoie, mais beaucoup plus  difficile dans l’Oise et en Alsace. 

 Il faut stopper les « départs de feu ». 

En période de confinement total, l’épidémie est contenue considérablement. Mais si les personnes de la famille en question vont au travail, à l’école, etc., chaque foyer de patients devient un foyer d’infection. Il faut repérer. Pourrait-on se passer d’une technologie qui nous inquiète au regard de nos libertés individuelles et de la protection de nos données personnelles en identifiant les personnes potentiellement contaminées « manuellement » ? A petite échelle, oui comme ces derniers mois en Allemagne. Une fois un cas confirmé, on s’entretient avec lui pour reconstituer son parcours des quinze derniers jours en appelant toutes les personnes concernées, on les dépiste... Mais les moyens humains nécessaires à l’échelle d’une pandémie sont tout simplement gigantesques.

Citons l’expérience Covisan avec les équipes mobiles chargées de casser les chaînes de contagion jusqu’au sein des familles. 

Covisan, c’est le dispositif qu’expérimente l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) à partir de quatre sites pilotes. Lancé mercredi 15 avril à la Pitié-Salpêtrière, il est désormais également testé à Bichat (18e) et Louis-Mourier à Colombes (Hauts-de-Seine), et depuis le 22 avril à Avicenne à Bobigny. Robert-Debré (19e) et l’Hôtel-Dieu (4e) doivent le rejoindre en fin de semaine. 

Dans la seule ville de Wuhan, il a fallu 1 800 équipes de 5 personnes pour faire ce travail. Pour la France il faudrait recruter 50 000 « détectives épidémiologiques » …  

S’impose l'option « Big Brother » … Plus vite, plus efficace et à l’échelle :  le suivi électronique, et cela bien sûr dans le respect des libertés individuelles et de la nécessaire protection des données. 

 Deux voies possibles : 

 - le « traçage » géolocalisé.  

- A Taïwan, il permet de faire respecter le confinement en alertant la police en cas de déplacement abusif. 

- En Israël, les autorités utilisent les données de géolocalisation pour prévenir toute personne qui a été en contact rapproché avec une personne diagnostiquée. La police et les services secrets croisent sans problème les fichiers : données de santé, données de déplacement et identités des individus ne sont pas séparées. 

- En Corée et bien sûr en Chine (où un code couleur indique le niveau de risque d’exposition de chaque citoyen).

Il sembletrès improbable que de tels systèmes puissent voir le jour rapidement en France. 

- « Stop Covid », la seconde voie à l’étude en France est nettement moins inquiétante en termes de libertés. Cette appli assurerait le suivi des contacts (et non des déplacements).Non obligatoire, elle peut être désinstallée à tout moment et sur le champ. Elle utiliserait la technologie Bluetooth pour collecter des signaux émis par les personnes à proximité desquelles l’on passeet qui sont équipées de la même application. 

Si vous êtes testé positif, ces personnes recevraient alors automatiquement une alerte : elles sont à risque et devraient se faire tester, voire s’isoler. Tout cela anonymement, sans que l’identité des uns et des autres ne soit connue de l’Etat ou de tout autre acteur. 

Cette préservation de l’identité est techniquement possible. Les limites restant son taux d’adoption par la population et la « fracture numérique » des 25% de Français qui n’ont pas de smartphones qui sont le plus souvent des gens âgés qui devront sortir avec beaucoup de prudence… 

Comment adapter ce dispositif ? 

Pourquoi installer cette application sur son téléphone : tout simplement pour contribuer à lutter contre l’épidémie ; et être informé si l’on est à risque. 

Pour Stop Covid, il existe en principe un « bénéfice » immédiatà apprendre que l’on est « à risque », qui permet de stopper nos contacts avec nos proches, notamment celles et ceux à la santé fragile.

L’installation de Stop Covid est automatique par défaut.Chacun étant libre à tout moment, de désinstaller l’application ou d’en changer les réglages.

Les messages de soutien pour Stop Covid les soignants, les patients guéris, certaines personnalités médiatiques et certains influenceurs.  

Une application ultrasimple d’utilisation : 

- En déplacement, on peut voir à tout moment combien de personnes autour de nous sont connectées : combien de personnes on contribue à protéger par l’usage de Stop COVID. 

Il existerait des lieux « sécurisés Stop Covid » auxquels les utilisateurs auraient un accès réservé (cinémas, restaurants…). 

Porteur de Stop Covid, l’utilisateur est averti par une alerte d’un risque de contamination. 

Il faut, à mon sens, installer cette applicationavant le relâchement du confinement…

Puisque ces outils ne seront pas obligatoires, il faut trouver les moyens qu'ils soient adoptés par un grand nombre de concitoyens,en organisant par exemple une campagne de "nudges" de haut niveau. (Cf. articles d’Olivier Sibony) 

« Nudges :  vocable anglosaxon pour inciter des individus ou un groupe humain à faire certains choix sans être sous contrainte ou obligation et qui justement n'implique aucune sanction. 

Déconfiner le 11 mai avec conseils de prudence +++, d’autant plus pour les régions très contaminées pour les plus de 65 ans avec des maladies associées favorisant le Covid-19 et aussi pour les obèses quel que soit leur âge surtout pour les obésités sévères (IMC sup à 35) et morbides (IMC sup à 40).

Pourquoi donner ces conseils de prudence pour les plus de 65 ans avec des maladies associées et aussi pour les obèses en particulier sévères et morbides quel que soit leur âge : 

Citons l’étude de Public Health Expertise de Martin Blachier d’avril 2020 qui montre que l’âge pivot statistique est de 65 ans pour l’augmentation nette de la mortalité  lors du déconfinement. 

Il reproduit, sur 500 000 personnes virtuelles, la structure d’âge et le nombre de contacts entre personnes en fonction de leur foyer, travail ou école. Il constate qu’une levée de confinement en deux étapes, d’abord les moins de 65 ans, puis trois mois plus tard les plus de 65 ans, les plus à risque, cause presque dix fois moins de décès qu’une levée complète du confinement.

C’est pourquoi il préconise pour les personnes à risque (avec maladies associées) de plus de 65 ans la plus grande prudence pour un déconfinement le 11 mai.

Dans son modèle, faire sortir du confinement les gens de 40 ans ou 50 ans n’améliore que très faiblement la surmortalité pour 100 000 personnes.

L’âge pivot est 65 ans, et ce d’autant plus s’il existe des facteurs de risque.

Taux de létalité pour le COVID-19 en fonction des pathologies existantes 

Source : Centre chinois pour le contrôle et la prévention des maladies. Données au 11 février 2020.

Mais l’hypertension artérielle semble être, selon une étude du 24 mars 2020 le facteur de risque le plus important.

Insistons sur la surmortalité liée au COVID-19 chez l'homme par rapport à la femme, qui pourrait s'expliquer par des phénomènes hormonaux.

Pour les facteurs de risque liées à l’obésité pour le COVID-19 :

En Grande Bretagne sur une série de 196 patients en réanimation, 32% étaient en surpoids IMC= indice de masse corporelle (poids /taille au carré) entre 25 et 30 et 41 % sup à 30 d’IMC donc obèses. 

Au CHU de Montpellier, 50% des patients COVID-19 en réanimation avaient une obésité sup à 35 d’IMC. 

Dans une étude du New England Journal of Medicine du 30 mars, sur 24 patients en réanimation, la mortalité atteint 70% si l’IMC est sup à 35 contre 30% si IMC est inf à 35. 

Le HCSP (Haut Conseil de Santé Publique) a retenu pour les personnes à risque de formes graves plus de 70 ans avec antécédents cardiovasculaires, diabète, maladie chronique respiratoire, insuffisance rénale dialysée, cancer sous traitement et obésité sup à 40 IMC.

Toutes ces mesures pour absolument éviter le « stop and go » : déconfiner et reconfiner plus tard   et ceci répété plusieurs fois…  

Dans une étude publiée le 16 mars, les chercheurs de l’Imperial College préconisent une gestion de l’épidémie;  répéter ce confinement généralisé, par phases, autant de fois que nécessaire si le nombre d’admissions en soins intensifs dépasse un certain seuil d’alerte, on est obligé de reconfiner. 

Source : Imperial College du 16 mars 2020

Ainsi toutes ces mesures préconisées, pour réussir à diminuer au maximum les risques d’une nouvelle vague (retarder le plus possible le délai d’apparition, et en faire une vaguelette) et optimiser au mieux le déconfinement et ce dès maintenant, surtout avant le 11 mai, afin de casser l’épidémie.

Il faut en plus de respecter les mesures de distanciation sociale et les gestes barrière :

- Porter un masque 

- Dépister le plus possible

- Isoler les formes positives et les cas contacts 

- Les traiter pour moi au début de la maladie

- Mettre en quarantaine (20 jours, vingtaine) les cas COVID +  

- Et tracer les cas + par de nombreuses équipes spécialisées et par application smartphone sur la base du volontariat +++

- Déconfiner le 11 mai avec conseils de prudence +++, d’autant plus pour les régions très contaminées pour les plus de 65 ans avec des maladies associées favorisant le COVID-19 et aussi pour les obèses quel que soit leur âge surtout pour les obésités sévères (IMC sup à 35) et morbides (IMC sup à 40)

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