Gilles Legendre veut que l’on fasse de la politique autrement et… sans vote !

Emmanuel Macron avait dit «  nous sommes en guerre » en désignant le coronavirus comme ennemi. Il entendait ainsi galvaniser ses troupes pour un combat sans merci. Mais le commandant suprême de nos armées savait qu’il devrait sauvegarder sa vie. Que de viendraient ses soldats s’ils étaient privés d’un chef ? 

C’est pourquoi il choisit un de ses lieutenants pour aller croiser le fer à sa place. Le très fidèle et très dévoué Gilles Legendre soupira « Ave Macron morituri te salutant ». Tout en sachant la cause désespérée, il se résigna au sacrifice. Et mourut ainsi en direct sur LCI. 

Legendre était interrogé sur le traçage électronique. Cette mesure est envisagée par Macron. Elle est supposée permettre de pister les déplacements des porteurs du coronavirus. Mais elle peut aussi permettre de suivre à la trace un homme qui embrasserait une autre femme que la sienne. En cela, le traçage électronique fait débat. 

Il fut demandé à Legendre si il y aurait un vote à l’Assemblée. La réponse fusa, suicidaire : «  un débat oui, mais un vote n’apporterait rien ! ». Sans doute ébranlé par des semaines de confinement, le patron des députés LREM s’était trompé d’ennemi en ciblant les libertés fondamentales au lieu du coronavirus. 

Le traçage électronique, quelle que soit son efficacité, aussi sujette à débat que celle du confinement, porte en effet atteinte à la vie privée des individus. Les mettre ainsi sous surveillance est une entreprise hasardeuse. Cela commence bien avec le coronavirus et cela peut finir mal…

Quand la vidéo de Benjamin Griveaux s’étala sur les réseaux sociaux, Gilles Legendre fut l’un des premiers à dénoncer - à juste titre - cette atteinte insupportable à la vie privée. Il est néanmoins vrai que l’ancien porte-parole du gouvernement, avait lui même et sans hésiter fait son traçage électronique. 

Puisque, selon Macron, nous sommes en guerre intéressons nous à une autre guerre, autrement plus cruelle que celle-ci. En 1940 les Communes siégeaient sous les bombes de la Luftwaffe, Churchill se faisait houspiller par son opposition. Et on votait !

Ces mêmes années, Roosevelt bataillait avec son Congrès isolationniste qui refusait qu’il vienne en aide à la Grande-Bretagne. Des séances houleuses. Et on votait ! Selon toute vraisemblance, Macron n’est ni Churchill ni Roosevelt. 

Dans le même entretien à LCI, Legendre a dit qu’après cette crise, « il faudrait faire de la politique autrement ». Nous sommes d’accord : de la politique sans Legendre. Vous êtes autorisés à voter pour ou contre. 

Finalement Edouard Philippe s'est apperçu que Legendre était tout fait à côté de la plaque. Il a délcaré : "il ne faut pas avoir peur d'un vote". Edouard Philippe est plus intelligent que Legendre. Et ce n'est pas difficile...