"Civilizations" de Laurent Binet : Suite et fin des prix littéraires 2019 chroniqués ici : le Prix de l'Académie française, qu récompense ce conte philosophique où les Incas envahissent l’Europe<!-- --> | Atlantico.fr
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"Civilizations"  de Laurent Binet : Suite et fin des prix littéraires 2019 chroniqués ici : le Prix de l'Académie française, qu récompense ce conte philosophique où les Incas envahissent l’Europe
©Capture d'écran // Espace Culturel Leclerc

Atlanti Culture

Paul Lelievre pour Culture-Tops

Paul Lelievre est chroniqueur pour Culture-Tops. Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

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"Civilizations"

De Laurent Binet

Grasset

380 pages

RECOMMENDATION

A la rigueur

THEME

Ce roman est une uchronie c’est à dire qu’il réinvente et réécrit l’Histoire. Ici ce ne sont pas les européens qui conquièrent l’Amérique mais bien les Incas qui envahissent l’Europe.

POINTS FORTS

L’idée de départ est forte, ainsi on s’accroche à ce livre plein de promesses.

Laurent Binet est un assez bon historien, par conséquent le contexte de l’histoire est crédible.

Beau travail de documentation.

POINTS FAIBLES

Ce livre tient plus du conte philosophique que du véritable roman, ce qui n’est pas forcément un point faible, cependant on s’attend à autre chose, la petite histoire dans la grande n’est pas vraiment là.

L’auteur a beau changer les techniques de narration, tantôt journal, tantôt échanges de lettres, et d’autres encore, le livre finit par tomber un peu des mains. Il se retrouve être une chronique de ce qu’auraient pu être les événements, le tout au service d’un message pas très clair, sans réel suspense.

EN DEUX MOTS

Un livre plein de promesses pas complètement tenues, à la dimension romanesque pratiquement absente et porteur d’une thèse qui glisse sans s’assumer vraiment vers le mode un peu fatigant : les européens sont mauvais, les autres sont forcément mieux.

UN EXTRAIT

17. Les Incades, chant I, strophe 11

Voyez, ce ne sont point des promesses menteuses

De fantastiques faits, inventés à plaisir,

Comme chez l’étranger, dont les Muses flatteuses

Trouvent le vrai trop simple et veulent l’embellir.

C’est ici le réel qui surpasse la fable

Et tout le merveilleux qu’on avait pu songer,

Et Roland, quand bien même il serait véritable

Et le fort Rodomont, et le bouillant Roger.

L'AUTEUR

Laurent Binet est l’auteur notamment de « HHhH » prix Goncourt du premier roman, qui est aussi une uchronie. Il a été professeur de lettres pendant dix ans en Seine-Saint-Denis.

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