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Une scandaleuse discrimination sexiste : dans les musées d'histoire naturelle, les animaux mâles sont sur-représentés !
©XAVIER LEOTY / AFP

Nos amis les bêtes et nos chercheuses très très bêtes...

Et au nom de l'égalité femelle – mâle, la parité doit s'imposer.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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C'est une étude parue dans la très sérieuse et très savante revue Proceedings of the Royal Society B. Les travaux ont été dirigés par Natalie Cooper, chercheuse au Muséum d'histoire naturelle de Londres. Elle a, avec d'autres collègues, analysé près de 2,5 millions spécimens d'oiseaux et de mammifères dans les collections animalières de Londres, Paris, New-York et Chicago.

Un travail titanesque dont le résultat ne peut en aucun cas être contesté : selon Natalie Cooper, les mâles sont sur-représentés dans les collections. L'injustice faite aux femelles est criante. Quelle en est la raison ? Voici la réponse de la chercheuse. Nous nous intéressons aux préjugés de genre dans le milieu scientifique où il y a, par exemple, une sur-représentation d'hommes blancs aux postes hauts-gradés. Aussi trouvions-nous intéressant de vérifier si ce biais masculin se retrouvait dans les collections des musées.

Nous comprenons donc qu'il faut absolument augmenter le nombre de chercheuses dans les muséums d'histoire naturelle, ou alors - et pourquoi pas en même temps - recruter des chercheurs hommes noirs dont des études très poussées ont démontré qu'ils étaient immunisés contre toute forme de misogynie. Si cet effort est accompli, la dignité des animaux femelles sera sauvée.

L'article de la Proceedings of the Royal Society B pointe également un autre préjugé masculin. Regardez comment les femelles animaux sont considérées comme chastes, soumises aux mâles, sans contrôle de leur accouplement. Cela reflète des stéréotypes de genre chez les humains au XIXe siècle, pas la réalité dans la nature. Au XIXe siècle, l'homme disait donc à la femme soumise : « Allonge-toi vite fait ! ». Au XXIe siècle, la femme insoumise dit à l'homme : « Monte sur moi, et plus vite que ça ! ».

Or, s'agissant de la nature, les femelles sont aussi libres, selon Natalie Cooper, que les femmes d'aujourd'hui ! Des allumeuses qui réclament avec force leurs étreintes. On suppose que la chercheuse a, pour le confirmer, fait de nombreux séjours dans la jungle afin d'enregistrer des scènes d'accouplement. Et là, aucun doute, les femelles sont dominatrices et entreprenantes. Ainsi, on aura entendu une dame orang-outan hurler à son compagnon : « Prends-moi comme une bête ! ». Et une demoiselle éléphant rudoyer son partenaire paresseux : « Grimpe sur moi et enfonce-moi ta grosse bite ! ».

L'étude dirigée par Natalie Cooper trouve une affirmation éclatante dans une charmante histoire. La voici. Une vieille bigote a chez elle une perruche. Dans sa cage, l'oiseau semble prostré et toujours en prière. La bigote s'inquiète pour son équilibre. Elle craint pour sa perruche une dépression.

Elle va prendre conseil chez son curé. Elle lui raconte et lui demande ce qu'il faut faire. Le curé, sagement, lui dit : « Votre perruche a besoin, peut-être, de compagnie ! ». La bigote : « Mais où puis-je en trouver ? ». Le curé : « Près de chez moi, il y a un marin qui rentre de Madagascar et qui a ramené un perroquet. Et il est prêt à s’en séparer. ». La bigote est ravie.

Mais le curé la prévient : « Vous savez, c'est le perroquet d'un marin, et il a dû en entendre des vertes et des pas mûres ». La bigote va chez le marin qui lui confie le perroquet. Le perroquet a l'air très sage, très doux, très timide. Elle rentre chez elle et le place dans la cage de la perruche.

La perruche continue à prier. Le perroquet garde les yeux baissés. La bigote sort pour faire des courses : « Soyez sages, les enfants ! ». À peine la bigote a-t-elle le dos tourné que le perroquet regarde la perruche avec concupiscence : « Alors, salope, on va baiser ? ». La perruche, méprisante et hautaine : « Pauvre con. Pourquoi crois-tu que je prie depuis si longtemps ? ».

P.S : Au vu de ce qui précède, nous sommes certains que quand Natalie Cooper décide de s'accoupler avec un chercheur de son musée, c'est elle qui le culbute.  

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