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Trump va remporter un combat contre la Chine : Celui de la présidentielle américaine !
©Ed JONES / POOL / AFP

Les entrep

A la boxe, comme au poker, parfois il faut bluffer. Faire croire que l’on a bien plus dans la main ou le gant, que la misère que l’on possède en réalité.

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

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L’adversaire doit croire qu’il peut y perdre des dents ou un combat, sa mise, sa fierté aussi. Le but est de jouer à armes égales et de savoir ce que l’on recherche. La victoire me direz vous ? Oui mais laquelle ? En boxe comme au poker, la réponse est triviale. Mais en politique, mère du billard à 3 bandes et du coup tordu, la victoire n’est pas toujours celle qu’on pense. Trump l’a bien compris. Explication.

Tout d’abord, il faut reconnaître, que côté bluff, il a une certaine capacité à faire. Ce n’est pas trop que qui que ce soit, soit dupe, et ne sache pertinemment que les USA ont autant à perdre qu’à gagner à cette course entre teigneux de l’économie mondiale. Non, c’est le personnage de Trump qui rend le bluff crédible. Sa réputation sulfureuse, de nain atrophié de l’intellect, incontrôlable à tous égards, le rend crédible. On sait qu’il peut maintenir des décisions en dépit du bon sens. C’est ce qui le rend crédible. Ce qui paraît impossible chez un politique formaté, devient totalement possible chez le « twitter fou à mèche blonde». Personne ne peut lire son jeu, car personne ne sait si il en a simplement un pour commencer.

Ensuite, Trump, qui indiquait dans le Time, que « my all life has been a bet » (ma vie a été un pari permanent), est un homme de coup. Et de cou, d’ailleurs, qu’il agite vers l’avant à l’aide d’un menton qui démasque en permanence son impatience, et son irritabilité face à ceux qui le contestent. Et ses coups sont parfois censés. Plus souvent qu’il n’y paraît d’ailleurs. En ce qui concerne la guerre face à la Chine, il a poussé la Chine à la table de négociation, ce qu’aucun autre dirigeant au monde n’a osé, faire, coincés qu’ils sont tous dans leurs habitudes policées, répondant à des « convenances » internationales qui définissent les lois de la politique et du politiquement correct. Trump a écouté les entrepreneurs, ce qui paraît saugrenu pour un Français qui n’a jamais rencontré un homme politique capable d’écouter une PME, même succinctement.  Il a réalisé le retard de ses mastodontes nationaux, et réalisé qu’un pays aussi puissant que les USA, était plus doué pour envoyer des fusées sur mars, que d’offrir la 5G sur terre. Et il a décidé de leur donner le temps nécessaire pour rattraper le retard. Là encore un rêve impossible en Europe, et en France particulièrement. Huawei a devant lui 15 jours de réserve de pièces américaines et de puces pour équiper ses téléphones. Trump le sait et les a poussé à lâcher du lest.

Mais surtout Trump est en campagne. Il doit ramener des têtes, montrer qu’il est le boss, car l’Amérique est un mythe et un mythe ne se nourrit pas de « losers », de perdants, de leaders de seconde catégorie. Il faut du lourd. Trump veut montrer, à 18 mois des élections, que les autres (traduisez les non américains) tremblent quand il tweete, quand il entre dans la pièce et se voient déjà pendus à sa cravate bleu Amérique. 

Fort d’une économie irréprochable (pour le moment au moins), de jobs à gogo, et de villes côtières qui regorgent de croissance, il ne lui reste plus qu’à prouver à ses électeurs, que face à ses détracteurs qui l’accuse d’être l’âne bâté de l’international, le dernier de la classe en dehors de son penthouse newyorkais, il s’est imposé comme le Rambo de la réorganisation du monde. Il n’a qu’un objectif, gagner en 2020. C’est son combat. Nous le jugeons sur le gain ou la perte d’un combat qui n’est pas le sien, ce n’est pas lui qui a tort, c’est nous qui nous trompons d’analyse. 

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