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Pourquoi nous faut-il plus de femmes ? En matière de responsabilité sociétale et de rebond de croissance, elles nous mèneront à la victoire
©LUDOVIC MARIN / AFP

Les entrepreneurs parlent aux Français

Serait-ce au nom de l’équité ? Serait-ce au nom de la « justice » ? Serait-ce au pour « égaliser » les angles et les courbes statistiques, pour leur donner une courbe harmonieuse ? Rien de tout cela. Il le faut, parce qu’elles seront, sur les sujets du 21ème siècle, les meilleures.

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

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Il le faut, car leur vision est plus indispensable que jamais. Il le faut car elles sont mieux équipées pour sauver ce monde, dominé par des hommes vieillissants et incapables de se réformer d’eux mêmes. Parce que l’avenir se conjuguera au féminin ou ne s’accordera plus, même au passé.

La responsabilité sociétale, c’est féminin. Quel sens de la responsabilité ont eu les hommes à ce jour ?

Une planète usée. Un modèle capitaliste bourré aux hormones, essoufflé, mais dont les derniers soubresauts pourraient pourtant être assez puissants, pour nous être fatal. Une économie, qui, faute de générer de la croissance, nous fabrique une bulle surévaluée. Slack, Uber, des valorisations astronomiques qui récompensent des pertes abyssales, signe d’un monde du capitalisme qui n’accorde plus lui même, de valeur au profit, tant il sait que seul les positions monopolistiques n’assureront un peu survie qu’à ceux qui auront tué la concurrence.  En tête. Alibaba, Amazon, autant d’entreprises qui ne pourront marcher sur la première marche du podium qu’en marchant sur le cadavre des autres.

Combien de pays sombrant dans la dictature, le doivent à une femme ? Aucun. Combien de pays Africains, Asiatiques, sacrifient leur avenir, pour le profit présent de quelques uns, sont dirigés par une femme ? Aucun (même si dans le détail il y aurait à dire sur l’influence nocive de quelques unes sur quelques uns de leurs dirigeants de mari). Combien de pays islamiques qui financent la violence pour le plaisir d’imposer des lois divines illusoires, sont ils soutenus ou dirigés par une femme ? Aucun, bien entendu, car ces pays ne leur laisse par d’espace de respiration sous le voile et on mis la démocratie sous la burqua.

Combiens de femmes, à part Sarah Palin aux USA, préfère le bruit du moteur et l’odeur de l’essence, à celle de la vie et la beauté du climat ? Aucune. Combien de femmes pour gouverner par tweet assassin, par menace nucléaire ? Combien d’hommes pour penser plus à leurs enfants qu’à leurs hormones ? Peu.

Les entreprises sociales et solidaires sont majoritairement tenues et portées par des femmes. Ce qui n’était pas forcément une bonne chose, tant cela a permis à tant d’acteurs de vouloir les y cantonner, presque les y « ghettoiser ». La cuisine, le ménage, les enfants et un peu de charité pour les occuper le reste du temps, semblaient penser nombre de pitoyables commentateurs.


Est ce qu’une société composée majoritairement de femmes, serait meilleure ? Pas forcément. L’intelligence individuelle vient de la diversité du collectif. Même les plus vertueux ou vertueuses, perdent leur avantage dès lors qu’ils ne sont plus contestés ou contestables. L’avis et son contraire produisent, comme en physique, l’énergie que produit le chaud et le froid, la pression et la dépression. La beauté est dans la différence, la mort dans l’unicité. C’est à cela, qu’il faut mettre fin.

Le monde sera meilleur avec les femmes, enfin à égalité. Le remplaçant donne toujours le meilleur afin de prouver à son entraîneur, à quel point le laisser sur le banc de touche était une erreur. Et ce surcroît d’énergie, ce sur-joueur, c’est exactement la petite touche de grâce et de force dont nous aurons besoin pour réaliser ce que ce monde d’homme, enlisé dans la force de l’habitude, ne voudra jamais faire de lui même : Changer ! Renoncer à prolonger une partie perdue.

Cette compétition mondiale de football est symptomatique à cet égard. Combien d’équipes masculines pour jouer, comme elles, chaque minute de match comme si c’était la dernière ? Les spectateurs ne s’y sont pas trompés. L’énergie de celles qu’on a négligé, la volonté de ne rien lâcher, la motivation qui ne doit rien à l’argent et une paresse que l’argent ne peut pas générer. Pendant que les hommes sont surpayés, les femmes, elles, sur-jouent. C’est beau. Pur. Humain. A chaque but, aucune joueuse qui ne commence par se retourner vers les autres, plutôt que de faire son pas de danse égocentré et solidaire, en premier.  

Ce soir, devant ce monde qui s’ouvre aux femmes, mais bien plus, devant ces femmes à qui s’ouvre le monde, je me mets à espérer, à rêver, que ce que nous faisons avec le Day One Movement, qui met les femmes aux commandes du bateau autant que les hommes, pourra prospérer, sur un vent de lucidité, de tous ceux, encore trop rares, qui savent laisser la place aux meilleures, plutôt que de sauver leur peau au détriment de l’ensemble. Vive Elles !

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