"Un grand cri d’amour" de Josiane Balasko : du bon, du boulevard, du Balasko <!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Culture
"Un grand cri d’amour" de Josiane Balasko : du bon, du boulevard, du Balasko
©

Atlanti-culture

C'est une pièce sans prétention, pas du tout intello. Mais c'est simple, vrai et très drôle. Savoureux.

Charles-Édouard Aubry pour Culture-Tops

Charles-Édouard Aubry pour Culture-Tops

Charles-Édouard Aubry est chroniqueur pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).
Voir la bio »

THEATRE

Un grand cri d’amour

 de Josiane Balasko

Mise en scène: Marie-Pascale Osterrieth 

avec Michèle Bernier, Pierre Cassignard, Jean-François Cayrey et Grégoire Oestermann

INFORMATIONS

Théâtre des Bouffes Parisiens

4 rue Monsigny, Paris, IIème

Jusqu’au 11 juin 

Durée : 1h45

Réservations : 01 42 96 92 42

RECOMMANDATION

           EXCELLENT


THEME

Avant de divorcer Hugo et Gigi formaient un couple d'artistes épatants. Après s'être aimés passionnément; aujourd'hui ils se haïssent. Depuis leur séparation, Gigi a sombré dans la dépression (et dans l'alcool) tandis que son ex-mari tente de relancer sa carrière d'acteur avec une nouvelle pièce de théâtre. 

La première représentation va bientôt avoir lieu, mais sa partenaire lui fausse compagnie ... Sylvestre (l'agent) et Léon (le metteur en scène) décident de faire appel à Gigi pour remplacer la comédienne au pied levé, l'occasion pour Gigi de revenir sous le feu des projecteurs. 

Encore faut-il que les ex-amants acceptent cette idée !

Le metteur en scène Léon se retrouve seul face à ces deux monstres avec lesquelles les répétitions vont vite devenir un enfer, pendant que Sylvestre met au point une série de combines plus horribles les unes que les autres afin de pouvoir assurer la promotion de sa pièce sur un coup médiatique ... 

POINTS FORTS

Donnez-nous du bon théâtre de boulevard ! Des personnages fièrement campés, des situations cocasses qui se retournent comme des crêpes, de l’amour, de la haine, des portes et des gifles qui claquent. Il ne manque que l’amant dans le placard…

On rit beaucoup, porté par le jeu puissant et inspiré de Michèle Bernier qui défouraille à tour de bras. A la fois, femme au bord de la rupture et superbement dominatrice, elle insuffle au spectacle une verve et une gouaille fortement communicative.

Autour d’elle, ils ne sont pas trop de trois hommes pour dompter sa formidable énergie. Ils s’en sortent très bien, dans des genres différents, colérique, cynique, effacé, et lui donne une donnent une réplique énergique et inspirée.

POINTS FAIBLES

On peut préférer Duras mais on a surtout le droit d’aimer les deux. On ne cherchera pas y ici de réflexions existentielles mais même si les ficelles sont parfois grosses, l’ensemble est savoureux.

EN DEUX MOTS

La pièce nous a été présentée au « filage », c’est-à-dire la dernière étape avant les représentations. Moment à la fois touchant où l’on perçoit la mise en place des derniers ajustements et généreux de la part des comédiens qui prennent le risque que tout ne soit pas encore parfait. Mais on a pu partager avec eux quelques fous rires, tant eux-mêmes semblent se régaler à jouer cette comédie.

UN EXTRAIT

- Elle a changé, elle est méconnaissable.

- C’est vrai qu’elle a morflé.

- Ca lui fait combien ? 52 ?

- Facile … Ca attaque l’alcool, tu as vu comme elle est essoufflée ?

- Oui mais sur scène, avec les lumières, et bien maquillée

- Je ne suis pas sûr que ce soit une si bonne idée que ça. Avec les emmerdes qu’on risque d’avoir …

- Fais-moi confiance, j’ai le nez. Et quand j’ai le nez … J’ai le nez

L’AUTEURE

Josiane Balasko est auteure, comédienne, réalisatrice. Elle mène depuis le début des années 80 une carrière entamée avec la troupe du Splendid. "Un grand cri d’amour", ce fut d'abord un film qu’elle a réalisée en 1998, dans lequel elle interprétait le rôle de Gigi Ortega.

Ses quarante années de carrière l’ont vu évoluer de personnages comiques vers des rôles plus dramatiques.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !